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Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai. C'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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On doit au père Guy BOULAIS, missionnaire jésuite en Chine, la traduction française du Code chinois. Elle a paru au numéro 55 des Variétés Sinologiques (Imprimerie de la Mission catholique, Chang-Hai, 1924). Il s'agit encore du Code impérial, car le nouveau Code n'a pas encore été publié. Le volume 55 porte comme titre : Manuel du Code chinois. (Je possède ce volume et la collection presque entière.)
Au numéro 1317 du Code, page 575 du Manuel, on lit ceci :
"Le médecin qui ne donnera pas à dessein les remèdes nécessaires et traitera négligemment une maladie dans le but de gagner plus d'argent, sera puni comme les voleurs ordinaires, d'après la somme d'argent qu'il aura extorqué. Quand il aura ainsi fait mourir son client, ou l'aura tué à dessein, en lui donnant des remèdes aggravant sa maladie, il sera décapité après les assises d'automne."
Au numéro 1317 du Code, page 575 du Manuel, on lit ceci :
"Le médecin qui ne donnera pas à dessein les remèdes nécessaires et traitera négligemment une maladie dans le but de gagner plus d'argent, sera puni comme les voleurs ordinaires, d'après la somme d'argent qu'il aura extorqué. Quand il aura ainsi fait mourir son client, ou l'aura tué à dessein, en lui donnant des remèdes aggravant sa maladie, il sera décapité après les assises d'automne."
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2. Commentaires.
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Mes lecteurs auront compris que la décision des "Juges" du Conseil d'Etat de laisser mourir Vincent LAMBERT d'inanition et de soif, en avançant comme motif que c'est obéir à sa volonté (ce que dément formellement le Pr Xavier DUCROCQ, neurologue ami et conseil de la maman de Vincent), oui mes lecteurs auront compris qu'une telle décision me révolte et m'interroge ! Ne parlons pas du réquisitoire complaisant du Procureur dans le procès du Dr BONNEMAISON qui a tout de même tué 7 patients, lesquels ne lui avaient rien demandé.
J'ai passé ma vie à chercher des moyens de traiter, voire de guérir, des maladies neurodégénératives. Je continue du reste, puisque, en compagnie d'une de mes anciennes élèves, nous cherchons à juguler la progression de cette terrible atteinte qu'est la maladie de CHARCOT ou sclérose latérale amyotrophique [SLA]. Sans trahir ce qui pour l'instant n'est pas encore publié, mais est en passe de l'être, nous sommes en train de cerner un phénomène curieux dont la perturbation entraînerait la maladie. Je mets des conditionnels, et beaucoup de prudence dans ces propos.
Si nous baissons les bras, en décidant que les patients atteints de SLA, en phase terminale de la maladie, ne sont plus dignes de vivre et qu'il convient de les tuer (car ne jouons pas sur les mots : il s'agit bien de provoquer la mort dans le cas de Vincent, c'est-à-dire en effet de le tuer), alors à quoi sert de se battre, de passer des heures à lire, à discuter pied à pied des résultats d'expériences (comme je l'ai fait pendant deux jours et demi la semaine passée), à prévoir de nouvelles expériences, à faire des hypothèses ?
Reculer les limites de la vie est une noble ambition. Nul ne peut prévoir comment la thérapeutique des tétraplégies peut évoluer. Le Dr PRIVAT à MONTPELLIER a réussi à restaurer la motricité de rats paralysés en greffant des cellules nerveuses (il me semble que ces neurones provenaient du bulbe olfactif ; il faut que je vérifie) dans la moelle épinière. Toujours à MONTPELLIER, le Pr RABICHONG a fait marcher un paraplégique grâce à un logiciel informant la partie de la moelle épinière coupée de la commande centrale qu'est le cortex moteur. Il se trouve que le patient est alsacien, que je l'ai rencontré et que j'ai vu la vidéo le montrant en train de marcher.
