Comme les plumitifs ne savent plus quoi inventer pour attaquer le Président de la République, un obscur journaliste a découvert un affreux scandale, et tente de susciter une polémique : monsieur SARKOZY s'est inscrit sur les listes électorales du 8e arrondissement AVEC TROIS JOURS DE RETARD ! Non, vous vous rendez compte, AVEC TROIS JOURS DE RETARD. Mais il omet de préciser que cette inscription a été validée par la Commission Électorale du dit arrondissement.
Franchement, y-a-t-il de quoi fouetter un chat ? Est-il acceptable de faire un tel procès à un homme qui a d'autres soucis en tête que celui de s'inscrire sur une liste électorale ? Essayons d'y voir un peu plus clair. Supposons que l'inscription n'ait pas été validée. Monsieur SARKOZY, régulièrement inscrit sur les listes électorales de NEUILLY où il ne réside plus, avait pourtant le droit d'y voter. Que n'aurait-on pas dit alors ? Il avait, autre solution, peu civique celle-là, la possibilité de ne pas voter du tout. Que n'aurait-on pas dit alors ? Il a choisi la solution la moins mauvaise, celle d'une inscription retardée de quelques heures (le premier janvier, étant un mardi cette année, le retard est en fait de moins de deux jours). Il faut donc rappeler à ce journaliste en quête de notoriété que la Commission Électorale est souveraine dans ses décisions et qu'elle a, de par la loi, un pouvoir d'appréciation pour inscrire les retardataires. Et puis je lui rappelle qu'en son temps, le Président MITTERAND a parlé, à mon avis scandaleusement, de "la force injuste de la Loi" et que le journal qui l'emploie n'a pas protesté contre les propos d'un Magistrat chargé de la faire respecter. Je lui rappelle aussi que nous devons à Jésus cette parole libératrice : "La loi est faite pour l'homme et non l'homme pour la loi". A vrai dire, je serais le patron du Canard enchaîné à qui nous devons la diffusion de cette bouleversifiante nouvelle, je chercherais les scandales là où ils sont vraiment : ils sont du côté de tous les privilèges indus (car il y a des privilèges qui ne le sont pas), qui sont indus quand ils blessent l'intérêt général.
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