-
Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons
plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
-
L’ART
MODERNE EST UNE FUMISTERIE : LA PREUVE PAR L’EXEMPLE.
-
"On
a tout essayé pour faire durer l’illusion de l’art. L’œuvre, l’absence d’œuvre,
l’œuvre comme vie, la vie comme œuvre, l’œuvre sans public, le public dans œuvre,
l’œuvre irrespectueuse (si irrespectueuse qu’elle n’est respectueuse que de l’irrespect),
l’œuvre provocante, l’œuvre dérangeante. On a essayé l’intimidation, l’outrage,
l’injure, la dérision, l’humiliation, la péroraison. En fin de compte, on le
voit bien, il n’y a qu’une seule chose qui marche encore, c’est le chantage. L’art
de la modernité, en coma dépassé y fait entendre sa voie la plus irréfutable,
en même temps qu’il s’enveloppe d’une sorte de sacré qui interdit absolument de
l’interroger.
Il
y a peu, les amusants responsables du musée d’Art moderne de la Ville de Paris
résolurent d’acquérir une œuvre de l’artiste belge Marcel BROODTHAERS. Cette œuvrer
« met en scène », paraît-il, un perroquet. Pas un perroquet mort et
empaillé, non, un beau perroquet vivant avec ses plumes aux couleurs multiples et
son gros bec dur recourbé. Un perroquet, donc, destiné comme tout le monde
hélas, à mourir un jour. Une œuvre périssable en quelque sorte. Et même une œuvre
de la nature. Un oiseau. De la famille des psitaccidés. Comme on en trouve
généralement dans les régions tropicales. Ou, plus simplement, sur le quai de
la Mégisserie. Ou chez les particuliers, dans des cages. Un de ces volatiles
divertissants qu’on appelle d’ordinaire Coco et auxquels il arrive d’imiter le
langage humain avec des voix de clowns enrhumés.
[…].
[…]
ainsi artistifié, Coco a vu sa cote s’envoler : le musée d’Art moderne de
la ville de Paris l’a acquis pour la somme de un million trois cent soixante
dix-sept mille de nos francs de l’année dernière [Je
précise, à l’intention de mes lecteurs, que ce texte a été écrit en 2002, et qu’il
s’agit donc de francs dits « lourds ».] […]."
Philippe
MURAY.
Moderne
contre moderne. Exorcismes spirituels IV. Essais. Quatrième tirage.
Chapitre
Le cri du perroquet (page 136).
Les
Belles Lettres, Paris, 2010 (pour la présente édition).
-
CONTREPOINT
INSPIRÉ DE THOMAS MERTON
-
"Ma
volonté libre est une grande chose. Mais cette liberté n’est pas indépendance
absolue. Si l’essence de la liberté résidait seulement dans le choix, le seul
fait de choisir rendrait notre liberté plus complète. Or nous nous trouvons là
devant deux difficultés. Tout d’abord les choix que nous faisons doivent être
vraiment libres – c’est-à-dire nous perfectionner et perfectionner nos rapports
avec les autres êtres libres. Il nous faut choisir ce qui permet à notre être réel
de donner toute sa mesure. D’où la seconde difficulté : nous admettons
trop facilement que nous connaissons notre être réel et que nos choix sont
vraiment ceux que nous voulons faire alors qu’en fait nos actes libres (bien
qu’ils nous soient imputables moralement) résultent en grande partie de
contraintes psychologiques nées de l’idée exagérée que nous nous faisons de
notre propre importance. Nos choix sont trop souvent dictés par la fausse
partie de notre être."
In
Thomas
MERTON.
Nul
n’est une île.
Chapitre
III. Conscience, liberté et prière.
Traduit
de l’américain par Marie TADIÉ (Collection «Points», série Sagesses, N°Sa64.)
(Page 35, N°1).
Éditions
du Seuil, Paris, 1993 (date du dépôt légal).
-
COMMENTAIRES
PERSONNELS.
-
Les
vieilles rues de l’Avignon intra-muros sont envahies par la foule des
festivaliers, au point qu’il est parfois difficile de se frayer un passage si l’on
désire passer outre ces rues dont les enseignes des innombrables théâtres
provisoires éclaboussent les yeux des plus récalcitrants.
Je
n’ai rien, bien au contraire, contre le théâtre. Et la programmation du festival
off donne souvent l’envie d’aller
voir des spectacles dont les auteurs s’appellent Molière, Oscar Wilde, Ecco, ou
Feydeau. Ce n’est pas le cas de toutes les offres dont certaines sont
affligeantes de médiocrité, de racolage (Cf. Le potentiel érotique de ma femme) ou de basse vulgarité. Je m’apprête
à aller voir le Romeo et Juliette
donné par une troupe de jeunes et talentueux acteurs dont j’ai entendu dire le
plus grand bien.
Et
pendant ce temps, le Musée du Petit Palais – que j’ai déjà visité trois fois –
est pratiquement désert. C’est, hors de l’Italie, le plus beau musée du monde
en matière de primitifs italiens et de peintre de la Renaissance italienne. On peut y
voir une vierge de BOTTICELLI, d’une admirable beauté.
Nul
doute que si au mur qui la présente, on avait accroché la cage du perroquet
parisien, la foule se serait amassée, comme elle le fit jadis pour voir le
fameux et scandaleux Piss Christ de
la collection (!!!!) LAMBERT exposé en cette même bonne ville des papes. Ce
temps a la beauté qu’il mérite. Il revient au parieur de faire connaître le beau et de dénoncer l’imposture égotique du vendeur de perroquet et de ses
acheteurs !
-
LIENS
UTILES.
-
De
notre chère Elvire DEBORD, ce billet sur E. LESEUR, dont je donne ici in
extrait.
« Pour donner il faut acquérir, et pour servir un jour,
ou un peu chaque jour, mes frères devant Dieu, il faut que j’aie déjà
longuement et purifié mon âme. (…) C’est un devoir de développer sans cesse son
intelligence, de fortifier son caractère, de devenir un être de pensée et de
volonté : c’est un devoir d’envisager joyeusement la vie et l’affronter
avec énergie. C’est un devoir enfin de savoir comprendre son temps et ne pas
désespérer de l’avenir. (…) Mes résolutions devront se plier aux circonstances,
le précepte charitable doit passer avant le conseil. De plus en plus chercher
par l’exemple, par la tendresse et en développant et élevant mon intelligence,
à répandre plus de lumière parmi les intelligences et les âmes que je rencontre
sur ma route. Je veux plaider la grande cause de la charité par mon attitude,
mes paroles et mes actes ».
Le
texte ici donné est d’Elisabeth LESEUR et il figure en exergue de ce remarquable billet.
-
Sur
l’affaire BENALLA : les indiscrétions du Monde et autres nouvelles.
-
En
mémoire du Tsar Nicolas II et de sa famille.
Deux
livres à acheter pour soutenir des écoles qui ont fait le pari bénédictin.
-
L’Église
persécutée du Nicaragua attaquée par le dictateur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire