-
Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres,
pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
-
L’ETAT
MODERNE. CE QU’EN DISENT ABENSOUR ET GAUCHET.
-
"[…].
Car l’État moderne, c’est l’État de l’idéologie, au sens vrai du terme,
c’est-à-dire d’une explication de la société tout aussi imaginaire que
l’explication religieuse, mais à la différence de celle-ci rendant compte de la
société à partir d’elle-même. Avec l’idéologie, la raison de ce qui constitue
notre monde commun, n’est plus à chercher qu’ici. Les causes du social sont
toutes ramenées dans le social. L’État moderne, c’est l’État qui se libère de
toute garantie extra-sociale et libère la société de toute justification
extérieure. C’est en ce sens l’État de la toute-puissance, l’État qui peut
s’assigner pour tâche la prise en charge d’une totalité sociale qui n’est plus
que pour lui, qui ne dépend plus que de lui. L’État qui prétend ressaisir la
société dans son ensemble, l’État tout-présent dans la société. L’État
transformateur par excellence, l’État producteur de la société, et dans son
expression dernière : l’État révolutionnaire."
In
Étienne
de La BOÉTIE.
Le
discours de la servitude volontaire. Texte établi par Pierre LÉONARD. Et
La
Boétie et la question du politique. Textes de Félicité de LAMENNAIS, Pierre
LEROUX, Auguste VERMOREL, Gustav LANDAUER, Simone WEIL et de Miguel ABENSOUR,
Marcel GAUCHET, Pierre CLASTRES et Claude LEFORT. (Petite Bibliothèque Payot
N°134.)
Payot
et Rivages, Paris, 2002.
Chapitre
Présentation de l’ouvrage par Miguel
ABENSOUR et Marcel GAUCHET, page 7.
-
2. CONTREPOINT
DE LÉO STRAUSS.
-
"Quel est le mobile qui
sous-tend la mise en cause de la civilisation moderne, de l’esprit de l’Occident
et en particulier de l’Occident anglo-saxon ?
"La réponse doit être la suivante : il s’agit là d’une
protestation morale. Cette protestation vient de la conviction que
l’internationalisme inhérent à la civilisation moderne, ou plus précisément,
que l’établissement d’une société parfaitement ouverte qui
est, pour ainsi dire, le but de la société moderne et par conséquent toutes les
aspirations liées à ce but sont inconciliables avec les exigences fondamentales
de la vie morale. Cette protestation vient de la conviction que
la racine de toute vie morale est essentiellement, et par conséquent
éternellement, la société close ; de la conviction que la société ouverte est
vouée, sinon à être immorale, du moins à être a-morale : le lieu où se
retrouvent ceux qui recherchent le plaisir, le profit, un pouvoir
irresponsable, où se retrouvent en fait toutes les irresponsabilités et
l’absence de sérieux."
In
Léo STRAUSS.
Nihilisme et politique. Traduit de
l’anglais et présenté par Olivier SEDEYN. ("Rivage poche/Petite
bibliothèque". N°460. Collection dirigée par Lidia BREDA.)
Payot et Rivages, Paris, 2004. (Page 36.)
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COMMENTAIRES
PERSONNELS.
-
Il
me semble que le texte de Léo STRAUSS illustre parfaitement l’état politique du
monde, et en particulier, l’état politique de notre patrie : recherche du
plaisir, du profit, irresponsabilité du pouvoir, toutes les irresponsabilités
et une ABSENCE DE SÉRIEUX. Monsieur BAYROU, surnommé « manche à air »,
a beau crier sur les toits que l’affaire BENALLA est instrumentalisée, il n’en
demeure pas moins qu’elle illustre parfaitement l’analyse de STRAUSS.
Quant
à l’attitude de JUPITER et de sa conception de l'État, elle est bien celle que décrivent ABENSOUR et GAUCHET :
l’État dans lequel nous avons le malheur ontologique de vivre est l’État de la
toute-puissance, et c’est bien cet état de la toute-puissance qu’incarne
monsieur MACRON. Lui imputer la responsabilité de la chose n’est pas
entièrement juste. Il n’a fait que porter à son niveau d’incandescence suprême,
l’a-moralité de ce monde prétendu « ouvert », transparent,
mondialisé.
L’homme
du pari bénédictin croit au bien commun. Il accepte au nom de ce bien de faire
les sacrifices matériels nécessaires pour assurer l’advenue de ce denier. Mais
seulement l'advenue du bien commun, lequel ne se confond pas avec l'intérêt d'un clan.
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LIENS
ILLUSTRATIFS ET COMMENTATIFS DE L’ACTUALITÉ.
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Mentez !
Mentez ! il en restera quelque chose. Est-ce bien vrai ?
La
triple faute du Président ?
Mgr
TURINI défend l’installation des croix contre les laïconnards de PERPIGNAN.
Le
journal Marianne, marraine des
Laïconnards ou bien de France Propaganda LGBT ?
On
s’y perd dans le maquis des imbéciles.
Ora
et Labora ou le succès des établissements hors contrat.
Une
famille chrétienne.
Chronique
des cinglés.
Et
toujours les laïconnards, défenseurs acharnés de l’intolérance et de la liberté
d’expression à sens unique.
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