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Eh ! Eh ! Je ne cesse de vous le dire :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. Les citations du jour.
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(a) "Je ne peux rien avaler. J'essaie d'en savoir plus. Je passe en revue les conséquences politiques. Où est le Président exemplaire ? Un président ne mène pas deux guerres tout en s'évadant dès qu'il le peut pour rejoindre une actrice dans la rue d'à côté. Un président ne se conduit pas comme ça quand les usines ferment, que le chômage augmente et que sa cote de popularité est au plus bas. A cet instant-là, je me sens davantage atteinte par le désastre politique que par notre faillite personnelle. Sans doute ai-je encore l'espoir de sauver notre couple. François me demande d'arrêter cette litanie de conséquences désastreuses : il avale quelques bouchées et retourne dans son bureau."
(b) "Je me souviens d'un soir, au sortir d'un repas de Noël passé chez ma mère, à Angers, avec tous mes frères et soeurs, les conjoints, neveux et nièces, vingt-cinq personnes en tout. François se tourne vers moi, avec un petit rire de mépris et me jette :
-Elle n'est quand même pas jojo la famille Massonneau.
[...].
Mais où faut-il donc être né pour être jojo ? C'est vrai, dans ma famille, personne n'a fait l'ENA ni HEC. Aucun d'entre nous n'a possédé de clinique, ni fait des affaires dans l'immobilier comme son père. Nul n'a de propriété à Mougins sur la Côte d'Azur comme lui. Personne n'est haut fonctionnaire ou célèbre comme les gens qu'il fréquente depuis la promotion Voltaire de l'ENA. Les Massonneau sont une famille de Français modestes. Modestes mais fiers de ce que nous sommes.
Son expression tellement dédaigneuse me hante maintenant que le charme est rompu, que je suis désenvoûtée de son regard. Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le Président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé "les sans-dents", très fier de son trait d'humour."
In
Valérie TRIERWEILER.
Merci pour ce moment.
Les Arènes, Paris, 2014.
(a) "Je ne peux rien avaler. J'essaie d'en savoir plus. Je passe en revue les conséquences politiques. Où est le Président exemplaire ? Un président ne mène pas deux guerres tout en s'évadant dès qu'il le peut pour rejoindre une actrice dans la rue d'à côté. Un président ne se conduit pas comme ça quand les usines ferment, que le chômage augmente et que sa cote de popularité est au plus bas. A cet instant-là, je me sens davantage atteinte par le désastre politique que par notre faillite personnelle. Sans doute ai-je encore l'espoir de sauver notre couple. François me demande d'arrêter cette litanie de conséquences désastreuses : il avale quelques bouchées et retourne dans son bureau."
(b) "Je me souviens d'un soir, au sortir d'un repas de Noël passé chez ma mère, à Angers, avec tous mes frères et soeurs, les conjoints, neveux et nièces, vingt-cinq personnes en tout. François se tourne vers moi, avec un petit rire de mépris et me jette :
-Elle n'est quand même pas jojo la famille Massonneau.
[...].
Mais où faut-il donc être né pour être jojo ? C'est vrai, dans ma famille, personne n'a fait l'ENA ni HEC. Aucun d'entre nous n'a possédé de clinique, ni fait des affaires dans l'immobilier comme son père. Nul n'a de propriété à Mougins sur la Côte d'Azur comme lui. Personne n'est haut fonctionnaire ou célèbre comme les gens qu'il fréquente depuis la promotion Voltaire de l'ENA. Les Massonneau sont une famille de Français modestes. Modestes mais fiers de ce que nous sommes.
Son expression tellement dédaigneuse me hante maintenant que le charme est rompu, que je suis désenvoûtée de son regard. Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le Président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé "les sans-dents", très fier de son trait d'humour."
In
Valérie TRIERWEILER.
Merci pour ce moment.
Les Arènes, Paris, 2014.
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2. Commentaires.
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J'ai dévoré le livre de madame TRIERWEILER. C'est le cri d'une femme répudiée qui a passionnément aimé un homme indigne de son amour. Contrairement à madame AUBRY qui se dit choquée par la publication de cet ouvrage, ou madame Charlotte de TURCKHEIM qui soutient Julie GAYET, j'approuve totalement l'initiative de madame TRIERWEILER.
D'abord je dois reconnaître - et je prie mes lecteurs d'excuser mon erreur de jugement - que madame TRIERWEILER n'est pas cette personne arrogante et hautaine que les média ont décrite. Elle n'est pas l'héritière de la banque MASSONNEAU comme certains réseaux sociaux ont tenté de nous le faire croire.
