vendredi 29 août 2014

29 août 2014. Nouvelles de la Résistance. Echapper à la servitude...

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Hé ! Hé ! Qu'on se le dise au fond des villages, des bourgs et des ville,

ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. Les citations du jour.
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Elles sont toutes empruntées à René GILLOUIN
L’homme moderne bourreau de lui-même.
Le portulan, [sans mention de lieu, Paris probablement]°, 1951. 

(a) "Tel est bien, en effet, le trait sans doute le plus paradoxal de notre époque. D’autres époques ont connu la servitude, mais la nôtre est la première qu’on ait vue marcher à la servitude sous le drapeau de la liberté. Peut-être vaut-il la peine de se demander le pourquoi de ce curieux privilège." 

(b) "L’homme n’a jamais fait exactement ce qu’il voulait, sa structure et sa condition s’accordent pour le lui interdire, mais je ne crois pas qu’aucune époque ait jamais connu, entre les intentions et les réalisations, un écart aussi vaste et aussi général que le nôtre ; une époque, pourrait-on dire en exagérant à peine, qui se place d’elle-même sous le signe du mot de Guillaume II : « je n’ai pas voulu cela » ; une époque où personne n’a ni les moyens de ses fins, ni les fins de ses moyens. La marche à la servitude sous le couvert de la liberté n’est qu’un cas de cette loi, particulièrement digne d’intérêt il est vrai, puisqu’il y va pour chacun de nous, soit de sa vie, soit de ses raisons de vivre. Voici donc qu’une question nous prend à la gorge. Y a-t-il quelque chose à espérer ? Y a-t-il quelque chose à entreprendre ?"

(c) "Ainsi nous sommes tous entraînés dans un courant qui est devenu un torrent, dans un  torrent" qui est devenu une cataracte, et contre lequel, tant que durera le règne des masses falsifiées, vulgarisées, barbarisées, il serait aussi insensé de lutter que de prétendre remonter le Niagara à la nage. Mais il n’est pas toujours impossible de s’en garer ou de s’en dégager, et alors de se retirer dans ce "lieu écarté" dont parle le Misanthrope pour y cultiver, dans la solitude ou une intimité choisie, loin des propagandes grossières et de leurs mensonges infâmes, la vérité, la pureté, l’authenticité. Que des sécessions de ce genre se multiplient, qu’elles se groupent, se fédèrent, elles ne tarderont pas à polariser un nombre immense d’esprits droits et de bonnes volontés sincères, qui ont pris le siècle en horreur, mais qui ne  savent ni à qui ni à quoi se vouer. Ainsi pourraient se constituer des centres de résistance inviolables, des équipes de fabricants d’arches en vue du prochain Déluge, des groupes de reconstructeurs pour le lendemain de la catastrophe inéluctable. Qui veut faire partie de cette société de sauvetage d’un nouveau genre ? Elle débuterait petitement sans doute, mais c’est toujours petitement que débutent les grandes choses ; et il ne s’agit pas ici de quantité, mais de qualité."
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2. Commentaires.
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Mes lecteurs habituels conviendront que j'ai de l'esprit de suite ! 
René GILLOUIN nous dit en effet que, sous le fallacieux drapeau de la liberté, nous marchons allègrement vers la servitude. D'abord celle qu'imposent les lois, les décrets, les normes, les prescriptions, destinés à normaliser non seulement les produits et les procédures, mais encore et surtout les comportements. Ensuite celle qu'impose les médias. Un Jacques ATTALI dont j'ai écouté la prestation lamentable sur BMFTV il y a un ou deux jours, peut imaginer que monsieur MACRON (qui n'a pas 40 ans), pourrait faire un bon Président de la République, et voilà que toute la presse se fait l'écho du gourou de gôôôôche, qui, décidément, est de plus en plus insupportable. Que la presse ne cesse de nous seriner que deux personnes de même sexe puisse se marier et fonder une famille, et voilà que nombre de nos concitoyens finissent par croire que c'est juste. Autrement dit, la servitude nous est ici imposée par l'idéologie qui nous empêche de penser, et de nous instruire de ce que l'histoire des hommes nous enseigne.
René GILLOUIN nous dit ensuite que le monde est ainsi fait que l'écart va croissant entre ce qui est annoncé et ce qui est réalisé et que l'on est amené à se poser la question de fond : y a-t-il  quelque chose à espérer ou à entreprendre.
René GILLOUIN nous dit enfin que oui, qu'il nous faut pour cela pratiquer un escapisme de bon aloi, qu'il nous faut créer ces petites cellules sociales, amicales et fraternelles, dépourvues de préjugés quant à l'origine sociale de ses membres, mais décidées fermement à combattre pour ce qui est juste et vrai. Commencer petitement, certes, mais fermement, en ignorant totalement les structures vermoulues d'une administration impotente à force d'être chargée de tâches subalternes et sans rapport avec sa mission (organiser et conserver la vie, je le rappelle). Être dans ce monde sans être du monde, et montrer qu'il y a d'autres voies pour vivre que celle de la consommation, du fric et des prestations sociales.
En vous citant Etienne de LA BOETIE ou Pierre RABHI, dans des récents billets, je vous ai fait connaître des opinions absolument analogues. Or ces auteurs pensent, et ils ont vécu conformément à ce que leur pensée leur indiquait. Idem pour Lanza Del VASTO, pour Gustave THIBON, pour Marcel LEGAUT, que je vous cite très souvent aussi.
Il nous faut donc commencer, créer du lien social avec nos voisins, entretenir l'amitié, essayer de donner par sa vie l'exemple de ce nous prêchons par de bonnes paroles. Programme de sainteté donc ! Affaire à suivre.
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3. Informations diverses.
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Du site du Figaro, cet article :

