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Oui, oui, oui, soyez-en persuadés !
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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"[...]. Nous avons beaucoup à craindre aujourd'hui de l'affrontement des chiites et des sunnites en Irak et au Liban. La pendaison de Saddam Hussein ne pouvait que l'accélérer. Bush est, de ce point de vue, la caricature même de ce qui manque à l'homme politique, incapable de penser de façon apocalyptique. Il n'a réussi qu'une chose : rompre une coexistence maintenue tant bien que mal entre ces frères ennemis de toujours. Le pire est maintenant probable au Proche-Orient, où les chiites et sunnites montent aux extrêmes. Cette escalade peut tout aussi bien avoir lieu entre les pays arabes et le monde occidental.
Notez qu'elle a déjà commencé : ce va-et-vient des attentats, des "interventions" américaines ne peuvent que s'accélérer, chacun répondant à l'autre. L'affrontement sino-américain suivra : tout est déjà en place, même s'il ne sera pas forcément militaire au début. C'est pourquoi Clausewitz se réfugie pour finir dans la politique, et dissimule son intention première. Cette montée aux extrêmes est un phénomène totalement irrationnel, dont seul, à mon avis, le christianisme peut rendre compte. Car il a révélé depuis plus de deux mille ans l'inanité des sacrifices, n'en déplaisent à ceux qui voudraient encore croire à leur utilité. Le Christ a retiré aux hommes leurs béquilles sacrificielles, et il les a laissés devant un choix terrible : ou croire à la violence, ou ne plus y croire. Le christianisme, c'est l'incroyance."
In
René GIRARD,
Achever Clausewitz.
Carnets nord, Paris, 2007.
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2. Commentaires.
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Je n'ai jamais caché l'admiration que je porte à René GIRARD, sans doute l'un des penseurs et anthropologues les plus puissants de ce temps. A lire ce texte, on voit la justesse prophétique de ses analyses. Comme vous le constatez, il a été écrit il y a plus de sept ans (le dépôt légal date de septembre 2007 ; si l'on tient compte des délais d'impression, et de la correction des épreuves, on peut supposer avec beaucoup de vraisemblance que cet ouvrage a été écrit dans le courant de l'année 2006). Le constat de René GIRARD est prémonitoire. Ce qui, du reste, me le confirme, c'est l'extension qu'il fait à la Chine de l'antagonisme montant de ce pays avec les Etats-Unis (où René GIRARD a vécu et enseigné), et de la prévisible montée aux extrêmes des deux géants, laquelle signifie tout simplement la guerre.
Si, au lieu de nous en référer constamment à des systèmes idéologiques préfabriqués, nous consentions à voir la réalité en face, nous verrions que les interventions des occidentaux dans les affaires du monde (Serbie, Irak, Syrie, Libye, Mali, République centre-africaine, Ukraine aujourd'hui ; et je ne parle pas du prétendu printemps arabe : demandons aux Tunisiens ou aux Egyptiens ce qu'ils en pensent) l'ont plongé dans le plus terrible des chaos. Cette montée aux extrêmes dont parle CLAUSEWITZ, nous la voyons s'enfler, sans réagir, tout pleins de notre désir de possession et de jouissance égoïste.
Si nous ne renonçons pas à la violence (je parle de la violence physique, de la contrainte par des moyens militaires ou policiers), nous courons à l'abîme. Mais que faire dans un pays où la soi-disant raison a chassé Dieu de l'espace public ?
Il me semble que le bon sens devrait nous mettre, autant qu'il est possible, en face de la réalité. Toucher la réalité, c'est en premier lieu, avant de juger, d'interpréter, de condamner ou d'approuver, cerner les faits et si possible l'enchaînement des causes qui leur ont donné naissance.
Je reviendrai demain sur les réactions suscitées par le livre de madame TRIERWEILER. Et vous verrez qu'elles se conforment très exactement, au schéma de la montée aux extrêmes évoqués par CLAUSEWITZ. En d'autres termes, sauf réconciliation - fort improbable - ou renonciation à la vengeance réciproque, il y a de fortes chances pour que la tempête continue de secouer le petit monde politique.
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3. Informations utiles, diverses ou drôles.
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Quand monsieur HOLLANDE joue a Jacques à dit avec ses amis, il perd...
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Les copains d'abord... un article édifiant !
http://www.capital.fr/enquetes/derapages/l-incroyable-derive-financiere-de-la-mairie-de-paris-549730
Pour avoir accès à l'article, copier cette adresse et allez la coller sur Google. Monsieur CHIRAC semble bien avoir été un enfant de choeur à côté du successeur de monsieur TIBERI.
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Histoire sans paroles (ou presque).
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Les copains d'abord... un article édifiant !
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Pour avoir accès à l'article, copier cette adresse et allez la coller sur Google. Monsieur CHIRAC semble bien avoir été un enfant de choeur à côté du successeur de monsieur TIBERI.
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Histoire sans paroles (ou presque).
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1 commentaire:
Aux idiots utiles qui voulaient la guerre contre EL ASSAD, aprés celle contre Kadhafi.
Extrait, publié par l’Observatoire de l’islamisation, d’un long article (à lire intégralement, notamment sur le rôle de l'Arabie saoudite) de Bayar Kimyongur :
Des bataillons aux connotations confessionnelles vont se former à l’intérieur même de l’Armée syrienne libre : bataillons Muawiya, Yazid, Abou Ubayda Jarrah, Ibn Taymiyya, Ibn Kathir, la brigade turkmène « Yavuz Sultan Selim » du nom du sultan-calife ottoman qui, au XVIe siècle, massacra alévis, alaouites et chiites…
Parmi ces groupes d’insurgés à connotation confessionnelle, il y a la fameuse Brigade Farouk, véritable épine dorsale de l’Armée syrienne libre. Aucun média occidental ne s’est même interrogé sur le sens du mot Farouk. Il s’agissait pourtant du surnom du calife Omar Ibn Khattab, considéré comme un usurpateur par les chiites.
Nul ne peut oublier Khalid al Hamad, l’homme qui éviscéra un soldat de l’armée gouvernementale avant de crier en portant à sa bouche le coeur et le foie de sa victime : « Oh, héros ! massacrez les Alaouites et découpez leurs coeurs pour les manger ! ». Mais se souvient-on que cet individu n’était ni membre d’Al Qaïda, ni un simple milicien mais un commandant de la célèbre brigade Al Farouk affiliée à l’Armée syrienne libre (ASL) soi-disant modérée et aujourd’hui dirigée par Salim Idriss.
Le prédicateur Andan Arour qui appelle au meurtre de masse lors de ses apparitions télévisées fait lui aussi partie de l’Armée syrienne libre (ASL) et non pas de la rébellion dite « extrémiste ».
Ces quelques exemples montrent que la présentation de l’Armée syrienne libre (ASL) en tant que rébellion démocratique, laïque et plurielle était un pur produit marketing à destination de l’opinion publique occidentale.
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