Je crois que dans ce livre elle ne ment pas. Certes, elle aurait pu nous épargner la scène du "baiser de Limoges", ou d'autres épisodes intimes, mais ce sont là des peccadilles à côté de l'ampleur de ce que le livre nous apprend sur l'homme qui prétend nous diriger.
Ensuite, il me semble qu'il faut distinguer dans cet ouvrage deux ordres de discours : celui des faits et celui des impressions et réactions subjectives de l'auteur. Les faits sont aisés à vérifier : les dates, les personnes qui l'ont connue avant, pendant et après sa vie commune avec monsieur HOLLANDE peuvent témoigner. Je crois que le personnel du Pavillon de La Lanterne (Josyane et Eric, en particulier) où elle a passé quelques jours de convalescence après le fameux communiqué de 19 mots mettant fin à sa relation avec monsieur HOLLANDE, a pleuré avec elle. Je crois que madame Carla BRUNI-SARKOZY, madame CHIRAC, Alain DELON ou monsieur MELANCHON lui ont témoigné leur sympathie après la rupture. Je crois à l'affaire des Sans-dents.
Les impressions sont évidemment sujettes à interprétations. Ce qui me paraît intéressant, là encore, c'est qu'elles appartiennent à deux registres : celui du citoyen et celui de l'amante (au sens que les auteurs du XVIIe siècle donnait à ce mot, un sens qui n'était point péjoratif), de l'amante évincée. Pour ce qui est du citoyen, madame TRIERWEILER réagit comme nombre de Français. Si elle reconnaît à Laurent FABIUS de grandes qualités, elle est plus sévère avec quelques autres ministres, arrivés dans leur fauteuil par le hasard des magouilles politiques, par exemple. Pour ce qui est des impressions, évidemment, on peut en discuter. Elle a aimé passionnément François HOLLANDE, et cet amour a commencé bien avant que la presse n'accorde à ce dernier un quelconque avenir. Ce n'est donc pas le goût du pouvoir qui l'a jetée dans les bras du futur "Président" de la République. Elle explique, fort bien, les raisons de son tweet en faveur d'Olivier FALORNI. Il découle d'un mensonge supplémentaire de monsieur HOLLANDE. Il avait promis de ne soutenir aucun candidat ; il a, au dernier moment, et dans le dos de sa compagne du jour, publié un communiqué de soutien à sa compagne d'avant. La presse n'y a vu que l'expression de la jalousie, alors que c'était de l'exaspération (fondée sur une analyse politique très juste, puisque madame ROYAL briguait la présidence de l'Assemblée, ce qui aurait crée certainement un mélange des genres très questionnable au cas où elle aurait été élue) devant un mensonge supplémentaire. Madame TRIERWEILER n'a eu qu'un tort : celui d'accepter qu'on l'appelle la Première Dame.
J'ai eu l'occasion, au cours d'un dîner de gala organisé dans le cadre du Quatrième Carrefour des Biotechnologies, de discuter avec un ancien ministre qui venait d'être évincé du gouvernement JOSPIN.
Voici un extrait de notre dialogue :
"-Alors madame, que pouvez-vous me dire de votre passage au Gouvernement ?
-J'ai été débarquée pour avoir voulu remettre de l'ordre dans mon Ministère, si c'est ça que vous voulez savoir. Et la seconde chose que je puis vous dire, c'est que les journalistes sont des pourritures."
Je crois que madame TRIERWEILER a été la victime des journalistes, sans doute alertés et excités par des instances très haut placées pour exécuter cette basse fonction sacrificielle. Finalement, je me suis trompé sur madame TRIERWEILER. Elle ne ressemblait pas à son compagnon, et, pour cette raison ne pouvait rester avec lui.
Je termine par cette anecdote. J'allais hier matin à La Procure pour acheter le livre. Et à un coin de la Place Saint-Sulpice, un SDF, me voyant le tenir à la main me dit : "Hier j'étais un sans-culotte ; aujourd'hui, je suis un sans-dents". Et l'homme en effet, n'en avait plus guère. Monsieur HOLLANDE est un très fin observateur de la misère humaine. Sa remarque est ignoble.
J'ai dévoré le livre de madame TRIERWEILER. C'est le cri d'une femme répudiée qui a passionnément aimé un homme indigne de son amour. Contrairement à madame AUBRY qui se dit choquée par la publication de cet ouvrage, ou madame Charlotte de TURCKHEIM qui soutient Julie GAYET, j'approuve totalement l'initiative de madame TRIERWEILER.
