Les idéologues, tout entiers pris par la supposée excellence de leurs systèmes, sont tout à fait insensibles aux conséquences de leurs applications aux hommes concrets. Certain de la supériorité de la race aryenne, HITLER a fait périr des millions de juifs, des tsiganes, et bien d'autres encore ; STALINE qui voulait le bonheur de l'humanité par le communisme a réduit à la famine et à la mort des dizaines de millions de koulaks (entre 20 et 40 selon les sources et modes de calculs) dans les années 30. Le libéralisme anonyme, qui voit partout la main invisible du marché, peut, d'un coup de téléphone à la bourse, envoyer au chômage, réduire à la misère, pousser au suicide des dizaines, des centaines de milliers de personnes.
Je ne peux m'empêcher de relier ces faits à la parole libératrice de Jésus. Il condamne les docteurs de la Loi et les pharisiens : Malheur à vous les scribes et les pharisiens, dit-Il en substance, car vous liez sur les épaules des hommes de pesants fardeaux, mais vous ne bougez pas le petit doigt pour les déplacer ! Et Paul de Tarse, son flamboyant disciple, rappelle que ce n'est pas la Loi qui libère, mais la foi et l'amour (Épître aux Romains).
Il faut donc, pour rendre justice à la vérité, reparler ici de Marina PETRELLA. J'ai assez souvent condamné sa supposée indifférence aux malheurs dont elle fut l'instigatrice, pour remettre ici les choses au point. Le journal Libération dans son numéro du 16 octobre fait état d'une lettre de l'ex-brigadiste, envoyée à son avocate. Elle y confesse, je cite, avec pudeur et infinie modestie [sa] peine, [son] respect profond, et si elle est acceptée [sa] compassion. Ce sont là des paroles justes. Marina est sortie de l'idéologie, pour rentrer dans la vérité du regard sur elle-même et sur les autres. Nous n'avons aucune raison de douter de sa sincérité. Plût au ciel que tous les criminels en viennent à ce degré de conscience et de regret.
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