lundi 6 avril 2009

La Turquie n'est pas en Europe

Monsieur OBAMA aurait mieux fait de se taire et de laisser aux seuls Européens le soin de régler la question de l'entrée de la TURQUIE en Europe. Hormis un tout petit espace effectivement européen, laissé à la TURQUIE après la guerre de 14, avec la bienveillante bénédiction des Anglais, la TURQUIE est asiatique. Et souvent l'on donne à son territoire le nom d'Asie mineure. Elle a une frontière commune avec l'Irak, l'Iran, la Syrie, tous pays qui sont bien connus pour leurs intentions pacifiques, n'est-ce pas ? Quand bien même, une fois intégrée à l'Europe, la TURQUIE ne ferait pas partie de l'espace de SCHENGEN, elle serait une passoire et aspirerait une quantité invraisemblable d'Afghans, de Pakistanais, et sans doute d'autres citoyens des Républiques turcophones d'Asie centrale. On semble oublier à WASHINGTON que des peuples de langues turques habitent un espace qui va de la mer Egée au Pacifique (Turcs, Turkmènes, Azerbaïdjanais, Ouzbeks, Kazakhs, Kirghizes, Ouigours, Yakoutes, pour les principaux)... Nous ne pouvons recevoir chez nous tant de personnes à la culture, aux habitudes, à la religion si différentes. Un tel refus ne nous exonère pas du devoir de les aider, de favoriser chez eux le développement par des échanges équitables, par la promotion de la démocratie, par des investissements qui ne soient pas opprimants ou exploiteurs. Mais nous avons le droit, que dis-je ? le devoir, de conserver pour nos enfants notre genre de vie et notre culture.
On voit bien l'intérêt de monsieur OBAMA à l'opération d'intégration - (l'Iran n'aurait qu'à bien se tenir ; nous serions ligotés par une querelle qui ne nous concerne pas) - on voit mal celui de l'Europe. Pour une fois, ce n'est pas la France qui fait la leçon aux autres pays - et c'est un travers qui nous souvent reproché - ce sont les américains. Il m'apparaît qu'ils feraient mieux de surveiller leurs banquiers que de nous suggérer un inéluctable torpillage culturel, politique et religieux.

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