Une nouvelle maladie contagieuse est en train de se répandre dans les espaces médiatiques et politiques, la cacostomase (du grec kako, mauvais [cf. cacophonie, cacochyme en français et stoma, bouche [cf. stomatite en français]). Elle est due à une mouche, la Cacostoma, genre qui comprend de très nombreuses espèces.
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Tout a commencé avec la Cacostoma pictavorum. Comme son nom l'indique, c'est une espèce endémique qui vit dans le pays des Pictaves, aujourd'hui le Poitou. Elle est particulièrement virulente, et a pour caractéristique de s'attaquer non seulement à des mouches appartenant à d'autres espèces, mais aussi à d'autres Cacostoma, pourtant réputées très proches d'elle par les moeurs et les habitudes comportementales. Ainsi, C. pictavorum n'hésite pas à piquer Cacostoma aubryi ou Cacostoma peilloni. La première de ces dernières espèces sévit dans le Nord de la France. En apparence moins virulente que C. pictavorum, elle est tout aussi dangereuse et semble prendre une grande importance dans la niche écologique qu'elle a commencé d'occuper dans la région de REIMS, repoussant à l'occasion C. pictavorum dans son Poitou originel. Cacostoma xyloglossa sévit en Bourgogne ; elle fait beaucoup de bruit, elle est de bel aspect, elle adore fréquenter les Cacostoma mieux armées et plus puissantes qu'elle, mais celles-ci la repoussent avec assez de vigueur.
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Cacostoma marianni (var. joanus-franciscus kahnus) s'est répandue dans les journaux. Elle y creuse des galeries souterraines fort nauséabondes. Il faudrait aussi citer Cacostoma villepini. Cette mouche-là, piquée par une autre espèce de mouche, aime les eaux troubles ; elle vit dans les marais de Clearstream (clair courant, en français), et ce n'est pas le moindre des paradoxes que de constater l'écart entre le nom de l'habitat et son aspect putride. Cette mouche fait beaucoup de bruit avec ses ailes, mais en réalité, elle se reproduit difficilement, et ses colonies sont assez peu peuplées. Cacostoma lefebvri cumule le bruit assourdissant d'ailes rognées à la curieuse manie d'activer les coches, un peu comme celle qu'a célébré notre bon La FONTAINE. On la dit très proche d'un autre genre de mouche, la Sarkozya.
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Bref, les entomologistes peuvent s'en donner à coeur joie. Mais il n'en demeure pas moins que tous ces insectes polluent notre environnement par leur bruit, leurs attaques incessantes, leurs papillonnements superficiels d'un objet à l'autre. Il est assez étonnant de constater que la Sarkozya, après avoir beaucoup occupé l'espace reste en retrait. Je l'imagine prête à prendre son envol à la première occasion, malgré les nombreux coups dont elle a fait l'objet.
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Bonne journée.