vendredi 20 juin 2014

20 juin 2014. Nouvelles de la Résistance : se distinguer pour survivre ? Les imbéciles ont de l'avenir !

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J'ai de l'esprit de suite, à défaut d'avoir de la répartie et par conséquent, je répéterai aujourd'hui encore la devise :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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Nous emprunterons encore la citation du jour à Michel CROZIER et à son très intéressant ouvrage consacré au Phénomène bureaucratique. Il analyse avec finesse le modèle français de bureaucratie et tout à la fin de son ouvrage il dit ceci qui explique le magistère qu'exercent en France les nombreux imbéciles bernanosiens.

"[...]. Dans un des  chapitres de l'Ancien régime, Tocqueville avait déjà montré comment l'absence de vie politique responsable dans les provinces et sa grande étroitesse au centre même avaient eu pour conséquence d'assurer aux hommes de lettres une influence considérable et la direction de fait de l'opinion publique. Malgré la transformation de la vie politique et des formes d'organisation, le modèle sous-jacent à ce phénomène n'a pas entièrement disparu. Si le mécanisme de prise de décision est bloqué dans la routine journalière indispensable à la sauvegarde des privilèges et à la préservation de l'équilibre et si les groupes sont incapables d'action constructive, l'initiative ne peut venir que des individus et elle doit prendre la forme d'une expression intellectuelle. De ce point de vue beaucoup d'hommes d'action en France sont à leur manière des intellectuels ; ils donnent en effet toujours la priorité à la créativité individuelle sur l'action collective et réussissent par leurs qualités de brillant plutôt que par leurs réalisations."
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2. Commentaires.
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CROZIER fait référence à TOCQUEVILLE et, sans le savoir, il confirme ce qu'Augustin COCHIN a dit dans l'ouvrage magistral qu'est son livre consacré aux Sociétés de pensée et à leur rôle dans le déclenchement et surtout dans le déroulement sanglant de la Révolution. Il ne fait pas mention de BERNANOS et de son célèbre pamphlet contre "les imbéciles", identifiés par ce cher Georges aux "intellectuels" ou à ceux qui se prétendent tels.
Un tel constat rend compte de ce phénomène français vraiment unique qu'est la médiatisation d'un Bernard-Henri LEVY, ou d'un Jack LANG, ou d'acteurs et comédiens et rend compte surtout du rôle des "journalistes". La liste de ces maîtres à penser serait trop pour que je m'avance à la dresser.
Il faut donc se distinguer de la masse en prenant la posture. Ce qui explique l'importance prise par les conseillers en communication (monsieur SERILLON à cet égard devrait revoir sa copie !) et les actions d'éclat médiatiques auxquelles nous avons eu droit.
Laurent FABIUS s'est ainsi transformé, le temps d'une couverture de journal, en monsieur météo. En chemise blanche et papillon noir, on l'a vu, portraitisé, devant une carte météorologique. En ces temps incertains, socialement et politiquement brumeux ou orageux, il fallait tonner un grand coup. Ridicule et outrageant pour la fonction.
Monsieur MONTEBOURG, lui, a eu recours à la marinière Armor Lux. Au moins a-t-il promu une marque française.
Et tous les hommes politiques, pour frapper l'opinion, d'y aller chacun de sa "petite phrase". Ils nous fatiguent, ils nous épuisent, ils nous irritent. Qu'ils s'en aillent, et le plus vite possible serait le meilleur service qu'ils pussent rendre à leur patrie.
Hélas, les notables s'accrochent. Tous, responsables politiques, journalistes, gens du showbiz, maîtres à penser de l'Université ou du CNRS gèrent le ministère de la parole, ou plus exactement le ministère des mots, car une vraie parole est efficace, a du sens, est rare. Eux sont inefficaces, incohérents et bavards.
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3. Menues informations.
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Monsieur FABIUS.


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Arnaud MONTEBOURG.

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Du site Nouvelle Jérusalem, cette photo des Sentinelles/Veilleurs debout, place Vendôme, le 3 juin.

Il y en avait aussi devant l'Assemblée Nationale, mais la photo du Salon beige qui les montre est très sombre et inexploitable.

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