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On n'y peut rien
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"Dans les démocraties, où les citoyens ne diffèrent
jamais beaucoup les uns des autres, et se trouvent naturellement si proches
qu'à chaque instant il peut leur arriver de se confondre tous dans une masse
commune, il se crée une multitude de classifications artificielles et
arbitraires à l'aide desquelles chacun cherche se mettre à l'écart, de peur
d'être entraîné malgré soi dans la foule. Il ne saurait jamais manquer d'en
être ainsi ; car on peut changer les institutions humaines, mais non l'homme :
quel que soit l'effort général d'une société pour rendre les citoyens égaux et
semblables, l'orgueil particulier des individus cherchera toujours à échapper
au niveau, et voudra former quelque part une inégalité dont il profite. Dans
les aristocraties, les hommes sont séparés les uns des autres par de hautes
barrières immobiles ; dans les démocraties, ils sont divisés par une multitude
de petits fils presque invisibles, qu'on brise à tout moment et qu'on change
sans cesse de place."
In
Alexis de TOCQUEVILLE.
De la démocratie en Amérique.
De la démocratie en Amérique.
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2. Commentaires.
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Il me semble que la grève des pilotes d'Air France illustre à merveille le propos prophétique de TOCQUEVILLE. Et voilà qui peut paraître paradoxal, puisque ces pilotes réclament pour ceux d'entre eux qui passeraient à Transavia et pour les nouvelles recrues de cette compagnie à bas coût les mêmes privilèges. En vérité, ce que ces pilotes veulent, c'est bien le maintien de barrières entre eux et leur statut élevé de maîtres du ciel et le reste des mortels. Patatras ! La direction décide de créer une catégorie spéciale pour les pilotes de Transavia. Et voilà que des fils invisibles qui divisent sont brisés et changés de place.
On pourrait multiplier les exemples avec les réactions parfois peu compréhensible des professions réglementées : notaires, huissiers, pharmaciens, chauffeurs de taxis. On déplace les barrière, mais on les maintient pour maintenir une différenciation dont la suppression totale entraînerait le déchaînement de la violence civile.
Vous croyez que j'exagère ? Comment interpréter autrement l'incendie volontaire de deux bâtiments publics de MORLAIX par des agriculteurs exaspérés et désespérés ? En somme, l'Etat est à la fois le pourvoyeur de la violence et l'agent de régulation de cette dernière qu'il ne se fait pas faute d'utiliser.
René GIRARD ne manquera certainement pas de s'intéresser à ces phénomènes de violence mimétique : pourquoi eux et pas moi ? disent les agriculteurs, avec justesse d'ailleurs. Au pays de la prétendue égalité, il n'est pas juste que des gens qui travaillent 60 heures par semaine, n'ont pas de régime de protection sociale équivalant à ceux des salariés des entreprises privées et publiques, et ne touchent que des retraites dérisoires, il n'est pas juste, disais-je, que les agriculteurs soient traités comme quantité négligeables alors qu'ils nourrissent la patrie.
Récemment, un ami me disait que la Révolution qui se pointe en France, commencerait en Bretagne. Je crois bien que nous y sommes.
Je rigole avec TOCQUEVILLE, mais d'un rire jaune !
Je rigole avec TOCQUEVILLE, mais d'un rire jaune !
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3. Infos menues et diverses, parfois humoristiques.
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La Manif Pour Tous du 5 octobre (via le salon beige).
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La Manif Pour tous : les bordelais la préparent (via le Salon beige).
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Prochaine veillée des Veilleurs, le 5 octobre (via le salon beige)
(ci-dessous deux photos de la veillée du 17, place MAUBERT, veillée à laquelle je n'ai pu assister pour cause de voyage).
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