Dans sa livraison du 4 avril 2009, le journal Elle publie votre éditorial intitulé "Un pape en arrière". Je dois dire que cet exercice de rhétorique m'insupporte. J'ai déjà eu l'occasion d'expliquer sur le forum de votre journal, ce que j'ai déjà fait du reste sur ce Blog, les raisons objectives qui permettent de dire que le préservatif n'est pas la protection absolue contre la transmission du virus de l'immunodéficience acquise. Et je n'ai pas l'intention de revenir sur ce sujet. Ce qui m'insupporte c'est votre ton péremptoire, c'est l'accumulation d'approximations qui finissent par faire de vos propos un tissu de contre-vérités. Et c'est ce ton de condamnation des propos de Benoît XVI, au nom de ce que le monde appelle "le Progrès", sacro-sainte divinité au service de la domination, de l'argent, du sexe et de l'ego.
A plusieurs reprises, votre journal a plaidé pour les respect de toutes les minorités : les immigrés, les roms, les homosexuels, les lesbiennes, etc. Il faut reconnaître que les disciples de Jésus sont aujourd'hui peu nombreux, et qu'ils forment aussi une minorité. Ce à quoi vous croyez madame, aurait dû vous pousser à manifester un plus grand respect à leur égard, et un peu moins d'offenses pour leur chef, qualifié par vous de "chef de clan qui flatte ses chapelles les plus sectaires". Je ne vous crois pas capable d'entendre la totalité des propos de Benoît XVI, aussi bien sur le préservatif, que sur les évêques intégristes, que sur le statut ontologique de l'embryon. Vous êtes encore sous le coup de l'émotion, d'une émotion qui rejoint la clameur du plus grand nombre. On sait ce que signifie l'unanimité violente ; René GIRARD l'a très bien dit. Je ne doute pas de votre bonne foi. Je doute de la qualité de votre réflexion, et de la fiabilité de vos informations.
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