vendredi 2 mai 2008

Tenez bon, monsieur le Président !

Monsieur le Président,

Tenez bon ! Nombre de nos rois et de nos gouvernants ont rencontré l'histoire et trouvé la grandeur en maintenant le cap au milieu des tempêtes. Les réformes que vous avez entreprises porteront leurs fruits, inévitablement. Il se peut que des féodalités syndicales, fonctionnariales, commerçantes, capitalistes, et financières trouvent à redire à vos initiatives, parce que leurs intérêts particuliers paraissent momentanément lésés. Mais monsieur DELORS a bien été obligé d'avoir recours à un emprunt forcé pour combler les trous creusés par la calamiteuse politique de monsieur MAUROY, voulue par le Président MITTERRAND, et les contribuables n'en sont point morts. Douloureux certes, mais inévitable pour empêcher la catastrophe immédiate. La décadence n'en a pas été arrêtée, hélas, et nous devons payer aujourd'hui les erreurs d'hier. Mais les grands ténors de la gôôôche n'ont pas trouvé anormal, à l'époque, que l'on ampute le "pouvoir d'achat" des Français pendant deux ans.
Je trouve bien pâle le soutien de vos troupes. Il faudrait un autre ton, une autre vigueur d'argument pour démonter les calomnies, les outrances, les accusations venimeuses des médias. Un exemple ? Tenez, prenez celui de madame ROYAL. Elle a déclaré, après votre dernière intervention télévisée, que vous étiez un menteur. Jolie accusation de la part d'une candidate malheureuse qui n'a pas hésité pendant la campagne électorale à promettre un SMIC à 1500 euros, pour déclarer après son échec qu'elle n'y avait jamais cru ! Il ne faut rien laissé passer de ces propos, rien absolument rien. Certes, l'opposition peut toujours déclarer qu'il faut faire payer les riches. Alors, il faut poser à ses chefs la question que voici : Avez-vous les moyens d'empêcher les fortunes des riches de quitter notre pays ? A l'évidence la réponse est non. Ils peuvent toujours dire qu'ils prendront des mesures pour empêcher ces fuites. Ils n'en ont pas les moyens ; ils ont soutenu monsieur MITTERRAND dans son initiative de MAASTRICHT. Nous sommes dans la seringue de l'Europe. Et tout compte fait, la seringue n'est pas si inconfortable que cela. Il faut demander à ces messieurs les moyens qu'ils comptent mettre en oeuvre pour faire baisser le prix des matières premières, des denrées alimentaires, et du pétrole et enrayer la chute du dollar. Il faut les interroger sur le réel, et non sur leur système, d'une navrante indigence de perspectives.
Un journal qui fait dans le sérieux titre après l'intervention du chef de l'état (je cite de mémoire) : changement de style, cap maintenu. Voilà bien le comble de l'hypocrisie. Jusqu'à ce changement de style, ils n'ont cessé de juger le Président sur les apparences. Et maintenant qu'elles ont changé, à mon avis très positivement, ils prétendent que ce ne sont que des apparences, mais que le fond de la politique - qu'ils n'ont jamais sérieusement critiquée, soupesée, à laquelle ils n'ont jamais fait la moindre contre-proposition - reste la même. Heureusement qu'elle reste la même. Fasse le ciel que ces irresponsables de salon (Ils me font penser aux théologiens de Constantinople qui discutaient du sexe des anges alors que les Turcs campaient à leurs remparts) ne deviennent jamais conseillers du Prince.
J'aurai demain l'occasion de citer mon cher Gustave THIBON. J'ose espérer que quelques uns de vos tièdes soutiens voudront bien me lire. Ils trouveront dans les propos du paysan philosophe de bien rafraîchissantes idées, marquées au sceau du bon sens, de la sagesse et du lent mûrissement d'une pensée roborative. Et bien propre à confondre ces pense-faux que sont les MM, MMes HOLLANDE, ROYAL, FABIUS, MOSCOVICI, et tutti quanti.
J'invite mes lecteurs à donner leur avis. S'ils le partagent, je suggère que nous prenions l'initiative de mener un combat non point d'idées (on voit ce que ça donne) mais de pensées. Il est possible d'avoir des opinions différentes, mais de grâce, qu'elles portent sur des faits, pas sur des systèmes.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération.

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