samedi 25 octobre 2008

Une Parole pour aujourd'hui

J'ai trouvé dans l'Epitre aux Éphésiens l'appel de Saint Paul à ses amis d'Asie mineure. Que nous soyons ou non chrétiens n'enlève rien à la résonance de cette parole de feu : Alors nous ne serons plus comme des enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d'idées, au gré des hommes, eux qui emploient leur astuce à nous entraîner dans l'erreur.


Peut-être vous souvenez-vous que dans des billets anciens (22, 26 et 30 mai 2008 ; 26 juin 2008), je disais que nous étions rentré dans des temps d'apocalypse, mais que nul ne pouvait dire combien de temps il faudrait pour que soit LEVE LE VOILE (car tel est le sens du mot grec apocaluptein : lever le voile). Je ne pensais pas si bien dire. Il me semble en effet qu'en ces temps de crise financière, le voile commence à se lever sur notre humanité à la dérive. Si nous ne changeons pas, nous courons à notre perte.
Je ne crois pas que les solutions marxistes des problèmes économiques soient les bonnes ; je ne crois pas davantage que la spéculation financière soit capable de les résoudre. L'homme a besoin d'être le sujet de sa vie, et la liberté d'entreprendre est un des éléments qui lui permet de réaliser ses potentialités. Mais je suis bien obligé de constater que des financiers dépourvus de scrupules et s'appuyant sur une idéologie vidée de toutes considérations anthropologiques, jettent l'économie dans le chaos le plus total. Et ce chaos frappe d'abord les pauvres. Ils doivent donc, ces avides, rendre des comptes à la société des hommes, ne serait-ce que pour honorer la justice. Si cela n'est pas fait, nous courons au-devant de troubles sociaux de première grandeur.
Permettez-moi de citer ici une phrase de Jésus
Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive. Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu'il fera très chaud, et cela arrive. Esprits faux ! l'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger, mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? (Luc, 12, vv 54-55).
Avec la météo, nous pouvons prévoir le temps en effet ; mais nous ne savons pas prévoir ce que les signes économiques et sociaux qui naissent partout un peu sur la planète impliquent pour l'avenir des hommes. Ou plutôt, nous ne voulons pas les voir.
Les paroles que je vous ai citées sont des paroles aujourd'hui. Il n'y a plus de temps à perdre.

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