Je change, pour ce premier billet, la devise :
Quelquefois c'est l'ignorance qui nous empêche d'être courageux.
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1. La citation du jour.
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La citation du jour est emprunté à un commentaire du Discours de la servitude volontaire de LA BOETIE par Pierre CLASTRES, dans un essai intitulé Liberté, Malencontre, Innommable.
"L'absence de l'Etat, critère interne à l'anthropologie par quoi se détermine l'être des sociétés primitives, implique la non-division de cet être. Nullement au sens où la division de la société préexisterait à l'institution étatique, mais bien dans le sens où c'est l'Etat lui-même qui introduit la division, qui en est le moteur et le fondement. Les sociétés primitives sont égalitaires, dit-on quelque peu improprement. On énonce, ce disant, que les relations entre les hommes y sont des relations entre égaux. Ces sociétés sont égalitaires parce qu'elles ignorent l'inégalité : un homme n'y vaut ni plus ni moins qu'un autre, il n'y a pas de supérieur ni d'inférieur. En d'autres termes, personne ne peut davantage que quiconque, personne n'est détenteur du pouvoir. L'inégalité ignorée des sociétés primitives, c'est celle qui partage les hommes en détenteurs du pouvoir et assujettis au pouvoir, celle qui divise le corps social en dominants et dominés. C'est pourquoi la chefferie ne saurait être l'indice d'une division de la tribu : le chef ne commande pas, car il ne peut pas plus que chaque membre de la communauté."
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2. Commentaires.
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Il s'agit là d'un commentaire extrêmement pertinent et qui doit nous inciter à réagir. Les socialistes et leurs alliés, ou la Commission Européenne et ses institutions, ne cessent de vouloir étendre leur pouvoir étatique. Et les pouvoirs d'un président de la république est, chez nous, infiniment supérieur à celui d'un roi de l'ancien régime qui pouvait édicter tous les règlements et lois qu'il voulait. Ceux-ci n'avaient aucune force exécutive tant qu'ils n'étaient pas enregistrés par les Parlements (pour celles des Provinces qui en disposaient : Provence, Languedoc, Bretagne, Auvergne, etc.) et Louis XV s'en plaint amèrement. Aujourd'hui, un ministre peut se permettre de menacer des maires qui ne peuvent appliquer une réforme des rythmes scolaires, imposée dans haut (toutefois, un jugement du tribunal administratif rejette l'appel d'un Préfet contre un maire qui n'ouvrait pas l'école le mercredi, au motif que les enfants de sa commune bénéficient du nombre d'heures prévu par les textes et qu'ils ne sont donc pas lésés), voilà qui ne gêne personne.
Bien sûr, ne point vouloir d'Etat est une ânerie (mais sa suppression était un but que poursuivait aussi bien LENINE qu'HITLER). Il s'agit simplement d'assigner des limites à son pouvoir d'intervention.
Voyez-vous, c'est là où l'Etat empiète gravement sur nos libertés. Il augmente sans arrêt le champ de son action, et par conséquent le pouvoir des dominants (les responsables des diverses administrations et leurs agents) en faisant payer les dominés l'exultation de sa propre puissance.
La mort des corps intermédiaires, du reste, a laissé le champ libre aux folies des idéologues. L'homme qu'ils imaginent et dont ils veulent régler les comportements aussi bien publics que privés n'existe pas. Les hommes réels commencent à s'en rendre compte. Certes, il faut de l'Etat, mais point trop n'en faut.
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3. Informations.
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Un lapsus d'i-Télé ou bien de l'humour ?
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