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Hé ! Hé ! Qu'on se le dise au fond des villages, des bourgs et des ville,
ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. Les citations du jour.
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Elles sont toutes empruntées à René GILLOUIN
L’homme moderne bourreau de lui-même.
Le portulan, [sans mention de lieu, Paris probablement]°, 1951.
(a) "Tel est bien, en effet, le trait sans doute
le plus paradoxal de notre époque. D’autres époques ont connu la servitude,
mais la nôtre est la première qu’on ait vue marcher à la servitude sous le
drapeau de la liberté. Peut-être vaut-il la peine de se demander le pourquoi de
ce curieux privilège."
(b) "L’homme n’a jamais fait exactement ce qu’il
voulait, sa structure et sa condition s’accordent pour le lui interdire, mais
je ne crois pas qu’aucune époque ait jamais connu, entre les intentions et les
réalisations, un écart aussi vaste et aussi général que le nôtre ; une
époque, pourrait-on dire en exagérant à peine, qui se place d’elle-même sous le
signe du mot de Guillaume II : « je n’ai pas voulu cela » ;
une époque où personne n’a ni les moyens de ses fins, ni les fins de ses
moyens. La marche à la servitude sous le couvert de la liberté n’est qu’un cas
de cette loi, particulièrement digne d’intérêt il est vrai, puisqu’il y va pour
chacun de nous, soit de sa vie, soit de ses raisons de vivre. Voici donc qu’une
question nous prend à la gorge. Y a-t-il quelque chose à espérer ? Y
a-t-il quelque chose à entreprendre ?"
(c) "Ainsi nous sommes tous entraînés dans un
courant qui est devenu un torrent, dans un
torrent" qui est devenu une cataracte, et contre lequel, tant que
durera le règne des masses falsifiées, vulgarisées, barbarisées, il serait
aussi insensé de lutter que de prétendre remonter le Niagara à la nage.
Mais il n’est pas toujours impossible de s’en garer ou de s’en dégager, et alors
de se retirer dans ce "lieu écarté" dont parle le Misanthrope pour y cultiver, dans la
solitude ou une intimité choisie, loin des propagandes grossières et de leurs
mensonges infâmes, la vérité, la pureté, l’authenticité. Que des sécessions de
ce genre se multiplient, qu’elles se groupent, se fédèrent, elles ne tarderont
pas à polariser un nombre immense d’esprits droits et de bonnes volontés
sincères, qui ont pris le siècle en horreur, mais qui ne savent ni à qui ni à quoi se vouer. Ainsi
pourraient se constituer des centres de résistance inviolables, des équipes de
fabricants d’arches en vue du
prochain Déluge, des groupes de reconstructeurs pour le lendemain de la
catastrophe inéluctable. Qui veut faire partie de cette société de sauvetage
d’un nouveau genre ? Elle débuterait petitement sans doute, mais c’est
toujours petitement que débutent les grandes choses ; et il ne s’agit pas
ici de quantité, mais de qualité."
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2. Commentaires.
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Mes lecteurs habituels conviendront que j'ai de l'esprit de suite !
René GILLOUIN nous dit en effet que, sous le fallacieux drapeau de la liberté, nous marchons allègrement vers la servitude. D'abord celle qu'imposent les lois, les décrets, les normes, les prescriptions, destinés à normaliser non seulement les produits et les procédures, mais encore et surtout les comportements. Ensuite celle qu'impose les médias. Un Jacques ATTALI dont j'ai écouté la prestation lamentable sur BMFTV il y a un ou deux jours, peut imaginer que monsieur MACRON (qui n'a pas 40 ans), pourrait faire un bon Président de la République, et voilà que toute la presse se fait l'écho du gourou de gôôôôche, qui, décidément, est de plus en plus insupportable. Que la presse ne cesse de nous seriner que deux personnes de même sexe puisse se marier et fonder une famille, et voilà que nombre de nos concitoyens finissent par croire que c'est juste. Autrement dit, la servitude nous est ici imposée par l'idéologie qui nous empêche de penser, et de nous instruire de ce que l'histoire des hommes nous enseigne.
René GILLOUIN nous dit ensuite que le monde est ainsi fait que l'écart va croissant entre ce qui est annoncé et ce qui est réalisé et que l'on est amené à se poser la question de fond : y a-t-il quelque chose à espérer ou à entreprendre.
