samedi 12 septembre 2015

12 septembre. Nouvelles de la Résistance : hymne aux futures mères ! Deuxième billet du jour !

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Alors là, plus que jamais ce constat n'a été aussi percutant :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La deuxième citation du jour.
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Nous la devons à TERTULLIEN (ca155-ca225). Ce philosophe a lutté contre les platoniciens qui voulaient que les âmes préexistassent et fussent innées, et contre les stoïciens qui voulaient, eux, qu'elles ne vinssent animer l'enfant qu'à son premier cri, lors de sa sortie du ventre maternel. Pour lui, et il le dit d'ailleurs d'une manière assez crue (j'y reviendrai), l'âme naît (est infusée) à la conception même, c'est-à-dire lors de la rencontre d'un spermatozoïde et d'un ovule.

"C'est la honte à mon avis, qui a retenu ces gens d'affirmer ce que les femmes connaissent bien. Et pourtant, combien doit-on plus rougir d'être réfuté par des femmes que d'être approuvé par elles! Car en cette matière, personne n'est un maître, un arbitre, un témoin aussi compétent que ce sexe. Répondez, vous les mères, vous qui êtes enceintes, vous qui avez enfanté. Que les femmes stériles et les hommes gardent le silence (et pan sur le bec aurait dit Le Canard enchaîné). C'est votre nature dont on cherche à connaître la vérité, c'est votre souffrance qu'il s'agit de faire reconnaître par un accord unanime. Est-ce que vous ne sentez pas dans le fruit que vous portez une manifestation de vie qui vous est étrangère, origine des soubresauts que ressent votre bassin, des heurts qui agitent vos flancs, de l'ébranlement de l'ensemble de vos entrailles, lorsque votre fardeau change de position ? Est-ce que ces mouvements ne sont pas votre joie, votre sécurité parfaite puisque vous avez ainsi la certitude que votre enfant est bien vivant et joue en vous ? Est-ce que, s'il cesse de remuer, votre première réaction n'est pas de craindre pour lui ? Est-ce qu'il n'est pas à l'écoute dans votre sein lorsqu'il sursaute à un son inconnu ? Est-ce que vous n'avez pas pour lui de vaines envies de nourriture ? Est-ce qu'encore vous ne partagez pas ses dégoûts ? Est-ce qu'il n'y a pas d'interaction réciproque entre vos santés, quand lui ressent jusqu'aux moindres affections qui vous atteignent, au point que dans votre giron il en est marqué aux mêmes endroits du corps, prenant à son compte les maux dont souffre sa mère."
TERLULLIEN.
Sur l'âme. Chapitre XXV, 3.
Traduction de Jacques MARTIN.
In L'enfant à naître. Tertullien, Grégoire, Augustin, Maxime, Cassiodore, Pseudo Augustin.
Collection Les Pères dans la foi N°78.
Editions J.-P. Migne, Paris, 2000.
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2. Commentaires.
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Avant d'élever l'avortement à la hauteur d'un nouveau droit (un droit est quelque chose qui est dû ; il ne s'attribue pas ; c'est pourtant ce qu'ils ont fait et lui ont donné ce nom), les législateurs et les bateleurs médiatiques auraient dû lire certains de ces textes dont celui que je viens de vous citer. Pour un mâle (qui ne s'est pas tu), TERTULLIEN parle admirablement des futures mères et c'est à leur gloire qu'il a écrit ce passage. Il est loin d'être bégueule, TERTULLIEN, il appelle un chat, un chat ; les partisans de l'avortement sont soit des platoniciens qui s'ignorent (si c'était le cas, ça se saurait tout de même), soit des stoïciens (là, je suis catégorique, ils ne le sont point), soit de grossiers matérialistes qui s'attribuent par exception suffisamment d'esprit pour juger de la vie et de la mort des autres, dans un seul but : le pouvoir, et, en arrière-plan, un arrière-plan plein de ténèbres et de sang, l'argent (voir l'affaire du trafic des organes de foetus avortés aux USA).
Entendons-nous bien. Lorsque j'étais interne en biologie à l'Hôpital Foch, j'ai vu mourir une jeune fille de 18 ans des suites d'un avortement qu'elle avait provoqué avec une aiguille à tricoter. Une terrible septicémie à Welchia perfringens ! Croyez-vous que je sois resté insensible à ce drame, et que j'aie condamné cette malheureuse enfant. Certes non. J'en encore le coeur serré. Et j'aurais tout fait pour la sauver. Elle est morte du jugement des autres.
Mais il ne fallait pas légiférer en cette matière. Il fallait laisser à un collège de deux ou trois médecins le soin de prendre en accord avec la jeune femme en détresse le soin de prendre une décision, en sachant que pour qui se dit disciple le JESUS, intrinsèquement et objectivement, l'avortement reste un crime. Ce qui ne signifie pas que toutes les femmes qui ont recours à l'avortement soient des criminelles. Allez faire comprendre la différence aux imbéciles ! C'est une trop lourde tâche que de leur faire admettre que la miséricorde vaut mieux que des articles de loi. Mais je l'affirme, il n'y a pas de charité sans vérité ; à la rigueur, de la générosité ou un vague sentimentalisme qui dispense de toute réflexion.
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