Je rappelle encore les travaux de Benjamin LIBET qui montrent que nous possédons un centre de nature non physique, capable d'anticiper la genèse d'un signal électrique dans le cerveau, à la suite d'une stimulation périphérique, ou encore qui montrent que le signal électrique engendré dans le cerveau par un acte volontaire y prend naissance avant toute prise de conscience que l'on va agir, et avant l'exécution de l'acte volontaire lui-même.
En vérité, les juges se sont projetés dans le psychisme du jeune homme, lui ont prêté une absence totale de conscience ou de réflexivité, et ont estimé qu'une telle vie ne méritait pas d'être vécue.
En vérité, ce qu'ils ne supportaient pas, c'est le spectre d'une mort certaine, mais imprévisible dans sa survenue, c'est le rappel de notre condition de mortel. Se sont-ils mis simplement dans la conscience de la maman de Vincent et de deux de ses frères ? Si l'arrêt du Conseil d'état est validé par la cour européenne, et avant même que Vincent ait rendu l'âme faute de soins appropriés, ses proches vont devoir s'occuper de choisir un cercueil, de préparer une tombe, de penser à la cérémonie des funérailles, tandis que l'épouse de Vincent et un neveu (qui m'a paru bien terne) auront enfin satisfaction : ils ne seront plus obligés d'aller voir le malade, de s'en occuper, de lui témoigner du respect et de l'affection : le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement, disait LA ROCHEFOUCAULD. C'est exact, il s'agit bien d'aveuglement !
Mes lecteurs auront compris que la décision des "Juges" du Conseil d'Etat de laisser mourir Vincent LAMBERT d'inanition et de soif, en avançant comme motif que c'est obéir à sa volonté (ce que dément formellement le Pr Xavier DUCROCQ, neurologue ami et conseil de la maman de Vincent), oui mes lecteurs auront compris qu'une telle décision me révolte et m'interroge ! Ne parlons pas du réquisitoire complaisant du Procureur dans le procès du Dr BONNEMAISON qui a tout de même tué 7 patients, lesquels ne lui avaient rien demandé.
J'ai passé ma vie à chercher des moyens de traiter, voire de guérir, des maladies neurodégénératives. Je continue du reste, puisque, en compagnie d'une de mes anciennes élèves, nous cherchons à juguler la progression de cette terrible atteinte qu'est la maladie de CHARCOT ou sclérose latérale amyotrophique [SLA]. Sans trahir ce qui pour l'instant n'est pas encore publié, mais est en passe de l'être, nous sommes en train de cerner un phénomène curieux dont la perturbation entraînerait la maladie. Je mets des conditionnels, et beaucoup de prudence dans ces propos.
Si nous baissons les bras, en décidant que les patients atteints de SLA, en phase terminale de la maladie, ne sont plus dignes de vivre et qu'il convient de les tuer (car ne jouons pas sur les mots : il s'agit bien de provoquer la mort dans le cas de Vincent, c'est-à-dire en effet de le tuer), alors à quoi sert de se battre, de passer des heures à lire, à discuter pied à pied des résultats d'expériences (comme je l'ai fait pendant deux jours et demi la semaine passée), à prévoir de nouvelles expériences, à faire des hypothèses ?
Reculer les limites de la vie est une noble ambition. Nul ne peut prévoir comment la thérapeutique des tétraplégies peut évoluer. Le Dr PRIVAT à MONTPELLIER a réussi à restaurer la motricité de rats paralysés en greffant des cellules nerveuses (il me semble que ces neurones provenaient du bulbe olfactif ; il faut que je vérifie) dans la moelle épinière. Toujours à MONTPELLIER, le Pr RABICHONG a fait marcher un paraplégique grâce à un logiciel informant la partie de la moelle épinière coupée de la commande centrale qu'est le cortex moteur. Il se trouve que le patient est alsacien, que je l'ai rencontré et que j'ai vu la vidéo le montrant en train de marcher.
