jeudi 1 mai 2014

Que l'esprit de parti va de pair avec la politique de Gribouille !

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La redirai-je assez notre devise ?

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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C'est encore grâce à ma très chère Simone WEIL, la grande, que je vous délivrerai la citation du jour ; elle ne lui est pas attribuable, mais c'est par elle que je puis vous en faire part :

"L'absurdité, le gribouillisme qui résultent, va comme je te pousse, de l'enrôlement dans les partis, sont incomparablement plus manifestes aujourd'hui que jamais. Il suffit, d'ailleurs, que l'un d'eux se soit fait une spécialité des tournants en épingle à cheveux pour mettre en détestable condition tous les autres. N'y a aurait-il pas, dans la structure de tout parti politique, une anomalie rédhibitoire, un vice fondamentalement préjudiciable à l'homme ? C'est ce dont des esprits divers, mais qu'on peut tenir pour éclairer, se sont avisés tour à tour. Au meeting qui se tint l'an dernier à Pleyel sur le thème « Internationalisme de l'esprit» , l'occasion me fut donnée en sa présence de rappeler qu'Albert CAMUS voyait dans la non-appartenance à toute espèce de parti la première caution que devraient être appelés à fournir ceux qui, d'un large et passionné échange de vues et d'idées, croient encore possible d'attendre un remède au mal actuel. On conçoit, en effet, que plus la discipline est forte à l'intérieur d'un parti, plus les idées qui le mènent tendent à se stéréotyper, à se scléroser. Qu'on se reporte aux maîtresses pages où Jules MONNEROT dans sa très importante Sociologie du communisme, montre comment un tel parti s'empare de « l'idéal du moi»  pour le faire servir à sa propre socialisation."

Préface d'André BRETON (parue d'abord dans Combat, N°1803, daté du 21 avril 1950, au livre de Simone WEIL dont voici la référence.
Note sur la suppression générale des partis politiques.
Climats/'Editions Flammarion, Paris, 2006 (date du dépôt légal).
2. Commentaires.
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J'aime beaucoup la remarque sur les tournants en épingle à cheveux. Après avoir conduit pendant deux ans une politique de Gribouille, en chargeant la barque des entreprises, petites ou grandes, de taxes de plomb, monsieur HOLLANDE s'avise qu'il faut peut-être l'alléger de quelques kilos. Alors, revirement complet. Toute la rue de Solférino (enfin presque) a maintenant pour l'entreprise les yeux que Chimène avait pour Rodrigue. Après avoir déclaré il y a deux ans que son ennemi, c'est la finance, monsieur HOLLANDE comprend aujourd'hui que sans argent (ce qui, d'ailleurs, n'est pas tout à fait la même chose que la finance), il est impossible d'investir. Alors il a l'idée géniale d'augmenter la TVA pour faire financer son pacte de responsabilité et sa banque d'aide à l'investissement. Si ça marche, il s'attribuera le mérite d'un succès qui revient en vérité aux sacrifices et au travail des Français. Oui ! Gribouille ne ferait pas mieux. Peut-être aurait-il mieux valu ne pas augmenter la TVA, ne pas toucher au "pouvoir d'achat" des ménages et ne pas freiner la consommation ordinaire pour soutenir la production, et s'épargner le recours inutile à une armée de plumitifs chargés de contrôler, de réprimer et de vérifier les entrepreneurs, quand ce n'est pas les rectifier, au sens ou MAO l'entendait.
La vérité oblige à dire que nous baignons dans système politique mondialisé étouffant, contraignant, organisé pour le profit d'un tout petit nombre de grandes entreprises internationales. Il s'agit d'une réalité. Et il faut donc en tenir compte. Il aura fallu deux ans à nos imbéciles pour voir que leur étrange politique conduisait à la ruine de la patrie en raison de leur déni de la réalité. Ils ont assommé les entreprises, sans alléger le poids des dépenses publiques, sans diminuer le nombre de fonctionnaires, sans toucher aux avantages indus des régimes spéciaux de retraite, par pur esprit partisan. Nous pouvons demander à nos dirigeants de dépasser cet esprit de parti, nous pouvons leur demander de voir le bien commun, lequel n'est certes pas de signer, par exemple, ce Traité transatlantique qui nous met sous la coupe des Etats-Unis, de leurs conglomérats, de leurs financiers. [On a vu comment ces derniers, en jouant avec l'argent de leurs clients, ont déclenché la crise des subprimes, et conduit à la ruine tant d'entreprises. Sur ce point, monsieur MELENCHON ou madame LE PEN ont raison. Mais l'objectivité oblige à dire aussi que monsieur VALLS (je renonce, ici, et pour cette fois à utiliser le sobriquet de MENTON POINTU) a donné un coup de barre dans la bonne direction au pédalo en péril.]
Il ne peut pas y avoir redistribution de richesses qui n'ont pas été produites. C'est du bon sens élémentaire. Toute politique qui favorise l'offre est porteuse d'amélioration. Quant aux prétentions salariales exorbitantes des "élites", il y aurait peut-être aussi à redire. Qu'un responsable puisse gagner en un an ce qu'un salarié payé au SMIC mettra dix ans à obtenir est tout simplement intolérable (je parle bien de salaire, non pas de revenus autres comme des retours sur brevet, des droits d'auteurs, des dividendes [lesquels doivent être raisonnables, pour des raisons de justice et de vérité]). Comme quoi, sans esprit de parti, on peut partager des opinions émises par des personnalités de tous horizons politiques !
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3. Quelques infos :

Une information qui n'a guère été reprise par les médias (via le salon beige).


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