lundi 16 juillet 2018

Lundi 16 juillet. Nouvelles du pari bénédictin : France d'hier, d'aujourd'hui et de demain. France de toujours


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des
terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.

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LA FRANCE DANS LE MONDE.
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"La France court aujourd’hui le plus grand risque et la plus grande chance de son Histoire, telle est la vérité de salut que je voudrais répandre partout, si j’en avais le pouvoir. On souhaiterait souvent que je ne fasse entendre que la dernière, mais les deux n’en font qu’une, ou du moins ces deux vérités sont solidaires. C’est parce que la France court son plus grand risque qu’elle court aussi sa plus grande chance. Voilà ce que je voudrais démontrer d’abord avant d’aller plus loin. Vous voyez ici, tout autour de vous, la civilisation française. Vous en voyez les œuvres. Il est d’immenses contrées de la terre ― oui vraiment d’immenses contrées de la terre ― et j’en ai parcouru quelques-unes ― où l’on ne saurait en voir les œuvres, mais où on en rencontre partout l’esprit. Oui, il y a des millions et des millions d’hommes dans le monde pour lesquels la civilisation française est comme un asile, une protection, ou pour mieux dire une patrie. Je le dis parce que c’est vrai. Je le dis au risque de faire hausser les épaules à certains d’entre vous qui vont croire encore que je leur bourre le crâne. Depuis longtemps ces millions et ces millions d’homme sentaient de jour en jour s’appesantir sur le monde une menace d’avilissement et de servitude. Ils n’auraient su très bien définit et préciser cette menace, ils la sentaient comme un troupeau sent l’orage. Les chrétiens voyaient cette menace tournée vers l’Église et toutes les valeurs spirituelles de la chrétienté. Les autres ne pensaient qu’à la liberté. Mais les uns comme les autres se représentaient la civilisation française comme un rempart infranchissable. Il y avait cette pensée française, partout confondue avec la liberté de pensée. Il y avait notre tradition et nos grands hommes. Il y avait notre histoire si humaine et notre légende, plus humaine encore que notre histoire. Mais il y avait aussi ce peuple français, toujours divisé dans la paix, toujours uni dans la guerre, toujours debout et unanime à la moindre provocation de l’étranger. Il y avait cette armée française réputée la première du monde. Déçu en 1940 par notre peuple et notre armée, ces millions et ces millions d’hommes ont eu la brusque révélation du péril couru par ce qu’ils aimaient, et au pressentiment funèbre qui les a saisis tout à coup, ils ont compris pour la première fois que la France ne tenait pas seulement une grande place dans le monde mais qu’elle ne tenait pas moins une grande place dans leurs consciences, et ils ont mesuré du même coup la profondeur de l’espérance qu’ils avaient mise en nous." [Texte intégral.]
In
Georges BERNANOS.
La liberté, pour quoi faire ? (Collection Folio, série Essais N°274.) Édition établie et préfacée par Pierre GILLE.
Gallimard, Paris, 2017 (date du dépôt légal de cette édition.) (Page 33.)
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DÉFILÉ DU 14 JUILLET.
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"Ah ça, mais, qu'a-t-on fait des pauvres? Où sont-ils donc? Non seulement je ne les vois pas, mais je n'aperçois aucun objet qui me les rappelle. Depuis quelque temps, je ne rencontre que des femmes extraordinairement vêtues qui se promènent ou s'immobilisent dans de beaux jardins. Pas un seul de ces guenilleux aimables, de ces chers crevants de faim qui mettent un peu de gloire dans les paysages et qui consolent de la puanteur effroyable des propriétaires.
Voyez cette haute dame qui porte sur sa robe bleue le signe du lion, comme si elle voulait tout dévorer. Je n'ai pas la moindre envie de lui dire le moindre mot. Voilà trop longtemps que je m'épuise en harangues à ces créatures inférieures que je serais tenté de trouver parfois adorables si je les voyais sans le sou. Celle-ci n'a pas besoin de moi, c'est sûr. Elle est, d'ailleurs, fort occupée et ne m'accorderait aucune attention. Elle arrose des lys plus splendides que Salomon, bien qu'ils ne travaillent ni ne filent."

In
Léon BLOY.
Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne, Tome I. 1901-1902.
Septième édition.
Mercure de France, Paris, 1935. (Page 33.)

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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Quel rapport y a-t-il entre la vocation de notre chère patrie, le titre de la deuxième citation et le 14 juillet ?
Cherchez bien.
La France telle qu’elle s’est peu à peu constituée était fondamentalement chrétienne. Elle doit à sa triple origine celtique, germanique et latine, cet admirable équilibre de la langue et du jugement de son peuple.
Nous assistons avec effarement à la disparition des principaux repères symboliques dans lesquels notre peuple pouvait se retrouver.
Du clinquant, du mondain, de la communication mensongère et manipulatrice qui nous inonde comme on inonde de purin les terres jugées infertiles pour leur faire rendre un maximum, c’est-à-dire leur faire rendre gorge. Un mépris de fer pour le peuple et pour les pauvres.
C’est ainsi que l’on voit, assis sur un siège qui ressemble à un trône un président de la république entouré de quelques gaillards originaire d’Afrique, tout habillés de noir, les jambes gainés de bas à résille, qui se vantent fièrement de leur homosexualité : voilà qui fait des voix pour celui qui ne veut pas qu’un gamin l’appelle « Manu », mais ne dédaigne pas de se compromettre dans cette photographie sans grandeur ni honneur, du reste très prestement supprimée des réseaux sociaux après sa brève parution.
J’aurais aimé, comme l’eût fait Léon BLOY, que des pauvres soient mis à l’honneur et que l’examen de leur état ne fût point repoussé aux calendes grecques ou aux ides de septembre, (coupe du monde oblige paraît-il). Tout cela fait des voix, mais rien de cela ne fait la grandeur d’un pays. Et si je me réjouis de la performance de l’équipe de France de football, si je vibre en voyant mes compatriotes d’origine africaine chanter la Marseillaise avant un match, je n’oublie pas que des milliers d’autres ont des fins de mois difficiles et que le bicarbonate post-prandial abondamment avalé par nos élus pour apaiser les méfaits de repas trop copieux ne parvient à faire trouver aux sus-dits des solutions équitables pour contrer la misère, accueillir dignement et avec discernement les étrangers, et combattre une idéologie haineuse et mortifère véhiculée par quelques imams peu regardants sur leurs propos.
La France ne peut pas perdre son âme, elle ne peut pas diluer sa culture et son esprit dans une Europe dont l’un des responsables tient à peine sur jambes pour cause officielle de « sciatique » (!), vouloir tout et « en même temps », le contraire de tout.
Le pari bénédictin, c’est le choix des pauvres, la volonté d’annoncer à tous la Bonne Nouvelle du Salut, l’exaltation de la beauté, le silence de la prière.
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LIENS UTILES.
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L’Europe n’a plus d’âme ! Merci qui ?


Honneur à ces ouvriers qui perpétuent une très vieille tradition.


Gros nonos en perspective pour le Président de la République.


Grave erreur du Président envers l’Italie, notre cousine, que dis-je ? notre sœur !


Et l’homme qui chancelle sur ses jambes, et les sbires qui le soutiennent sous les bras, et ses fonctionnaires aux ordres veulent juguler le peuple polonais.






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