Que voulez-vous que je vous dise, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
-1. Les citations du jour.
-
(a) Citation N°1.
Le 12 vendémiaire an VI, le
régicide CHAZAL, monte à la tribune et prononce ces mémorables paroles :
"On recueille ce qu'on a semé :
souffrez qu'on sème la royauté, et la royauté sera recueillie. L'instruction
fait tout. C'est par elle qu'on supporte aujourd'hui le despotisme dans les
îles de la Grèce où jadis on adora l’égalité. Nous-mêmes; nous ne relevâmes nos
fronts courbés sous la servitude de la monarchie que parce que l’heureuse
incurie des rois nous laissa nous former aux écoles de SPARTE, d’ATHÈNES et de ROME.
Enfants, nous avions fréquenté LYCURGUE, SOLON, les deux BRUTUS, et nous les
avions admirés ; hommes nous ne pouvions que les imiter.
Nous n’aurons pas la stupidité
des rois ; tout sera républicain dans notre république. Nous poursuivrons
les traîtres qui y professeraient sa haine, et nous exigerons encore qu'on y
professe son amour. Le dernier soupir de l'homme libre doit être pour son pays
: on ne l'obtient qu'en obtenant son premier sentiment. Instituteurs, vous le
ferez naître, ou l'on vous arrachera le dépôt sacré de la patrie. Nous
l'arracherions au père lui-même, s'il organisait pour eux la dégradation,
l'opprobre et le supplice de la servitude."
(b) Citation N°2.
"La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui
n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et
l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple
français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un
brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement
méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique
l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle
fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches
pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une
nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par
l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie,
ses nouvelles tables de la loi."
In Vincent PEILLON.
La Révolution française n’est pas terminée.
Seuil, Paris, 2008.
(c) Citation N°3.
"Il
faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial,
ethnique, social, intellectuel…" (Entretien au Journal du Dimanche, 2 septembre 2012.)
-
2. Commentaires.
-
(a) Reportez-vous d'abord à ce que disait CLEMENCEAU. Oui, il approuvait que l'on tua des enfants en les attachant à des canons, car ils n'étaient sans doute pas républicains (billet d'hier).
(b) Ensuite quelques mots sur ce CHAZAL (tirés de la Petite biographie conventionnelle ou tableau moral et raisonné. Chez Alexis Eymery, Libraire, rue Mazarine, Paris, 1815 ; je possède ce livre.)
"J.-P CHAZAL fils fut député du Gard à la Convention. Il y vota la mort du roi. Il passa au Conseil des cinq-cents par la réelection des deux tiers des Conventionnels. Il prétendit, en 1797, que les royalistes conspiraient sous couleur anarchique. Il sortit du Conseil en 1798, et y fut aussitôt réélu. Lié avec SYEYES (sic), il contribua à le porter du Directoire en 1799. Il seconda de tous ses moyens la révolution de SAINT-CLOUD, et occupa le fauteuil au Conseil des cinq-cents, dans la séance où il fut momentanément abandonné par Lucien BONAPARTE, alors président du Conseil. Ayant concouru à la rédaction de la constitution consulaire, il fut appelé au tribunat, puis nommé préfet des Basses-Alpes en 1802. Il était, en 1813, préfet des Hautes-Alpes. Il n'a pas été conservé par le Roi." (Il s'agit de Louis XVIII dont on comprend la sage décision.)
(c) Comparez les intentions et le vocabulaire employé par monsieur PEILLON à celui de CHAZAL. Notez que ce dernier, au conditionnel il est vrai, parle d'arracher les enfants à leur père au cas où celui-ci ne marcherait pas droit. Notez aussi que madame Laurence ROSSIGNOL a déclaré que les enfants n'appartenaient pas à leurs parents. On lui a fait dire en complément, à tort semble-t-il, qu'ils appartenaient à l'Etat.
Chers lecteurs, il vous faut bien comprendre que les gens qui nous gouvernent sont dans la droite ligne de la pensée politique révolutionnaire. Aujourd'hui, CLEMENCEAU serait-il poursuivi pour Apologie de crimes de guerre ? Pas sûr. C'était un "frère". C'est tout ce qu'il aurait mérité, s'il s'était trouvé une presse libre, et des esprits droits pour dénoncer l'horreur de ses propos au moment où il les a tenus. Ce serait l'honneur des historiens et des enseignants de présenter à leurs lecteurs ou leurs élèves le personnage dans toute sa complexité : oui, il trouvait normal et il approuvait que des populaciers avinés violassent des adolescentes avant qu'elles fussent noyées. Oui, il approuvait les massacres de septembre, tous sans exception. Comment peut-on avoir de l'estime pour un tel homme ?