"Réunis en université d'été, les soutiens de Hollande et de son premier ministre vont devoir affronter une opposition à l'intérieur d'un PS de plus en plus divisé.

Dans le train qui l'emmène à La Rochelle, un socialiste s'amuse en lisant son horoscope dans le journal: «Vous allez être obligé de choisir votre camp dans un conflit professionnel.» Choisir son camp, pour ou contre François Hollande et Manuel Valls, c'est bien de cela qu'il s'agira trois jours durant, à l'occasion de l'université d'été du PS qui débute vendredi à La Rochelle. Signe de la tension qui entoure ce rendez-vous, Jean-Christophe Cambadélis a d'ores et déjà lancé dansLe Mondeune mise en garde à ses camarades: «J'appelle tous les socialistes à ne pas surjouer leurs différences parce que ça mute en divergences et ça se termine en divisions.»
Mais au regard des tensions qui traversent le parti, le premier secrétaire du Parti socialiste a peu de chances d'être entendu. Car rarement le PS aura abordé ce rendez-vous traditionnel dans un climat aussi délétère. Lundi, l'expulsion d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon du gouvernement avait déjà inquiété les frondeurs. Mardi, l'arrivée à Bercy de l'ancien banquier d'affaires Emmanuel Macron a renforcé leurs craintes. Et mercredi, le discours de Manuel Valls devant le Medef, ovationné debout, a achevé de les convaincre qu'il était plus que temps de sonner la charge contre ce premier ministre déterminé à leur faire «ingurgiter de force sa potion sociale-libérale».
Face aux frondeurs, les soutiens de François Hollande et de Manuel Valls s'organisent. Jeudi, 200 députés socialistes, sur 290, ont signé une tribune de soutien au chef de l'État dans laquelle ils demandent aux frondeurs de se montrer «pleinement responsables de l'intérêt général de la gauche et du pays»."
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Le salon beige et la Manif pour tous communiquent par cette vidéo. 


Préparons-nous à manifester le 5 octobre, soit à PARIS soit à BORDEAUX, notre opposition absolue et à mesdames Christiane TAUBIRA et Najat VALLAUD-BELKACEM (ces dames d'abord) et à leurs mentors (ces messieurs enfin, in cauda venenum !) messieurs HOLLANDE et VALLS (dit Menton-Pointu).

Ne mélangeons pas, du reste, les genres. Il semble bien que les mesures économiques et le subit amour dont monsieur VALLS fait preuve pour les entreprises vont dans le bon sens. Mais pas les mesures sociétales, dont le seul but n'est ni la justice ni la vérité, mais la volonté absolue de diviser une opposition lamentable dont les ténors sont incapables de nous dire ce qu'ils feront des lois TAUBIRA ou de l'enseignement de l'ABCD de l'égalité. Ces imbéciles (bernanosiens) ministériels espèrent ainsi aux prochaines élections présidentielles faire passer monsieur HOLLANDE ou un socialiste en deuxième position derrière Marine LE PEN afin d'assurer une triomphale réélection d'un homme nullissime. Je serais eux, je ferai très attention. L'état de décomposition de la gauche socialiste est assez avancé et le congrès de la Rochelle s'annonce mouvementé !







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