Je rappelle encore les travaux de Benjamin LIBET qui montrent que nous possédons un centre de nature non physique, capable d'anticiper la genèse d'un signal électrique dans le cerveau, à la suite d'une stimulation périphérique, ou encore qui montrent que le signal électrique engendré dans le cerveau par un acte volontaire y prend naissance avant toute prise de conscience que l'on va agir, et avant l'exécution de l'acte volontaire lui-même.
En vérité, les juges se sont projetés dans le psychisme du jeune homme, lui ont prêté une absence totale de conscience ou de réflexivité, et ont estimé qu'une telle vie ne méritait pas d'être vécue.
En vérité, ce qu'ils ne supportaient pas, c'est le spectre d'une mort certaine, mais imprévisible dans sa survenue, c'est le rappel de notre condition de mortel. Se sont-ils mis simplement dans la conscience de la maman de Vincent et de deux de ses frères ? Si l'arrêt du Conseil d'état est validé par la cour européenne, et avant même que Vincent ait rendu l'âme faute de soins appropriés, ses proches vont devoir s'occuper de choisir un cercueil, de préparer une tombe, de penser à la cérémonie des funérailles, tandis que l'épouse de Vincent et un neveu (qui m'a paru bien terne) auront enfin satisfaction : ils ne seront plus obligés d'aller voir le malade, de s'en occuper, de lui témoigner du respect et de l'affection : le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement, disait LA ROCHEFOUCAULD. C'est exact, il s'agit bien d'aveuglement !
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3. Informations diverses.
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Les "un an" des Sentinelles/Veilleurs debout (photos du salon beige).
Place Vendôme.
Devant le Conseil d'Etat (une succursale de la rue Cadet)
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Contre l'euthanasie avec Alliance Vita (j'y étais : voir mon récit dans un prochain billet).
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Pour protester contre l'arrêt sur l'affaire Vincent LAMBERT:
CONSEIL D’ÉTAT
1, place du Palais-Royal, 75100 Paris Cedex 01
Tél. : 01 40 20 80 00
prenom.nom@conseil-etat.fr
• Directeur de la communication
François Kohler
Tél. : 01 72 60 58 30
• Responsable des relations avec les médias
Lise Ardhuin
Tél. : 01 72 60 58 31
1, place du Palais-Royal, 75100 Paris Cedex 01
Tél. : 01 40 20 80 00
prenom.nom@conseil-etat.fr
• Directeur de la communication
François Kohler
Tél. : 01 72 60 58 30
• Responsable des relations avec les médias
Lise Ardhuin
Tél. : 01 72 60 58 31
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Le parquet requiert la clémence à l'encontre de Nicolas BONNEMAISON.
Jugé pour l'empoisonnement de 7 patients alors qu’il dirigeait une unité du service des urgences de l’hôpital de Bayonne, Nicolas Bonnemaison a bénéficiéaujourd'hui de la clémence de l'accusation, qui a réclamé 5 ans d'emprisonnement assortis d'un sursis, sans interdiction d'exercice de la profession de médecin.Verdict attendu mercredi.
2 commentaires:
L'ex Dr BONNEMAISON mérite 20 ans de prison ferme. C'est un criminel dangereux.
Le prétendu « mourir dans la dignité » correspond en pratique à un meurtre, ce n'est pas la peine de se cacher derrière son petit doigt. On notera au passage le silence assourdissant de notre sainte mère l'Eglise... Où est donc notre super Archevêque de Paris ? Notre Jean 22 ? Avec son nom de formule 1, Il ne passe chez Elka -bbaach que lorsque le Pape va faire une tournée avec les mahométans. Ah, l'Eglise !...
Et tous ces gooochos sont toujours là pour nous leurrer et pour nous faire commettre le pire avec la bonne conscience des lecteurs du journal « LA VIE »
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