Chers lecteurs,
Je consacrerai le billet de ce jour, encore une fois, à l'incendie de Notre-Dame.
Si l'on veut bien réfléchir à ce que l'on dit, on ne peut s'empêcher de penser qu'il s'agit bien de NOTRE Dame, une dame qui appartient à tous. C'est un possessif pluriel que nul ne songerait à éliminer de son vocabulaire, en y substituant MA Dame, LEUR Dame, TA Dame. Il ne faut pas oublier que les catholiques (latins ou orientaux) et les églises orthodoxes orientales ne sont pas les propriétaires de Marie, de leur Dame très aimée. Ils en sont les fils et filles privilégiés. Mais il ne faut pas davantage oublier que nombre de musulmans honorent Marie qui est spécifiquement nommée (encore que de façon ambiguë) dans le Coran. Marie est la mère aimante de tous les hommes, et les veut tous attirer à son Fils... J'ai connu personnellement une femme musulmane qui montait régulièrement à la Basilique de Fourvière, avec son tapis de prière, pour y prier Marie.
L'événement inouï (et de l'avis de quelques spécialistes, incompréhensible) de l'incendie de la cathédrale a sidéré, ému, bouleversé nombre de Français qui ne sont pas des grenouilles de bénitiers. Il y a là comme un appel à revenir à leurs premières amours, celles de leurs ancêtres, de leurs pères dans la foi. Il y a là comme le goût d'un possible recommencement. Eh oui ! La France a des origines chrétiennes.
En voyant les photos que je joins à ce billet, je ne puis me retenir d'un étonnement émerveillé. Au milieu des cendres et des poutres calcinées, se dresse, glorieuse et resplendissante de lumière, la Croix. On ne la voit pas sur cette série, mais la vierge du pilier, devant laquelle CLAUDEL a été converti, a, elle aussi, traversé les flammes sans dommages apparents. De même est-il incroyable que l'on ait retrouvé dans les décombres le coq qui coiffait la flèche disparue dans le brasier. Le coq allez vous me dire mais on s'en moque ! Et pourtant le coq est bien l'animal emblématique du peuple français. Je vous ai déjà dit qu'il est important de s'attacher à la signification symbolique des événements : ces trois faits indubitables, la croix, la vierge du pilier et le coq, me semblent tout à fait porteurs d'une signification importante pour notre patrie.
Et puis il y a ce fait incroyable, celui de la résistance de la structure de pierre, voûte y compris (du moins pour la partie qui n'était pas située sous la flèche. Ainsi cette pierre, rejetée depuis des décennies par les bâtisseurs de la République, est devenue en ces jours, pour commencer, une sorte de pierre d'angle de l'action publique, avant de devenir dans l'esprit des fils prodigues, la pierre solide sur laquelle fonder la société française.
Comme le dit le Psaume 122, 22-23 "La pierre rejetée des bâtisseurs est devenue la pierre d'angle. C'est là l'oeuvre de Yahvé, ce fut merveille à nos yeux..."
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