René GILLOUIN nous dit enfin que oui, qu'il nous faut pour cela pratiquer un escapisme de bon aloi, qu'il nous faut créer ces petites cellules sociales, amicales et fraternelles, dépourvues de préjugés quant à l'origine sociale de ses membres, mais décidées fermement à combattre pour ce qui est juste et vrai. Commencer petitement, certes, mais fermement, en ignorant totalement les structures vermoulues d'une administration impotente à force d'être chargée de tâches subalternes et sans rapport avec sa mission (organiser et conserver la vie, je le rappelle). Être dans ce monde sans être du monde, et montrer qu'il y a d'autres voies pour vivre que celle de la consommation, du fric et des prestations sociales.
En vous citant Etienne de LA BOETIE ou Pierre RABHI, dans des récents billets, je vous ai fait connaître des opinions absolument analogues. Or ces auteurs pensent, et ils ont vécu conformément à ce que leur pensée leur indiquait. Idem pour Lanza Del VASTO, pour Gustave THIBON, pour Marcel LEGAUT, que je vous cite très souvent aussi.
Il nous faut donc commencer, créer du lien social avec nos voisins, entretenir l'amitié, essayer de donner par sa vie l'exemple de ce nous prêchons par de bonnes paroles. Programme de sainteté donc ! Affaire à suivre.
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3. Informations diverses.
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Du site du Figaro, cet article :
"Réunis en université d'été, les soutiens de Hollande et de son premier
ministre vont devoir affronter une opposition à l'intérieur d'un PS de plus en
plus divisé.
Dans le
train qui l'emmène à La Rochelle, un socialiste s'amuse en lisant son
horoscope dans le journal: «Vous allez être obligé de choisir votre camp dans
un conflit professionnel.» Choisir son camp, pour ou contre François Hollande
et Manuel Valls, c'est bien de cela qu'il s'agira trois jours durant, à
l'occasion de l'université d'été du PS qui
débute vendredi à La Rochelle. Signe de la tension qui
entoure ce rendez-vous, Jean-Christophe Cambadélis a d'ores et déjà lancé dansLe Mondeune mise en garde à ses camarades:
«J'appelle tous les socialistes à ne pas surjouer leurs différences parce que
ça mute en divergences et ça se termine en divisions.»
Mais au
regard des tensions qui traversent le parti, le premier secrétaire du Parti
socialiste a peu de chances d'être entendu. Car rarement le PS aura abordé ce
rendez-vous traditionnel dans un climat aussi délétère. Lundi, l'expulsion
d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon du gouvernement avait déjà inquiété les
frondeurs. Mardi, l'arrivée à Bercy de l'ancien banquier d'affaires Emmanuel
Macron a renforcé leurs craintes. Et mercredi, le discours de Manuel Valls devant le
Medef, ovationné debout, a achevé de les convaincre qu'il était
plus que temps de sonner la charge contre ce premier ministre déterminé à leur
faire «ingurgiter de force sa potion sociale-libérale».
Face aux
frondeurs, les soutiens de François Hollande et de Manuel Valls s'organisent.
Jeudi, 200 députés socialistes, sur 290, ont signé une tribune de soutien
au chef de l'État dans laquelle ils demandent aux frondeurs de se montrer
«pleinement responsables de l'intérêt général de la gauche et du pays»."
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Le salon beige et la Manif pour tous communiquent par cette vidéo.
Préparons-nous à manifester le 5 octobre, soit à PARIS soit à BORDEAUX, notre opposition absolue et à mesdames Christiane TAUBIRA et Najat VALLAUD-BELKACEM (ces dames d'abord) et à leurs mentors (ces messieurs enfin, in cauda venenum !) messieurs HOLLANDE et VALLS (dit Menton-Pointu).
Ne mélangeons pas, du reste, les genres. Il semble bien que les mesures économiques et le subit amour dont monsieur VALLS fait preuve pour les entreprises vont dans le bon sens. Mais pas les mesures sociétales, dont le seul but n'est ni la justice ni la vérité, mais la volonté absolue de diviser une opposition lamentable dont les ténors sont incapables de nous dire ce qu'ils feront des lois TAUBIRA ou de l'enseignement de l'ABCD de l'égalité. Ces imbéciles (bernanosiens) ministériels espèrent ainsi aux prochaines élections présidentielles faire passer monsieur HOLLANDE ou un socialiste en deuxième position derrière Marine LE PEN afin d'assurer une triomphale réélection d'un homme nullissime. Je serais eux, je ferai très attention. L'état de décomposition de la gauche socialiste est assez avancé et le congrès de la Rochelle s'annonce mouvementé !