La discussion que nous avons eue avec mon ami à propos de GBAGBO et OUATTARA est riche de leçons. J'en vois au moins deux et même trois.
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La première est qu'il faut toujours remettre une information, même factuelle, dans son contexte. J'aurais donc dû prévenir mes lecteurs que la note publiée par l'Observatoire du Parlement devait être replacée dans la perspective et les buts que semble s'assigner cette publication : diffuser des informations ou rapporter des propos que la presse et les hommes politiques taisent. Dans le cas qui nous occupe, j'ai volontairement omis de donner le titre de l'articulet consacré à madame OUATTARA, ainsi que des données relatives à sa vie privée qui sont parfaitement inintéressantes et n'ajoutent rien à la compréhension des événements. Ces omissions, dans mon esprit, suffisait à restituer l'objectivité totale de ce billet. Si je les faites, c'est parce qu'elles étaient purement interprétatives ou volontairement nuisibles à la personne de cette femme influente, ce qui n'était pas mon propos.
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La deuxième leçon est évidente : même factuelle, une information doit être vérifiée. Tout ce que dit l'Observatoire du Parlement est juste. Mais l'esprit critique doit toujours se poser la question de l'intention du journaliste. Il ne suffisait donc pas de se demander pourquoi la communauté internationale soutient monsieur OUATTARA, et laisser entendre que c'était par intérêt ; il fallait aussi regarder du côté des résultats officiels (publiés par la Commission indépendante ET par le Conseil Constitutionnel ivoirien ; bien entendu, ils ne concordent pas mais donnent une idée approchante de la réalité.) et constater que le choix international est justifié, même s'il sert les intérêts des puissances occidentales. En outre des observateurs de l'ONU confirme la bonne tenue d'ensemble du scrutin. Et des journalistes enquêtant sur place, dont ceux de La Croix, ont pu eux aussi le faire. On apprend ainsi que monsieur GBAGBO, à qui des prédicateurs évangéliques avaient prédit la victoire, s'est décidé à organiser ces élections, sûr d'avance du résultat.
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La troisième et dernière leçon est qu'il faut être clair et éviter les insinuations par des silences indus. J'aurais dû préciser que monsieur GBAGBO est très certainement un tyran et un trafiquant, et ne pas me borner à affirmer qu'il n'était pas légitimement élu, pas plus que monsieur OUATTARA. Ce dernier l'est, même s'il est avéré qu'il y a eu des fraudes en sa faveur dans le Nord du pays, fraudes qui ont entraîné l'invalidation abusive de 700.000 suffrages.
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Bref, un peu plus de prudence aurait permis d'éviter des malentendus.
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1 commentaire:
Qui, parmi vos lecteurs, oserait vous accuser de légèreté sur l’information de la Côte d’Ivoire? Nous ne fréquentons pas les milieux politiques et financiers qui connaissent la Madame OUATTARA, elle n’est pas une Yvonne de Gaulle. Merci, jeune et jolie cousine, pour cette info. En Afrique, on est toujours en dessous de la vérité connue. La machette et la corruption aux mains ‘des meilleurs’ finissent toujours par avoir raison de toutes ‘ces démocraties’. Je ne conjuguerai pas à tous les temps: je suis coupable. Et je profite de ce billet pour saluer ERIC ZEMMOUR traîné par la Gôôôche et ses sbires de l’UMP devant la 17ème CHAMBRE DU TRIBUNAL. Il a refusé hier à la première audience de courber l’échine devant les procureurs de la pensée unique. Les SOPO, TUBIANIA JAKUBOWICZ AOUNIT , FOUREST, SIFAOUI ET BOUBAKEUR ; MOUSSAOUI RAMANDA. Je sais aussi qu’un certain Philippe BIGLER ne manquera pas de courage pour dénoncer ce énième procès de la terreur pour mettre à genoux les GAULOIS.
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