Je prie mes lecteurs d'excuser mon absence d'hier. J'ai été fort pris, et n'ai pas trouvé le temps de vous parler de cet article de Denis TILLINAC, publié dans le Figaro Magazine, daté du 11 février 2011. Plutôt qu'un article, il s'agit d'une interview conduite par Patrick de MERITENS, et titrée : "Sans la foi, je serais devenu fou ou cynique". Voici quelques bonnes feuilles de cet article que je vous engage à lire, sans parti-pris, ni réticence.
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Question : La montée en puissance de l'islam peut-elle entraîner une résurrection du catholicisme ?
Réponse : Dès lors que l'islam devient revendicatif et que, dans sa phase intégriste, il présente un visage politique insupportable, il nous oblige à nous redéfinir nous-mêmes. Pour autant, ce n'est pas la faute des musulmans si nos églises sont vides. Plutôt que de nous en prendre à eux avec une réaction de crainte fantasmée, essayons plutôt de réfléchir aux raisons du déclin du catholicisme en Occident. Nous expérimentons une forme de modernité identifiée à tort à la liberté, qui s'exprime par une récusation de ce qui est perçu comme pesant et dogmatique. Toutes les valeurs verticales sont actuellement remises en cause, au nom d'un égocentrisme étroit proclamant que le spirituel doit être géré de manière individuelle - entre soi et soi, à la rigueur entre l'individu et Dieu, cela ne regarde personne -, telle une sorte d'hyperprotestantisme à l'américaine. Or la dissémination finit par perdre les gens. [...]
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Question : Déplorez-vous la perte de l'identité chrétienne de l'Europe ?
Réponse : Si l'Europe n'affirme pas ses racines chrétiennes, elle n'existe tout simplement pas. La gêne qui s'est exprimée par le fait que certains dirigeants européens ont refusé de les mentionner dans le préambule de la Constitution ressemble, mutatis mutandis, à la fois à l'instinct de mort dont parle FREUD et au masochisme. La seule identité qui puisse définir l'Europe est proprement le christianisme, et même le catholicisme jusqu'au XVIe siècle. [...]
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Et Denis TILLINAC dira plus haut :
"L'oecuménisme, et plus encore la laïcité dans laquelle nous baignons ont fait du relativisme la religion contemporaine. Il faut célébrer partout la laïcité, tout en consentant que dans l'arrière-cuisine, dans la chambre, dans ce qu'on appelle le domaine privé, les gens confessent un culte. Si l'on va au bout de cette logique, il faudra raser tous les signes extérieurs de religion, à commencer par toutes les cathédrales, toutes les églises, toutes les chapelles, tous les calvaires aux croisées des chemin, sans oublier de débaptiser quelques dizaines de milliers de localités qui portent le nom d'un saint. L'affaire du travail du lundi de Pentecôte, lancée il y a quelques années par un Premier Ministre, fut à cet égard symptomatique. On ne peut que se féliciter de son échec - un échec culturel !
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Voici quelques commentaires à ces réponses fortes, dépourvues de toutes ambiguïté, et courageuses.
(a) A propos de l'islam, la réponse est mesurée et juste. C'est l'islam intégriste et revendicatif qui est insupportable et que nous ne pouvons tolérer chez nous. Je dois dire ici que j'ai été horrifié par une vidéo qu'un ami m'a transmise, dans laquelle on voit des talibans égorger et couper la tête de plusieurs hommes ; ils la scient littéralement, tandis que leurs victimes sont allongées sur le sol, et, la décapitation achevée, ils vont la placer victorieusement sur la poitrine des suppliciés. La vision de ces têtes aux yeux encore ouverts sur l'horreur qu'ils viennent d'endurer est insupportable : voilà ce qu'est l'islam intégriste. L'islam mystique, je l'assimile au geste charitable de cette femme portant le foulard, qui, pas plus tard qu'hier après-midi, dans le métro, fut le seul des voyageurs à donner son obole à un quêteur. Elle honorait sans aucun doute l'un des préceptes fondateurs de l'islam qui est l'aumône. J'ai eu honte de moi ; j'ai eu honte d'avoir refusé à cet homme, même si je pense qu'il faisait partie de ces bandes organisées qui écument les wagons.
(b) Le relativisme s'exprime sur la scène politique par les diverses initiatives sociétales, venues de la gauche comme de la droite, et qui concernent aussi bien le statut anthropologique du mariage, l'euthanasie, ou les modes de procréation. Il faut affirmer ici que tout ne se vaut pas, et qu'il y a des choix qui sont meilleurs que d'autres.
(c) La laïcité telle que la pratique bien des hommes politiques est une plaie, et une plaie mortelle : avez-vous remarqué que sur les chaînes publiques, les éphémérides ne portent plus le nom du saint du jour, mais seulement le prénom. Une charmante présentatrice nous dit, le sourire aux lèvres : "demain, nous fêtons les Claude". Les Français ne sont pas si gogos que cela, et qu'ils soient chrétiens, agnostiques, athées, musulmans ou juifs, ils ont quand même célébré la saint Valentin (je n'ai pas écrit Saint-Valentin ; c'est une ineptie, voulue). Dieu merci ! Le refus de la référence aux origines chrétiennes de l'Europe par messieurs CHIRAC et JOSPIN restera, pour le premier, la marque indélébile d'un désir de séduire ses adversaires au prix de la vérité, pour le second, l'expression d'une étroitesse d'esprit et d'une négation idéologique du réel.
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3 commentaires:
Tout ceci est intéressant à rappeler, mais nous le savons que trop malheureusement. Il faut arrêter de parler de problèmes avec les « intégristes ou islamistes » il y a de très graves problèmes avec les musulmans SIMPLEMENT. Point barre. Regardez cette vidéo si c’est des islamistes. http://www.youtube.com/watch?v=MGYV5FvryZQ
Qui vote pour Chirac avec ou sans épingle sur le nez? des chrétiens de gauche, oui en masse, mais aussi des 'bons' chrétiens qui se réclament de la droite liberale ou sociale. En 2012 ils auront de bonnes raisons pour faire confiance à un autre Chirac.
Selon plusieurs médias, une femme de 31 ans, qui se plaignait de douleurs abdominales après une opération, s'est rendu compte au bout de six mois qu'une pince chirurgicale avait été oubliée dans son ventre. Une autre douleur moins connue mais tout aussi malheureuse, ce sont les pinces à linge sur le nez de très nombreux Français qui la gardent avec la même douleur pour la prochaine élection présidentielle. Mélenchon (histoire vraie), qui est un homme au langage direct, a regretté d’avoir voté avec cet instrument chirurgical pour Sarkozy par la faute de JEAN MARIE LE PEN en 2002, la main qui vous guide (sic). Souhaitons qu’il puisse se la faire retirer dans une clinique en TUNISIE maintenant que la démocratie est établie. L’argent, tenant moins de place qu’une pince, a permis au papa (94 ans) et à la maman (92 ans) de Michèle Alliot-Marie, qui n’ont pas eu besoin de pinces pour faire des affaires lors de leurs vacances en Tunisie, pour assurer leurs vieux jours. Comme me disait un ami pour justifier un gros achat, « c’est pour la soif ».
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