Aurais-fait des émules ? Mon Blog est-il surveillé par des plumes prestigieuses ? Suis-je espionné ? Je ne sais. Toujours est-il que je lis, sous la plume de Claude IMBERT, dans Le Point du jeudi 8 janvier 2009, un éditorial intitulé Contre l'esprit de système. Avec le talent qu'on lui connaît, notre journaliste souligne tous les dangers de l'esprit de système. Il prend la défense du seul modèle [politique] garant de nos liberté et il ajoute : Ce qui assure, en fait, la survie d'un mode de vie qui se dit simplement préférable, c'est que son système est le moins systémique qui soit. Son immunité - Marx l'avait bien vu - c'est sa plasticité, sa capacité à se réformer. Sous nos yeux, son recours, dans l'urgence, à l'aide des États en administre la preuve. Seuls les antilibéraux à la française y moquent une conversion panique à l'étatisme.
C'est exactement le problème que l'opposition socialiste ne peut résoudre. Elle impute à ses adversaires politiques des réflexes et des modes de pensée analogues aux siens ; les décisions prises par le Gouvernement, se demande-t-elle, sont-elles conformes à l'IDEE que nous nous faisons du libéralisme. Il est clair que non. Mais la bonne question, en la matière, n'est pas de savoir si les décisions sont conformes à l'idéologie que l'on prête à la majorité, la bonne question est de savoir si les décisions prises sont les bonnes pour le pays et vont dans le sens de l'intérêt général. Ainsi il faut lutter ici contre le mensonge qui consiste à dire que l'Etat donne de l'argent aux banques, signe indubitable d'un retour à l'étatisme. L'Etat les leur prête à un taux supérieur à celui du marché, et au bout du compte, y gagnera plusieurs milliards d'euros. Fallait-il laisser les banques aller à la faillite ? Fallait-il conduire à la ruine les milliers de petits déposants en ne donnant pas la garantie de l'Etat (limité à 70.000 euros, pour autant qu'il m'en souvienne) à leurs dépôts, sous prétexte que ces mesures seraient étatiques ? Sans doute l'absence de cette solution aurait-elle eu pour effet d'amener des clients, ruinés par la spéculation des avides, à un PS qui ne sait que critiquer, sans jamais proposer de solutions alternatives crédibles, alors que nous vivons dans un environnement mondialisé et hypercompétitif auquel l'un des leaders historiques de la gauche, le Président MITTERRAND, a donné son plein accord, en acceptant les conclusions de l'Uruguay Round, monsieur BALLADUR étant premier ministre. Heureusement, il y a de tous côtés des hommes réalistes et pragmatiques qui sont plus intéressés par la vérité que par le pouvoir. Ce sont ces hommes-là qu'il nous faut pour le pays. Bien évidemment, aucune âme bien née ne peut se satisfaire de la pauvreté, de la précarité, du racisme, etc. Mais une fois que l'on a dénoncé ces maux avec des mots, que faire concrètement ? Je maintiens (contre l'un de mes fils adoptifs, agrégé de philosophie, qui ne voit que la Loi) qu'il ne peut y avoir de politique valable qui ne soit appuyée sur la morale. Et du reste, il est bien clair que les Lois sont fondées sur une appréciation de ce que l'Etat DOIT faire, ce qui est à son niveau exactement la question morale qui se pose à celui des personnes : QUE DOIS-JE FAIRE ?
C'est tout pour aujourd'hui.
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