"Et pourtant ce sont des hommes", est-on tenté de dire, quand la rage nous étouffe de voir ces guérilleros marxistes tenir en otages des femmes et des hommes qui ne leur ont rien fait mais ont eu le malheur de se trouver sur le chemin de leurs méfaits.
La France a manifesté hier pour la libération d'Ingrid BETANCOURT et des autres otages retenus par les FARC. La télévision nous a montré, à Paris, la tête du cortège. On y voyait la Présidente de l'Argentine, monsieur Bernard KOUCHNER, madame Carla SARKOZY-BRUNI. Mais on ne nous a pas montré monsieur HOLLANDE, non plus que messieurs BESANCENOT, HUE, BOQUET, ou mesdames ROYAL, LAGUILLIER ou BUFFET. Ce qui ne veut pas dire, monsieur BESANCENOT "le facteur", et madame LAGUILLIER ("la timbrée" disent désobligeamment ses adversaires, et je les désapprouve) exceptés, qu'ils n'étaient pas présents. En tout cas, je l'espère, simplement pour leur honneur. Nous n'avons rien à attendre des marxistes révolutionnaires du type de monsieur BESANCENOT pour qui "on ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs" et qui trouve normal que des innocents meurent pour une cause qu'il décrète juste.
De même, il faut réagir avec la plus grande vigueur contre la dérive de l'opinion qui accuserait monsieur URIBE de l'éventuelle mort d'Ingrid BETANCOURT. Savez-vous que la plupart des ministres de son gouvernement ont eu des proches enlevés ou assassinés par les FARC ? Que plus de cent juges, dont sept de la Cour Suprême, ont été exécutés par des membres de cette organisation ? Et qu'il n'y a aucune raison de céder à cet affreux chantage, autrement qu'en suspendant effectivement les opérations dirigés contre la guérilla, le temps de libérer les otages qu'elle détient indûment. Six, huit, quatre ans de vie perdue, attachés par une chaîne passée autour du cou à un arbre, avec, suspendue au-dessus de leur tête, la menace d'une exécution en cas d'attaque de l'armée colombienne : voilà bien le comble de l'honneur, un sommet d'inhumanité qui rejoint par certains aspects les abominations des nazis.
Les FARC sont en pleine déroute. Les membres de ce mouvement désertent par millier, et le territoire qu'il "occupe" se restreint comme peau de chagrin. Il y a fort peu de chance, dans ces conditions, que MARANDULA cède à la demande déclarée "ingénue" par une agence de presse qui est proche de ce monsieur et de ses idées. Je préfère cette ingénuité là aux affreux calculs d'un maffieux (car outre un marxiste, c'est un aussi maffieux, trafiquant de drogue) en sursis. Et pourtant, il est un homme.
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