vendredi 3 octobre 2008

Lettre ouverte à madame le sénateur Dominique Voynet

Madame,

Je croyais naïvement que, membre du corps législatif, vous étiez un promoteur et un gardien des lois que vos êtes chargée d'élaborer, d'amender et de voter. C'est donc avec stupeur et indignation que j'ai appris par la presse votre décision de ne pas organiser de service minimum d'accueil dans les écoles de la commune dont vous êtes maire. Les mamans de MONTREUIL seront très contentes de l'apprendre. Elles vont, à quelques jours de la grève des enseignants, chercher comment régler le problème de la garde de leurs enfants mardi prochain, et pour beaucoup d'entre elles, ce sera au détriment de leur revenu. Souffrent vos administrés pourvu que votre idéologie soit sauve.
On aimerait savoir pourquoi vous refusez d'organiser cette garde. Vous ne vous dérobez pas, madame, vous le dites tout crûment : "Le texte est inapplicable". Voilà bien une raison ! Il y a des milliers de commune, dont PARIS, qui le trouvent tout à fait applicable. Pas vous. Si par malheur vous reveniez, vous et vos amis, au pouvoir accepteriez-vous que les textes votés par votre majorité ne soient pas appliqués par ceux auxquels ils sont destinés. Vous imaginez un adversaire politique responsable dire que l'ISF est une imbécillité, doublée d'une injustice et qu'il ne faut donc pas faire de déclaration de fortune au fisc, que la loi sur le minimum de logements sociaux à construire dans les communes de plus de 3500 habitants ne peut être mise en oeuvre. Vous aurez beau vous époumoner pour que les cyclistes respectent les feux rouges, pour que les automobilistes paient leur stationnement et ne garent pas leur véhicule, n'importe où, pour que les collégiens et lycéens, sans compter ceux que les médias appellent pudiquement les jeunes, respectent les murs et les locaux de leurs établissements. Vous ne serez jamais crédible. Votre attitude est tout simplement scandaleuse, et elle témoigne bien de l'esprit totalitaire qui anime votre action et votre discours : ne sont bonnes et respectables que vos lois. Celles d'une majorité élue démocratiquement ne valent pas tripette. Il ne faut pas s'étonner, si devant ce manque de respect pour la démocratie, et de rigueur dans le discours politique de nombre d'élus de notre vaillante gôôôôche, nos jeunes ne respectent rien, pas même leurs parents, et bien sûr leurs professeurs. Vous êtes un de ces éléments corrupteurs du civisme qui depuis trente ans pourrissent notre pays.
Et je me demande encore pourquoi ces propos ne sont pas relevés par les tribunaux.
J'ai bien l'honneur, madame, de vous saluer.

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