Qu'il m'est doux et agréable, chers et fidèles lecteurs de vous rappeler la devise :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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C'est un livre très remarquable que celui dont j'extrais la citation du jour. Il fait litière, de manière juste et pondérée, des accusations portées par les esprits dans le vent, souffle au gré duquel les francs-maçons volent, s'envolent, se dispersent et se retrouvent quand il s'agit de défendre leurs idées, leur pouvoir et leur influence. Ecrit par un historien scrupuleux, cet ouvrage mérite d'être lu et médité par tous ceux que la recherche de la vérité intéresse. Il ne cache ni les défauts ni les limites ni les compromissions des responsables des Eglises chrétiennes, mais il en souligne l'admirable constance et la contribution irremplaçable à notre civilisation. Dans L'héritage. Au risque de la haine (Aubier, Paris, 1995), Pierre CHAUNU, puisqu'il faut le nommer, dit ceci :
"Même si la civilisation technicienne, post-industrielle, informatique se veut loin des théologies de la Transcendance, même si dans la tradition des Lumières plaquée sur ce rameau issu du tronc commun, on oppose modernité à chrétienté, dans la mesure même où notre culture ne met rien au-dessus de l'individu, en dépit et jusque dans sa révolte apparente, elle est, plus qu'une autre, héritière du passé."
Et encore :
"Nous sommes solidaires sur l'axe du temps. Renier son passé, c'est renier son être. Le premier devoir est celui de la justice et de la lucidité. Il n'y a pas de futur sans passé. Installé sur un long et riche phyllum, ayant beaucoup donné et, peut-être, plus encore reçu, nous devons refuser les procès imbéciles. Nous n'avons eu [CHAUNU veut parler de la civilisation chrétienne] le monopole ni de la violence, ni de la guerre, ni de la persécution. L'essentiel, peut-être, même l'essence de notre culture, la place donné au Je, au Je avant le Nous, liée à la parole du Transcendant révélé/dérivé."
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2. Commentaires.
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Je crois qu'il est impossible de comprendre ce que les imbéciles patentés et bernanosiens des médias tentent de nous entonner appellent le "repli identitaire" (cf. Nicolas DOMENACH, hier soir, sur BFMTV lors de sa discussion avec Eric ZEMMOUR), manifesté paraît-il lors des élections européennes et appelé avec une subtilité éléphantesque "Vague brune" par les imbéciles non moins patentés du journal gratuit Direct matin, je crois disais-je qu'il est impossible de comprendre ce vote si l'on ne voit pas que les peuples et les patries ne veulent pas qu'on les arrache à leur passé. C'est qu'il permet d'entrevoir l'avenir, comme le dit si bien Pierre CHAUNU.
Rien n'a changé depuis le XVIIIe siècle et le travail de sape que les Loges et Sociétés de pensée ont fait dans l'esprit public. Les initiés continuent de croire qu'ils détiennent la vérité et qu'il convient de l'infuser dans l'esprit du bon peuple, serait-il récalcitrant, par tous les moyens, y compris celui du mensonge, de la désinformation, des groupes de pression, du lobbying et de l'infiltration des centres de décision par nombre d'entre eux. En somme, ils sont le Magistère secret de la République à la française. Attention, je n'entends pas dire que leurs réflexions sont inutiles ou inintéressantes. Mais je condamne fermement leur volonté d'imposer leurs croyances (car il s'agit bien de croyances) en faisant violence à la réalité. Les francs-maçons sont des croyants et à ce titre leur psychologie et ses ressorts peuvent être examinés avec l'esprit critique dont ils font preuve vis-à-vis des chrétiens en général et des catholiques en particulier.
