Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La
citation du jour.
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"Ce
qui définit essentiellement le régime totalitaire, c’est l’idéologie au
pouvoir. Elle en gouverne les gouvernants eux-mêmes. Ses plus éminents
représentants n’en sont encore que des pions. Ils sont d’ailleurs broyés tour à
tour par sa machinerie, l’échec devant peser sur tel ou tel et non sur une
erreur de la Doctrine. Hannah ARENDT affirme en conséquence que le militant
convaincu ne lui est pas nécessaire. Celui-ci serait même un être dangereux,
susceptible de retournement. Comme il intériorise l’idéologie, il finit par la
penser et risque d’en percevoir les failles. Plus convenable est celui qui la
laisse faire, la dénigre un peu au besoin, mais ne lui reconnaît aucune réalité
qui puisse lui faire face : « le sujet idéal du règne totalitaire
n’est ni le nazi convaincu ni le communiste convaincu, mais l’homme pour qui la
distinction entre fait et fiction (i.e.
la réalité de l’expérience) et la distinction entre vrai et faux (i..e. les règles de la pensée)
n’existent plus. »"
In
Fabrice HADJADJ.
La profondeur des sexes. Pour une
mystique de la chair. (Collection "Les dieux, [et] les hommes")
Éditions du Seuil, Paris, 2008.
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2. Commentaires.
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Le
texte est d’une limpidité extrême dans le cas du socialisme (mais pas seulement). Le socialisme des apparatchiks (qui n’a rien
à voir avec le socialisme populaire, souvent naïf, mais toujours respectable)
est l’incarnation nationale d’une idéologie mortifère qui tient fermement le
pouvoir, y compris par le mensonge, la désinformation et la calomnie. Les premiers
publient des livres (monsieur CAMBADELIS, aux dernières nouvelles en avaient
vendus 326 ; monsieur VALLS 400), les seconds se lamentent d’avoir pour
chef d’Etat un homme qui n’a fait que les décevoir par ses fausses promesses.
Mais pour les chefs, ce n’est jamais la doctrine qui est en cause, c’est tel ou
tel que l’on s’empresse d’expulser quand les affaires sentent le roussi :
monsieur REBSAMEN s’en va du ministère de l’inversion de la courbe du
chômage, madame TAUBIRA quitte (de son propre chef dit-elle, ce dont il est
permis de douter) le ministère de l’injustice ; monsieur HAMON a été
expulsé du ministère de la manipulation éducative nationale. Jamais ces hommes
ne se sont posé la question de savoir si ce n’était pas leur doctrine sur le
droit du travail, sur l’administration de la justice ou sur la transmission du
savoir qui expliquait la croissance du chômage, la montée de la délinquance ou
celle de l’illettrisme.
D’un
autre côté, je veux dire du côté de l’idéologie qui se réclame de la liberté,
on pond également des livres. Monsieur SARKOZY en aurait déjà vendu près de 80 000,
je ne connais pas le compte de monsieur JUPPE. Je préférerais connaître celui de
monsieur FILLON qui me semble avoir des propositions concrètes plus proches de
la réalité que d'un système, qui a déclaré vouloir abandonner la politique s’il
n’était pas retenu aux élections primaires, et qui pour cette raison me paraît
être plus sérieux que les autres.
Bref,
cette floraison de livres destinés à caler les vieux meubles m’a montré qu’il existait
un autre mode verbal en français, l’autoboursoufflatif et je ne vois qu’un temps
qui lui corresponde, le plus-que-parfait.
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3. Informations
diverses.
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On
va supprimer l’accent circonflexe !
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Accueil de monsieur CAZENEUVE à NÎMES.
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