mercredi 24 décembre 2008

La meilleure défense, c'est l'attaque...

Si vous voulez bien lire derrière les lignes vous ne pouvez qu'être étonné. Vous attendiez, comme moi, que monsieur DRAY oppose un démenti catégorique aux allégations répandues par la presse, et qui prétendent lui attribuer des manoeuvres financières curieuses au détriment, notamment du syndicat FIDL. Pas du tout : monsieur DRAY fait savoir par son avocat qu'il dépose une plainte contre X pour "violation du secret de l'instruction". Quand de telles violations arrangeaient les affaires du PS, monsieur DRAY était moins pointilleux. Mais là, c'est une autre affaire.
Les questions sont simples : (a) monsieur DRAY a-t-il retiré oui ou non des sommes importantes des comptes de la FIDL et des Parrains de SOS Racisme, soit en argent liquide soit par virement à son compte personnel ? (b) monsieur DRAY peut-il expliquer, si c'est bien le cas, les raisons de ces mouvements de fonds ? Tout le reste est de la littérature.
Quant à la FIDL, elle proteste : "c'est une tentative de déstabilisation" prétendent ses responsables. De qui ? Pourquoi ? Ils ne le disent pas. Mais je ne les entends point contester la réalité des soustractions considérables opérées sur leur trésorerie, ni évoquer le nom du soustracteur. Peuvent-ils l'expliquer, preuves à l'appui ?
Si j'étais méchant, faisant état de l'amour immodéré de monsieur DRAY pour les montres, qui toutes ne sont pas en plastique, je dirais volontiers que dans cette affaire il est temps de mettre les pendules à l'heure. Si machination il y a, et ce n'est pas impossible, il faut en démasquer les auteurs et les punir. Si les retraits sont douteux ou frauduleux, ce que la justice dira, il sera bon que monsieur DRAY renonce à une carrière politique. Mais rien n'est moins sûr. Monsieur NUCCI a pu continuer une (discrète) carrière politique, se faire réélire député, après l'affaire du Carrefour du Développement. Le corps électoral ne s'est pas ému de ces façons de faire. Et les grilles du Jardin de l'Observatoire, si elles pouvaient parler, diraient tout ce qu'elles savent sur les fermes jarrets du défunt Président MITTERAND. On a conspué, vilipendé, traîné dans la boue monsieur JUPPE pour une affaire autrement plus bénigne d'appartement qui lui aurait été sous-loué, et qu'il n'a occupé que quelques mois, et a abandonné après avoir très largement compensé un moins perçu qui n'était rien moins que questionnable. Monsieur JUPPE est un homme d'état. Monsieur DRAY est loin d'en avoir l'envergure. Ne parlons pas de Ségolène ou de Martine. Ces gens aiment le pouvoir, non pas la vérité.

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