N'ayant rien appris depuis le XVIIIe siècle, ils utilisent les mêmes méthodes, celles qu'a si bien analysé Augustin COCHIN. On discute dans la Loge principale parisienne. On fixe une ligne, faite pour l'instant et le moment considéré, quitte à en changer si les circonstances elles-mêmes changent. On avertit les loges provinciales et on se concerte même avec les loges étrangères. (Voir la section 3.). Seulement ça ne marche plus, pour plusieurs raisons. La première est sans doute la prépondérance du moi autonome (qu'ils ont contribué à répandre dans la société en travestissant le Je transcendant de Dieu en "Je" de petit bonhomme) qui entend faire entendre sa voix et qui la fait entendre aujourd'hui avec fracas, grâce aux réseaux sociaux. La seconde est que la société réelle se dresse contre la société rêvée, et qu'à une fraternité universelle qui ne cesse d'être annoncée mais ne vient jamais, les peuples préfèrent une fraternité concrète : celle du voisin, celle du concitoyen, celle de la famille, de l'association sportive, etc. Ils se moquent éperdument des grandes envolées lyriques, dont le plus emblématique exemple est le fameux et ridicule "Sortir de l'Europe, c'est sortir de l'histoire". Nous ne voulons pas sortir de l'Europe. Elle est notre maison commune. Nous voulons au contraire y rentrer de nouveau, en abandonnant ce qui doit l'être, mais certainement pas ses origines chrétiennes. L'Europe invoquée par monsieur HOLLANDE est son Europe à lui, ce n'est pas la nôtre.
Vilain oiseau que celui qui salit son nid ! C'est ce que fait monsieur HOLLANDE et ses soutiens.
Vilain oiseau que celui qui salit son nid ! C'est ce que fait monsieur HOLLANDE et ses soutiens.
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3. Infos éclaircissantes.
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Branle-bas de combat chez les frères (via Média Presse).
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"Mercredi 28 mai 2014 : le Grand-Orient de France organisait son 1er forum des Obédiences maçonniques libérales et adogmatiques de l’Union Européenne au Temple Arthur Groussier Hôtel du Grand Orient de France 16 rue Cadet. L’introducteur de la séance, dénonçant l’imminence d’ « une régression identitaire », a souligné la nécessité de faire un débat sur les élections européennes du dimanche 26 mai. L’affluence dans la salle confirmait l’urgence de cette réunion, a-t-il indiqué ensuite, précisant qu’en ces « temps sombres, [il convient] d’apporter de la lumière ». Vingt-huit obédiences s’étaient rassemblées au siège parisien, comprenant plusieurs membres de loges de l’étranger, de loges de France et ceux qu’ils appellent des profanes, les non-initiés – tel l’auteur de cet article. La séance se déroulait en deux temps : le premier se composait de trois interventions sur des thèmes précis (les droits des femmes et leur présence à l’échelle européenne, la question de l’immigration en Europe et l’état de l’Union Européenne en regard du scrutin européen venant d’être voté), le deuxième d’interventions des maçons présents dans l’assemblée qui devaient soulever des problématiques sur l’Union Européenne.
La première intervenante, maçonne grecque, a insisté sur la présence trop discrète des femmes au sein de l’Union Européenne ; a été avancé le nombre de 33 % de femmes présentes à la Commission européenne et cinq présidentes seulement à la tête des pays membres. Le rejet du rapport Estrela, cause des pressions de la droite et l’extrême-droite et les « régressions » de l’Espagne vis-à-vis des lois en relation avec l’IVG ont été dénoncées avec vigueur. Une solution a été proposée : la création d’une charte pour le droit des femmes, afin que la vision « progressiste » soit établie à l’échelle européenne ; tout pays voulant entrer dans l’Union devra adopter celle-ci pour y être intégré favorablement.
[...] Lors du débat, beaucoup de membres des loges présents ont dénoncé l’importance du ‘’lobbysme catholique’’, d’une influence certes moins prégnante (sic) depuis la mise en vigueur de l’article 17 du Traité de Lisbonne qui élève le ‘’dialogue’’ avec les autorités religieuses au statut d’obligation juridique. Ont été dénoncés d’influence majeure l’Opus Dei et les groupes religieux (notamment les Orthodoxes) qui interviendraient de façon trop forte sur les questions des droits des femmes, bioéthiques et en rapport avec la « mort dans la dignité ». Si un maçon intervenait et dénonçait un anathème passéiste, un autre fulminait : « comment se fait-il qu’un lobby catholique puisque encore s’exercer au sein d’une France qui se déchristianise de jour en jour ? ». Enfin, d’autres reprochaient aux catholiques de s’être accaparés la question des « droits de l’enfant » et, en le dissociant des droits de l’Homme, de l’avoir retourné en leur faveur – il devient une sorte de postulat intouchable auquel il est difficile de répondre. Une solution a été proposée : il va falloir bientôt « mettre la main à la poche » pour se constituer un véritable « bureau de lobbying ». [...]"
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Comme aurais-dit COLUCHE : "Je rigole !"