Les nuages n'essuieront plus jamais leurs larmes aux bords de l'horizon morne. Une lumière, à l'Orient s'est levée. Elle efface peu à peu les étoiles qui jusqu'alors cloutaient d'or le ciel profond et noir.
Il est accompli le temps des prophètes. Voici venu le règne du Fils. Un vent léger ! On n'entend plus que le silence et la terre qui dort en respirant paisiblement. Les bergers guettent le retour le l'aurore.
Tout d'un coup, l'éclat de puissantes trompettes qu'accompagnent des chants venus d'en-haut. Les anges ne peuvent tromper les humbles. Désormais, à quoi servent ces manteaux de laine rude qui protègent les bergers de la morsure du froid ? Pour aller plus vite vers Bethléem qui dort encore, l'ignorante, vite il faut se débarrasse de ces vieilles peaux. Aller là où l'Esprit entend guider ceux qui veulent l'écouter. Tout de même : Qui gardera les troupeaux ? Ne craignez rien ! Tout se fera selon la Parole. Et toi Bethléem de Juda, tu n'es pas le moindre des bourgs de Judée ! Il est venu le Prince de la Paix. Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Toujours le chant des anges.
Les brebis se sont rassemblées autour de maigres feux où meurent quelques tisons ; elles escomptent le retour des pasteurs. Les choisis se sont mis en route. Résolument. Ils sont allés là où l'Esprit les a guidés. Auraient-ils déjà trempé leur tunique dans le sang de l'Agneau ? Ils l'ont trouvée, la grotte où repose l'Enfant-Dieu. Rien n'étonne ces cœurs justifiés. Ils se prosternent devant l'innocence et la sainteté. Marie a les yeux mis clos, et Joseph veille. L'enfant dort en souriant. Les temps sont accomplis. Aussi simplement que cela.
Qui saura ouvrir les yeux ? Qui ?
2 commentaires:
Belle méditation ma foi, qui mériterait d'être écrite en ver ! Mon frère.
Quelle belle première phrase! Douze mot ont suffi qui contiennent tout.
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