lundi 22 décembre 2014

22 décembre 2014. Nouvelles de la Résistance. Le courage, rien que le courage !

-
Voici une grande nouveauté, que je prie mes lecteurs habituels (si, si, il y en a !) 
de partager avec leurs proches : 

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
-
1. La citation du jour.
-
Discours de SOLJENITSYNE au 327e anniversaire de la fondation de l'Université d'HARVARD. Je prie instamment les lecteurs de la lire jusqu'au bout.

Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l'Ouest aujourd'hui pour 
un observateur extérieur. Le monde occidental a perdu son courage civique, à la fois
dans son ensemble et singulièrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement, dans chaque pays, 
et bien sûr, aux Nations Unies. Ce déclin du courage est particulièrement 
sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, 
d'où l'impression que le courage a déserté la société toute entière. Bien sûr, 
il y a encore beaucoup de courage individuel mais ce ne sont pas ces gens là qui 
donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et 
intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs 
actes, leurs discours et plus encore, dans les considérations théoriques qu'ils 
fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d'agir, qui fonde la 
politique d'un Etat sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, 
à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu'on se place. Ce déclin du courage, qui semble aller 
ici ou là jusqu'à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie toute particulière 
dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d'un accès subit de 
vaillance et d'intransigeance, à l'égard de gouvernements sans force, de pays 
faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et 
manifestement incapables de rendre un seul coup. Alors que leurs langues sèchent et 
que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, 
face aux agresseurs et à l'Internationale de la terreur. Faut-il rappeler que le déclin 
du courage a toujours été considéré comme le signe avant coureur de la fin ? 

Quand les Etats occidentaux modernes se sont formés, fut posé comme principe 
que les gouvernements avaient pour vocation de servir l'homme, et que la vie de 
homme était orientée vers la liberté et la recherche du bonheur (en témoigne la 
déclaration américaine d'Indépendance). Aujourd'hui, enfin, les décennies passées de 
progrès social et technique ont permis la réalisation de ces aspirations : un Etat 
assurant le bien-être général. Chaque citoyen s'est vu accorder la liberté tant désirée, 
et des biens matériels en quantité et en qualité propres à lui procurer, en théorie, 
un bonheur complet, mais un bonheur au sens appauvri du mot, tel qu'il a cours 
depuis ces mêmes décennies.

Aujourd'hui la société occidentale nous révèle qu'il règne une inégalité entre la 
liberté d'accomplir de bonnes actions et la liberté d'en accomplir de mauvaises. Un 
homme d'Etat qui veut accomplir quelque chose d'éminemment constructif pour son
pays doit agir avec beaucoup de précautions, avec timidité pourrait-on dire. Des 
milliers de critiques hâtives et irresponsables le heurtent de plein fouet à chaque 
instant. Il se trouve constamment exposé aux traits du Parlement, de la presse. Il doit 
justifier pas à pas ses décisions, comme étant bien fondées et absolument sans défauts. 
Et un homme exceptionnel, de grande valeur, qui aurait en tête des projets inhabituels et 
inattendus, n'a aucune chance de s'imposer : d'emblée on lui tendra mille pièges. De ce 
fait, la médiocrité triomphe sous le masque des limitations démocratiques.

Notre ascension nous mène à une nouvelle étape anthropologique. Nous n'avons pas 
d'autre choix que de monter toujours plus haut.


Alexandre Soljenitsyne, Le Déclin du courage, Harvard, 8 juin 1978.

-
2. Informations diverses commentées .
-
Prions pour les aveugles ! (Du salon beige, l'information édifiante ci-dessous) :

