vendredi 27 juillet 2018

Vendredi 27 juillet 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Si hauts que soient les trônes...


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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MONTAIGNE PARLE DU POUVOIR.
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"Si, avons-nous beau monter sur des échasses, car sur des échasses encore faut-il marcher de nos jambes. Et au plus élevé trône du monde, si ne sommes assis que sur notre cul."
In
Michel de MONTAIGNE.
Édition présentée, établie et annotée par Pierre MICHEL. Préface d’ALAIN.
Tome III, Livre troisième, chapitre XIII.
Le Livre de Poche N°1397-1398.
Éditions Gallimard, Paris, 1965. (Page 366.)
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CONTREPOINTS DE Jean de La BRUYÈRE.
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"Que faire d’Egésippe qui demande un emploi ? Le mettra-t-on dans les finances, ou dans les troupes ? Cela est indifférent, et il faut que ce soit l’intérêt seul qui en décide ; car il est aussi capable de manier de l’argent, ou de dresser des comptes que de porter les armes. ‘‘Il est propre à tout’’, disent ses amis, ce qui signifie toujours qu’il n’a pas plus de talent pour une chose que pour une autre, ou en d’autres termes, qu’il n’est propre à rien. Ainsi la plupart des hommes occupés d’eux seuls dans leur jeunesse, corrompus par la paresse ou par le plaisir, croient faussement dans un âge plus avancé qu’il leur suffit d’être inutiles ou dans l’indigence, afin que la république soit engagée à les placer ou à les secourir ; et ils profitent rarement de cette leçon si importante, que les hommes devraient employer les premières années de leur vie à devenir tels par leurs études et par leur travail que la république elle-même eût besoin de leur industrie et de leurs lumières, qu’ils fussent comme une pièce nécessaire à tout son édifice, et qu’elle se trouve portée par ses propres avantages à faire leur fortune ou à l’embellir.
Nous devons travailler à nous rendre très digne de quelque emploi : le reste ne nous regarde point, c’est l’affaire des autres."

"La fausse grandeur est farouche et inaccessible : comme elle sent son faible, elle se cache ou du moins ne se montre pas de front, et ne se fait voir qu’autant qu’il faut pour s’imposer et ne paraître point ce qu’elle est, je veux dire une vraie petitesse. La véritable grandeur est libre, douce, familière, populaire ; elle se laisse toucher et manier, elle ne perd rien à être vue de près ; plus on la connaît, plus on l’admire. Elle se courbe par bonté vers ses inférieurs, et revient sans effort dans son naturel ; elle s’abandonne quelquefois, se néglige, se relâche de ses avantages, toujours en pouvoir de les reprendre et de les faire valoir ; elle rit, joue et badine, mais avec dignité ; on l’approche tout ensemble avec liberté et avec retenue. Son caractère est noble et facile, inspire le respect et la confiance, et fait que les princes nous paraissent grands et très grands, sans nous faire sentir que nous sommes petits."
In
Jean de La BRUYÈRE.
Les caractères. Présenté par Marcel JOUHANDEAU.
Le Livre de Poche, Classique, N°1478-1479.
Éditions Gallimard et Librairie Générale Française (pour le copyright), Paris, 1965. (N°10 et N°41, du chapitre Du mérite personnel. (Pages 50 et 62.)
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COMMENTAIRES QUI SE SUFFISENT À EUX-MÊMES.
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"Vous le savez: ceux que l'on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l'esclave de tous." (Marc 10, 42-44).

Il vous revient, chers lecteurs, de réfléchir à ces citations, et de voir à quoi, et à qui elles nous renvoient… Et, en tant que parieur bénédictin, faire profit de cet enseignement.
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LIENS ILLUSTRATIFS DES CITATIONS.
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Jupiter assume et provoque.


Et il contre-attaque (paraît-il).


Et assure sa sécurité.


Par tous les moyens !


Illustration des Caractères, N°41 du chapitre : Du mérite personnel.


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