lundi 30 avril 2007

Mise au point

"Les violentes attaques verbales portées contre nous sont une atteinte directe à l'honneur de notre presse" : cette phrase tirée d'un éditorial publié de Michel Comboul dans le journal Nice-Matin, vise Ségolène Royal et son entourage. Le président du SNPQR affirme qu'il n'a reçu aucune pression de la part de Nicolas Sarkozy sur le débat Royal-Bayrou qui devait être organisé vendredi matin. M. Comboul, sur Europe 1, a expliqué qu'il était inadmissible que la candidate socialiste dise que son syndicat était "à la solde" du président de l'UMP. "Je ne connais pas son bureau, je n'ai pas son portable. Je n'ai nullement cette proximité qu'elle laisse sous-entendre", a-t-il écrit dans son édito. Puis il accuse la candidate PS d'avoir inventé l'affaire des pressions. "Oui, le syndicat a été délibérément l'instrument d'une campagne orchestrée. Non, Mme Royal, il n'y a pas eu de pressions de Nicolas Sarkozy. En revanche, il y en a eu de très fortes de votre côté, exercées directement par votre équipe et, aussi, par vous-même, à travers vos déclarations", dit-il. Livrant sa propre version de l'épisode, il assure qu'il a renoncé à organiser le débat uniquement pour des raisons techniques liées, selon lui, à des questions de temps de parole. "Une formidable machine à désinformer s'est alors mise en marche. Et les accusations ont fusé : l'autre candidat exerçait des pressions intolérables sur la presse régionale. Nous y cédions", écrit Michel Comboul. Il accuse sans le nommer un des vice-présidents du SNPQR, "membre très éminent de l'équipe de campagne de Ségolène Royal", d'avoir colporté des rumeurs. "Tout cela nous a conduit à adopter une attitude de prudence, de trop grande prudence sans doute. Mais quoi que nous disions ou fassions, nous étions désignés à nos lecteurs et à l'opinion publique, comme une presse aux ordres", déplore-t-il.

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