"A Yvré-l'Evêque, dans la Sarthe, les enfants des écoles - communale comme privée - avaient participé à la décoration de la commune pour Noël, et pour les en remercier, le maire sans étiquette Dominique Aubin, a envoyé aux élèves des écoles une invitation à un goûter de Noël réunissant tous les jeunes artistes en herbe.
Invitation refusée par les fondamentalistes laïcards de la "communale", qui refusent que soient invités les élèves de l'école confessionnelle privée, au nom de la sacro-sainte laïcité...
Conclusion : les fondamentalistes laïcards imposent à des enfants un sectarisme dépassé. A ce rythme-là, ils n'auront bientôt plus rien à envier aux fondamentalistes de Daesh..."
Que des Français, gens supposés rationnels et  tolérants, puissent avoir une telle attitude est proprement incroyable. Faut-il rappeler aux militants laïcards de ce bourg que leurs concitoyens payent des impôts communaux dont les retombées n'ont pas vocation à pleuvoir seulement sur les membres de la Libre-Pensée, sur ceux de la section socialiste du coin (s'il y en a une), ou encore sur ceux de la Loge la plus proche. Il convient aussi de leur rappeler que les parents qui ont fait le choix d'une école privée ou, plus exactement nommée "LIBRE", pour l'enseignement de leurs enfants payent deux fois : une, par leurs impôts, qui subventionnent à leur corps défendant la diffusion de la théorie du genre, du droit à l'avortement, de la contraception, de l'homosexualisme auprès des jeunes de notre patrie, et une autre, par l'écolage, la transmission de valeurs (bien que je n'aime point ce mot, il est nécessaire de l'employer ici, car bien des parents n'ont pas la foi, qui inscrivent leurs enfants dans ces écoles), et celle de la foi en Christ. A l'approche de Noël, nous pouvons prier pour les intelligences s'ouvrent ainsi que les coeurs à celui qui vient annoncer "aux captifs la libération, aux prisonniers la délivrance".
-
Cataracte de crèches (mise à jour du Salon beige).






-
Lu dans l'Est Républicain (Via encore notre cher Salon beige).

"Service de neurologie à l’hôpital central de Nancy. Au 3e étage entre l’aile A et la partie « épilepsilogie », un petit hall par où arrivent les visiteurs, les patients et le personnel. Sur une table, un sapin décoré et juste en-dessous, à droite, une crèche de Noël en papier rocher de dimension modeste : une vingtaine de centimètres de large, une douzaine en hauteur et un peu moins en profondeur. À l’intérieur, quelques personnages dont Jésus, Marie et Joseph.
Informé de ce tableau, un journaliste de L’Est Républicain constate, de visu, la réalité de la chose, alors que la polémique sur les crèches dans des bâtiments publics bat son plein.
Vendredi 15 h 50. Ce même journaliste contacte la directrice de la communication du CHU et demande quelle est la position officielle de l’établissement. Gwendaline HENRY lui suggère d’envoyer un mail. « Vous aurez la réponse avant ce soir », lui indique-t-elle.
À 16 h 27, le mail est expédié. Dans une première partie figure un rappel des affaires de la crèche du Conseil général de Vendée, interdite par le tribunal administratif de Nantes, pour atteinte à la laïcité, de celle de Béziers autorisée par les juges de Montpellier, de celle de Melun enfin avec une décision qui tombera lundi.
Puis, le journaliste pose deux questions : « Pourquoi une crèche dans un service d’un hôpital public qui accueille des malades de toutes confessions ou sans confession et emploie des personnels de toutes confessions ou sans confession ? Quelle est la position de la direction du CHU à ce sujet sachant que si les hôpitaux peuvent disposer d’aumôneries, conformément à la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, celles-ci ne peuvent en aucun cas faire de prosélytisme ? »
Sans doute un vent de panique a-t-il soufflé sur l’hôpital central. Plainte ? Procès ? Que n’a-ton probablement pas imaginé !Vendredi à 17 h 30, le journaliste se rend à nouveau au 3e étage du bâtiment neurologie. À sa grande surprise, il constate que la crèche, comme par miracle, a disparu. Selon nos informations, elle a été enlevée entre 16 h 45 et 17 h 15.
Peut-être d’autres services du CHU Nancy ont-ils gardé leur crèche, qui sait ? Naturellement, la directrice de la communication n’a jamais répondu au mail qu’elle a reçu et aux deux questions qui lui étaient posées. Ni vendredi ni hier."
Patrick PEROTTO" (qui, compte tenu de la teneur de l'article, n'est certainement pas l'auteur de cette honteuse initiative).

Madame, puis-je vous rappeler que, comme le disait l'éponyme de l'Université à laquelle j'ai eu l'honneur d'appartenir, Louis PASTEUR, "c'est l'homme qui honore la fonction, non la fonction qui honore l'homme". Je vous laisse deviner à quelle tendance votre lâcheté vous fait appartenir. Quant au courageux journaliste de l'Est Républicain, il semble se dissimuler dans un anonymat assez honteux.



-

Aucun commentaire: