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Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
1. La citation du jour.
J'ai déjà eu l'occasion de vous parler, il y a plusieurs années de cet essai de notre grande Simone WEIL. Voici ce qu'elle dit dans ses Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale.
"On dit souvent que la force est impuissante à dompter la pensée ; mais pour que ce soit vrai, il faut qu'il y ait pensée. Là où les opinions irraisonnées tiennent lieu d'idées, la force peut tout. Il est bien injuste par exemple de dire que le fascisme anéantit la pensée libre ; en réalité c'est l'absence de pensée libre qui rend possible d'imposer des doctrines officielles entièrement dépourvues de signification. A vrai dire un tel régime arrive encore à accroître considérablement l'abêtissement général, et il y a peu d'espoir pour les générations qui auront grandi dans les conditions qu'il suscite. De nos jours toutes tentatives pour abrutir les êtres humains trouve à sa disposition des moyens puissants. En revanche, une chose est impossible, quand même on disposerait de la meilleure des tribunes ; à savoir diffuser largement des idées claires, des raisonnements corrects, des aperçus raisonnables."
J'ai souvent dit ici même l'admiration que je porte à Simone WEIL. D'une probité intellectuelle absolue, d'une intelligence hors norme, c'est un philosophe de première grandeur. Dans le contexte politique qui est actuellement le nôtre, sa pensée prend une résonance particulière. Je précise. Simone WEIL est d'origine israélite. Par son attention au réel et à la vérité, par ses rencontres avec un père dominicain (cf L'attende de Dieu), elle chemine jusqu'au seuil du baptême. Gustave THIBON qui l'a reçue chez lui au début de la seconde guerre mondiale, avant qu'elle ne rejoigne LONDRES et de GAULLE, et qui fut son exécuteur testamentaire, est subjugué par la profondeur de ses vues et ne se fait pas faute de la citer dans ses propres essais.
Il me plaît de penser que si elle avait connu le phénomène Dieudonné, Simone WEIL aurait réitéré la même analyse : Dieudonné a été rendu possible par l'absence de pensée qui règne dans l'Education Nationale depuis des décennies, dans le petit monde politique confiné aux enceintes des palais nationaux, dans la Presse qui ne survit que par les subventions d'état (voir le cas de l'Humanité), bref, dans la pensée officielle qui pense avoir tué Dieu en vue de prendre sa place. Elle n'aurait pas manqué de noter qu'un magistrat unique (et non pas trois comme il est d'usage), monsieur STIRN, a pris tout seul et en 20 minutes, la décision de faire interdire le spectacle de "l'humoriste", sans que les avocats de celui-ci aient pu plaider pour leur client (saisi à 15 h 30 par le petit Manu, le Conseil a rendu son arrêt alors que les avocats de Dieudonné étaient encore à NANTES). Elle aurait encore relevé le fait que monsieur STIRN est l'arrière-petit-neveu du capitaine DREYFUS, injustement et ignoblement condamné sur la foi de faux-témoignages, et que ce souvenir peut avoir entaché l'objectivité de son jugement (ce que l'on peut comprendre d'ailleurs : plus jamais ça !) Elle aurait relevé que l'un des arguments invoqués par ce juge pour interdire le spectacle est "l'atteinte à la cohésion nationale", peut-être en référence à la coupure de la France en deux au moment de "l'affaire", et fidèle aux faits, elle aurait alors remarqué qu'avec ses lois iniques, prises au nom d'une absence totale de pensée, monsieur HOLLANDE lui-même a irrémédiablement détruit celle-ci.
Je dois vous dire que je crains de graves débordements le 26 janvier, Jour de Colère, des incidents graves dont le pouvoir s'emparerait pour prendre des mesures d'exception attentatoires à nos libertés publiques. Il nous faudra donc rester sereins, non-violents et résolus. J'irai manifester avec cette détermination-là et avec l'espoir que ces imbéciles finiront bien par partir.
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3. Informations sur la résistance.Sentinelles/Veilleurs debout à STRASBOURG, devant le Parlement européen.
Ce jeune homme est seul. Il ne se soucie pas de faire de l'effet. Il témoigne et par là-même, il prouve que les promoteurs de mort ou d'esclavage ont déjà perdu. Merci à lui.
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