dimanche 29 juillet 2018

Dimanche 29 juillet 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Bien commun n'est pas bien particulier !


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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L’ETAT MODERNE. CE QU’EN DISENT ABENSOUR ET GAUCHET.
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"[…]. Car l’État moderne, c’est l’État de l’idéologie, au sens vrai du terme, c’est-à-dire d’une explication de la société tout aussi imaginaire que l’explication religieuse, mais à la différence de celle-ci rendant compte de la société à partir d’elle-même. Avec l’idéologie, la raison de ce qui constitue notre monde commun, n’est plus à chercher qu’ici. Les causes du social sont toutes ramenées dans le social. L’État moderne, c’est l’État qui se libère de toute garantie extra-sociale et libère la société de toute justification extérieure. C’est en ce sens l’État de la toute-puissance, l’État qui peut s’assigner pour tâche la prise en charge d’une totalité sociale qui n’est plus que pour lui, qui ne dépend plus que de lui. L’État qui prétend ressaisir la société dans son ensemble, l’État tout-présent dans la société. L’État transformateur par excellence, l’État producteur de la société, et dans son expression dernière : l’État révolutionnaire."
In
Étienne de La BOÉTIE.
Le discours de la servitude volontaire. Texte établi par Pierre LÉONARD. Et
La Boétie et la question du politique. Textes de Félicité de LAMENNAIS, Pierre LEROUX, Auguste VERMOREL, Gustav LANDAUER, Simone WEIL et de Miguel ABENSOUR, Marcel GAUCHET, Pierre CLASTRES et Claude LEFORT. (Petite Bibliothèque Payot N°134.)
Payot et Rivages, Paris, 2002.
Chapitre Présentation de l’ouvrage par Miguel ABENSOUR et Marcel GAUCHET, page 7.
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2. CONTREPOINT DE LÉO STRAUSS.
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"Quel est le mobile qui sous-tend la mise en cause de la civilisation moderne, de l’esprit de l’Occident et en particulier de l’Occident anglo-saxon ?
"La réponse doit être la suivante : il s’agit là d’une protestation morale. Cette protestation vient de la conviction que l’internationalisme inhérent à la civilisation moderne, ou plus précisément, que l’établissement d’une société parfaitement ouverte qui est, pour ainsi dire, le but de la société moderne et par conséquent toutes les aspirations liées à ce but sont inconciliables avec les exigences fondamentales de la vie morale. Cette protestation vient de la conviction que la racine de toute vie morale est essentiellement, et par conséquent éternellement, la société close ; de la conviction que la société ouverte est vouée, sinon à être immorale, du moins à être a-morale : le lieu où se retrouvent ceux qui recherchent le plaisir, le profit, un pouvoir irresponsable, où se retrouvent en fait toutes les irresponsabilités et l’absence de sérieux."
In
Léo STRAUSS.
Nihilisme et politique. Traduit de l’anglais et présenté par Olivier SEDEYN. ("Rivage poche/Petite bibliothèque". N°460. Collection dirigée par Lidia BREDA.)
Payot et Rivages, Paris, 2004. (Page 36.)
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Il me semble que le texte de Léo STRAUSS illustre parfaitement l’état politique du monde, et en particulier, l’état politique de notre patrie : recherche du plaisir, du profit, irresponsabilité du pouvoir, toutes les irresponsabilités et une ABSENCE DE SÉRIEUX. Monsieur BAYROU, surnommé « manche à air », a beau crier sur les toits que l’affaire BENALLA est instrumentalisée, il n’en demeure pas moins qu’elle illustre parfaitement l’analyse de STRAUSS.
Quant à l’attitude de JUPITER et de sa conception de l'État, elle est bien celle que décrivent ABENSOUR et GAUCHET : l’État dans lequel nous avons le malheur ontologique de vivre est l’État de la toute-puissance, et c’est bien cet état de la toute-puissance qu’incarne monsieur MACRON. Lui imputer la responsabilité de la chose n’est pas entièrement juste. Il n’a fait que porter à son niveau d’incandescence suprême, l’a-moralité de ce monde prétendu « ouvert », transparent, mondialisé.
L’homme du pari bénédictin croit au bien commun. Il accepte au nom de ce bien de faire les sacrifices matériels nécessaires pour assurer l’advenue de ce denier. Mais seulement l'advenue du bien commun, lequel ne se confond pas avec l'intérêt d'un clan.
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LIENS ILLUSTRATIFS ET COMMENTATIFS DE L’ACTUALITÉ.
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Mentez ! Mentez ! il en restera quelque chose. Est-ce bien vrai ?


La triple faute du Président ?


Mgr TURINI défend l’installation des croix contre les laïconnards de PERPIGNAN.



Le journal Marianne, marraine des Laïconnards ou bien de France Propaganda LGBT ?

On s’y perd dans le maquis des imbéciles.


Ora et Labora ou le succès des établissements hors contrat.


Une famille chrétienne.


Chronique des cinglés.


Et toujours les laïconnards, défenseurs acharnés de l’intolérance et de la liberté d’expression à sens unique.



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