Personne ne relève davantage les propos utopiques et totalitaires d'un Vincent PEILLON qui, à deux siècles d'intervalle, et en les durcissant, reprend les divagations de CHAZAL. Ce qu'il nous faut bien comprendre, c'est qu'effectivement la Révolution n'est pas terminée. Le bonheur avec elle est toujours pour demain. Et il est passé par le sacrifice de dizaines de milliers d'innocents. Il se pourrait qu'elle se poursuive sur cette lancée, d'une manière feutrée, par l'exclusion sociale des mal pensants...
Vigilance donc, courage, et exposé des faits, des paroles et des actes des faux héros. Courage tranquille devant les menteurs détenteurs de la violence.
--
2. Commentaires.
-
(a) Reportez-vous d'abord à ce que disait CLEMENCEAU. Oui, il approuvait que l'on tua des enfants en les attachant à des canons, car ils n'étaient sans doute pas républicains (billet d'hier).
(b) Ensuite quelques mots sur ce CHAZAL (tirés de la Petite biographie conventionnelle ou tableau moral et raisonné. Chez Alexis Eymery, Libraire, rue Mazarine, Paris, 1815 ; je possède ce livre.)
"J.-P CHAZAL fils fut député du Gard à la Convention. Il y vota la mort du roi. Il passa au Conseil des cinq-cents par la réelection des deux tiers des Conventionnels. Il prétendit, en 1797, que les royalistes conspiraient sous couleur anarchique. Il sortit du Conseil en 1798, et y fut aussitôt réélu. Lié avec SYEYES (sic), il contribua à le porter du Directoire en 1799. Il seconda de tous ses moyens la révolution de SAINT-CLOUD, et occupa le fauteuil au Conseil des cinq-cents, dans la séance où il fut momentanément abandonné par Lucien BONAPARTE, alors président du Conseil. Ayant concouru à la rédaction de la constitution consulaire, il fut appelé au tribunat, puis nommé préfet des Basses-Alpes en 1802. Il était, en 1813, préfet des Hautes-Alpes. Il n'a pas été conservé par le Roi." (Il s'agit de Louis XVIII dont on comprend la sage décision.)
(c) Comparez les intentions et le vocabulaire employé par monsieur PEILLON à celui de CHAZAL. Notez que ce dernier, au conditionnel il est vrai, parle d'arracher les enfants à leur père au cas où celui-ci ne marcherait pas droit. Notez aussi que madame Laurence ROSSIGNOL a déclaré que les enfants n'appartenaient pas à leurs parents. On lui a fait dire en complément, à tort semble-t-il, qu'ils appartenaient à l'Etat.
Chers lecteurs, il vous faut bien comprendre que les gens qui nous gouvernent sont dans la droite ligne de la pensée politique révolutionnaire. Aujourd'hui, CLEMENCEAU serait-il poursuivi pour Apologie de crimes de guerre ? Pas sûr. C'était un "frère". C'est tout ce qu'il aurait mérité, s'il s'était trouvé une presse libre, et des esprits droits pour dénoncer l'horreur de ses propos au moment où il les a tenus. Ce serait l'honneur des historiens et des enseignants de présenter à leurs lecteurs ou leurs élèves le personnage dans toute sa complexité : oui, il trouvait normal et il approuvait que des populaciers avinés violassent des adolescentes avant qu'elles fussent noyées. Oui, il approuvait les massacres de septembre, tous sans exception. Comment peut-on avoir de l'estime pour un tel homme ?
Personne ne relève davantage les propos utopiques et totalitaires d'un Vincent PEILLON qui, à deux siècles d'intervalle, et en les durcissant, reprend les divagations de CHAZAL. Ce qu'il nous faut bien comprendre, c'est qu'effectivement la Révolution n'est pas terminée. Le bonheur avec elle est toujours pour demain. Et il est passé par le sacrifice de dizaines de milliers d'innocents. Il se pourrait qu'elle se poursuive sur cette lancée, d'une manière feutrée, par l'exclusion sociale des mal pensants...
Vigilance donc, courage, et exposé des faits, des paroles et des actes des faux héros. Courage tranquille devant les menteurs détenteurs de la violence.
3. Infos diverses.
-
Une photo de la scénographie d'Alliance Vita sur l'esplanade du Trocadéro. (Courriel d'Alliance Vita à ses adhérents ; site Liberté politique.)
Si la photo ne s'affiche pas correctement, voir la vidéo:
https://lh4.ggpht.com/j04HfzYjXPcBW3iO1aMkezZXD1s0Lf3IixbQHA1kkUV2dh4xfjBGCxK2fZ8mY0VsWqBy=s170
-
Me Triomphe fait condamner l'Etat pour poursuite abusive et politique ! (Via le salon beige).
Première judiciaire ! Maître Jérôme Triomphe vient d'obtenir la condamnation de l'Etat pour poursuites abusives et politique envers un opposant à la dénaturation du mariage.
Jugement du 5 juin publié le 25 juin, suite au procès d'un militant de La Manif Pour Tous venu narguer Christiane Taubira près d'un pénitencier à Condé-sur-Sarthe
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire