dimanche 25 mai 2014

25 mai 2014. Nouvelles de la Résistance : quel avenir pour l'Europe ?

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Allons, courage, car ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c 'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"La connaissance du passé satisfait d’abord un besoin humain fondamental, celui de comprendre et d’organiser le monde, de donner un sens au chaos des événements qui s’y succèdent. Nous savons bien, même si nous n’y pensons pas toujours, que nous sommes faits de ce passé ; le rendre intelligible, c’est aussi commencer à nous connaître. À la lumière du passé, le présent se transforme : nous cessons de prendre à la lettre l’interprétation autojustificative ou autoglorifiante que les acteurs aiment donner à leurs actes, pour les lire en perspective. Les mots se prêtent à tous les usages, on ne peut donc se fier aux descriptions dont se servent nos contemporains ; par la confrontation avec le passé, voie en apparence détournée, nous pouvons accéder plus facilement et plus directement au monde qui nous entoure. Comprendre la pensée d’hier permet de changer la pensée d’aujourd’hui, qui à son tour influence les actes à venir. Agir directement sur la volonté des hommes est difficile et du reste inutile : ce n’est pas leur volonté qui erre (les hommes veulent toujours leur bien), c’est leur jugement (ils cherchent ce bien là où il n’est pas). Éclairer le jugement est un moyen d’agir sur leur volonté, et c’est là que l’histoire peut aider. Les représentations du passé, construites par l’historien, sont actions dans le présent : se penser différemment permet de changer notre manière d’agir ; dire, ici, c’est faire."
In Tzvetan TODOROV.
Le Jardin imparfait. La pensée humaniste en France. (Collection dirigée par Jean-Paul ENTHOVEN ; Biblio essais ; Le Livre de Poche N°4297.)
[Le Livre de Poche], Grasset, Paris, 2006.
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2. Commentaires.
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Nous allons donc voter aujourd'hui pour élire des "députés européens", dont l'utilité paraît fort contestable à nombre de nos concitoyens. Mais il s'agit d'une élection nationale qui peut avoir valeur indicative de l'état de l'opinion sur l'actuel Gouvernement. Il faut donc aller voter.
J'ai volontairement choisi cette citation de TODOROV qui illustre de manière dramatique selon moi l'erreur fondamentale des européistes. Ces gens pensent une Europe qui n'existe pas ; ils la planifient en fonction de l'idée qu'ils se font d'une structure politique utopique qui n'a d'équivalent nulle part au monde. Ni la Suisse, ni les Etats-Unis n'ont trouvé d'un seul coup les constitutions qui ont permis à leurs composantes de s'associer en un état confédéral ou fédéral. L'assemblage s'est fait peu à peu, et chacun des participants à l'oeuvre commune a gardé des coutumes, des droits, des modes de gouvernance qui leur sont spécifiques, en tenant compte de l'histoire.
Le jour où messieurs CHIRAC et JOSPIN ont refusé de faire mentionner les origines chrétiennes de l'Europe dans le Traité constitutionnel (refusé par les Français), ils ont définitivement torpillé le projet. Car les faits sont les faits. Que par haine du christianisme (monsieur JOSPIN), ou par opportunisme politique (monsieur CHIRAC), ils aient préféré mettre en avant des idées plutôt que des faits, suffit à disqualifier la machine à gaz qu'on veut nous imposer, aujourd'hui encore, à coup de menaces et d'envolées verbales toutes plus ridicules les unes que les autres. N'oublions jamais qu'un jour, la France fut réduite à BEAUGENCY, VENDÔME et NOTRE-DAME DE CLERY, comme le dit la chanson, et qu'elle s'est remise de ce désastre. C'est que les Français ont du ressort.
Quand monsieur HOLLANDE nous dit que sortir de l'Europe (sous-entendu : cette Europe-là) c'est sortir de l'histoire, j'ai l'impression que le sortir, lui, de sa fonction serait au contraire y rentrer. De l'histoire, en effet, les Européens en sont sortis depuis longtemps ; ils ont ignoré les leçons du passé (l'improbable monsieur PEILLON à la liste duquel je souhaite une mémorable veste dans la région Sud-Est où il est aujourd'hui candidat, fait commencer la France à  la Révolution !), ils se ferment par conséquent à la compréhension du présent et sont incapables d'imaginer un avenir réaliste à un projet initialement sympathique. Le passé de l'Europe nous permet d'envisager à ce continent un avenir qui ne soit pas celui d'une construction ex nihilo, sorti du cerveau des "Philosophes" ; sa compréhension au contraire nous autoriserait à imaginer pour lui du nouveau qui ne soit pas la pure apostasie de l'ancien.
La manière dont les Européens ont agi en UKRAINE montre bien l'ignorance abyssale de l'histoire dans laquelle les culs-de-plomb bruxellois sont plongés. Non seulement l'UKRAINE ne pourra pas s'associer d'une quelconque façon à leur Europe avant longtemps, mais ce projet qui aurait pu être peu à peu échafaudé, en y associant la Russie, est devenu quasiment irréalisable.
Ainsi, ces gens qui ont fait preuve de leur incapacité à comprendre d'autres réalités que celles de l'économie et du commerce, qui ont fait fi du sentiment des peuples, de la réalité géographique, de l'histoire, nous poussent chaque jour davantage dans une impasse dont seul le courage, la reconnaissance des différences, la prise en compte de l'histoire permettront de nous tirer. Je n'ai pas besoin que monsieur BARROSO m'oblige à cultiver des concombres d'une certaine courbure, si l'envie me prend de produire des concombres carrés, lesquels ne feraient de mal à personne, eux.
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3. Menues infos avant les grandes de demain !
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25 mai : Accueil de François Hollande à Tulle.
Puisque le président vient en voiture pour voter, il sera accueilli à son bureau de vote.
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Sancta simplicitas ! (via le Salon beige).

Les filles et les garçons, c'est pas pareil !









1 commentaire:

tippel a dit…

ET VIVE LE FRONT NATIONAL !