D'abord je dois reconnaître - et je prie mes lecteurs d'excuser mon erreur de jugement - que madame TRIERWEILER n'est pas cette personne arrogante et hautaine que les média ont décrite. Elle n'est pas l'héritière de la banque MASSONNEAU comme certains réseaux sociaux ont tenté de nous le faire croire.
Je crois que dans ce livre elle ne ment pas. Certes, elle aurait pu nous épargner la scène du "baiser de Limoges", ou d'autres épisodes intimes, mais ce sont là des peccadilles à côté de l'ampleur de ce que le livre nous apprend sur l'homme qui prétend nous diriger.
Ensuite, il me semble qu'il faut distinguer dans cet ouvrage deux ordres de discours : celui des faits et celui des impressions et réactions subjectives de l'auteur. Les faits sont aisés à vérifier : les dates, les personnes qui l'ont connue avant, pendant et après sa vie commune avec monsieur HOLLANDE peuvent témoigner. Je crois que le personnel du Pavillon de La Lanterne (Josyane et Eric, en particulier) où elle a passé quelques jours de convalescence après le fameux communiqué de 19 mots mettant fin à sa relation avec monsieur HOLLANDE, a pleuré avec elle. Je crois que madame Carla BRUNI-SARKOZY, madame CHIRAC, Alain DELON ou monsieur MELANCHON lui ont témoigné leur sympathie après la rupture. Je crois à l'affaire des Sans-dents.
Les impressions sont évidemment sujettes à interprétations. Ce qui me paraît intéressant, là encore, c'est qu'elles appartiennent à deux registres : celui du citoyen et celui de l'amante (au sens que les auteurs du XVIIe siècle donnait à ce mot, un sens qui n'était point péjoratif), de l'amante évincée. Pour ce qui est du citoyen, madame TRIERWEILER réagit comme nombre de Français. Si elle reconnaît à Laurent FABIUS de grandes qualités, elle est plus sévère avec quelques autres ministres, arrivés dans leur fauteuil par le hasard des magouilles politiques, par exemple. Pour ce qui est des impressions, évidemment, on peut en discuter. Elle a aimé passionnément François HOLLANDE, et cet amour a commencé bien avant que la presse n'accorde à ce dernier un quelconque avenir. Ce n'est donc pas le goût du pouvoir qui l'a jetée dans les bras du futur "Président" de la République. Elle explique, fort bien, les raisons de son tweet en faveur d'Olivier FALORNI. Il découle d'un mensonge supplémentaire de monsieur HOLLANDE. Il avait promis de ne soutenir aucun candidat ; il a, au dernier moment, et dans le dos de sa compagne du jour, publié un communiqué de soutien à sa compagne d'avant. La presse n'y a vu que l'expression de la jalousie, alors que c'était de l'exaspération (fondée sur une analyse politique très juste, puisque madame ROYAL briguait la présidence de l'Assemblée, ce qui aurait crée certainement un mélange des genres très questionnable au cas où elle aurait été élue) devant un mensonge supplémentaire. Madame TRIERWEILER n'a eu qu'un tort : celui d'accepter qu'on l'appelle la Première Dame.
J'ai eu l'occasion, au cours d'un dîner de gala organisé dans le cadre du Quatrième Carrefour des Biotechnologies, de discuter avec un ancien ministre qui venait d'être évincé du gouvernement JOSPIN.
Voici un extrait de notre dialogue :
"-Alors madame, que pouvez-vous me dire de votre passage au Gouvernement ?
-J'ai été débarquée pour avoir voulu remettre de l'ordre dans mon Ministère, si c'est ça que vous voulez savoir. Et la seconde chose que je puis vous dire, c'est que les journalistes sont des pourritures."
Je crois que madame TRIERWEILER a été la victime des journalistes, sans doute alertés et excités par des instances très haut placées pour exécuter cette basse fonction sacrificielle. Finalement, je me suis trompé sur madame TRIERWEILER. Elle ne ressemblait pas à son compagnon, et, pour cette raison ne pouvait rester avec lui.
Je termine par cette anecdote. J'allais hier matin à La Procure pour acheter le livre. Et à un coin de la Place Saint-Sulpice, un SDF, me voyant le tenir à la main me dit : "Hier j'étais un sans-culotte ; aujourd'hui, je suis un sans-dents". Et l'homme en effet, n'en avait plus guère. Monsieur HOLLANDE est un très fin observateur de la misère humaine. Sa remarque est ignoble.
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3. Informations diverses.
1 commentaire:
Merci Cher Philippe pour cette analyse sur le livre.
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