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Oui, oui, oui, je le redis sur tous les tons :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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Il y a une Providence pour les bloggeurs ! Figurez-vous qu'avant d'écrire matutinalement mon billet quotidien, ce qui réclame tout de même un effort, je range machinalement les petites merveilles que sont ce que BARRES a appelé Mes cahiers. Dans le Tome dixième [La Palatine, Librairie Plon, Paris, 1936] (cahier qui correspond aux années 1913-1914 [la guerre n'est pas encore déclarée et l'auteur ne fait pas mention des menaces qui, quelques semaines plus tard vont éclater sur l'Europe ; le cahier s'arrête à la fin mai ; l'archiduc Charles n'est pas encore assassiné]), l'auteur écrit ceci :
"Chez MIRABEAU, chez GAMBETTA, chez JAURES, il y a du maquignon, le coup d'oeil pour faire valoir sa bête, pour vendre son cheval, pour f... dedans par des moyens appropriés, en bonissant, en l'étourdissant, celui qu'ils ont en face d'eux.
Grands manoeuvriers, gens ayant de la puissance et, en ce sens de l'humanité."
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2. Commentaires.
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D'abord il convient de souligner que BARRES a professé une certaine admiration pour JAURES. Il lui reprochait seulement de trop aimer l'Allemagne (JAURES parlait couramment allemand et lisait les auteurs allemands dans le texte et de favoriser le pangermanisme. Est-ce cette tendance qui lui vaudra d'être assassiné le 31 juillet 1914 ?) On ne peut pas dire que ce soit le cas des membres de notre actuel Gouvernement. Ce point mis à part, l'auteur de la Colline inspirée pointe bien la manie qu'ont les orateurs soi-disant progressistes de confondre la parole et l'action, et, par la magie des mots, de compliments auto-centrés et d'attraits clinquants, de présenter comme de belles occases, ce qui précisément sont des idées d'occasion empruntées à d'autres, dans le cas actuel, à un homme et à un gouvernement qu'ils ont vilipendés et détestés : savoir celui de messieurs SARKOZY et FILLON. Car ils le savent, leur système d'idées sert à prendre le pouvoir. Celui de leurs opposants à s'y maintenir.
Quand après avoir désigné la finances et les riches, on met comme ministre de l'économie un homme, certes doué, mais qui tout de même a quitté la fonction publique (à laquelle ses études ainsi que son diplôme d'énarque le destinaient) pour rejoindre le secteur bancaire, on se pose des questions. Et les frondeurs du PS, les militants du Nouveau Parti de Gauche, les verts, les communistes, à qui on ne le fait pas - ce sont des experts en matière de maquignonnage - critiquent ce choix, ils font preuve à la fois de naïveté et de machiavélisme : ils s'étonnent de tant de paroles reniées, mais ils sont heureux de refiler à d'autres la patate chaude que les autres en question essayent de refroidir par des mesures de bon sens.
Monsieur SARKOZY voulait une reforme territoriale, monsieur HOLLANDE la supprime mais s'avise que malgré tout il en faut une, et, au mépris de l'histoire et du bon sens, traficote des fusions de régions sans aucune attache entre elle. La réforme de monsieur SARKOZY ne touchait pas aux contours des actuelles régions, auxquelles malgré tout les Français s'étaient faits, il fusionnait simplement les fonctions de conseiller général et de conseiller régional, ce qui était le bon sens même. Sarkozyste que cette bonne mesure ; vade retro Satanosarkas !
Monsieur SARKOZY voulait instaurer une TVA sociale. Tollé, indignation, étranglements otorhiniques ! Mais la TVA a déjà augmenté dans plusieurs secteurs (dont celui de la restauration) sous le bon régime de gôôôôche et tout le monde s'en est foutu. Voilà que l'imbécile bernanosien monsieur ATTALI juge le moment opportun pour augmenter de 3 points tous les taux de TVA. Cela serait juste si les impôts directs étaient diminués. On n'en parle pas. On risque de cumuler.
Monsieur SARKOZY a modifié les régimes des retraites. Ces modifications ont été en partie supprimées et remplacées par des dispositions auxquels personne de comprend rien, drapées qu'elles dont comme un mauvais cheval dans un caparaçon en carton doré mais dont les effets et les fins ressemblent à ceux de la réforme ancienne.
Monsieur SARKOZY voulait encourager l'entreprise et favoriser l'emploi en défiscalisant les heures supplémentaires. Disposition supprimée ! On s'avise que c'est une erreur. Pour la compenser on reparle de l'ouverture du dimanche.
Ils parlent de baisse d'impôts pour les plus modestes de nos concitoyens. Menteurs. En vérité, ils suppriment simplement un impôt qu'ils ont établi par des modifications de tranche, des tarabiscotage du quotient familial, de ponctions supplémentaire sur les retraites. Retour à l'état antérieur qui prévalait sous monsieur SARKOZY.
En cela ce sont en effet de bons maquignons, ils vendent et vantent un produit qu'ils avaient d'abord critiqué. Manuel VALLS est un excellent maquignon parmi les bons maquignons. Et l'ovation qu'il a reçu au congrès du MEDEF montre assez bien qu'il s'agit d'une ovation de soulagement de la part d'entrepreneurs accablés par les charges, les contrôles, les normes, les taxes et d'imbéciles accusations.
Cependant BARRES parle d'humanité ! Espérons qu'il a prophétisé pour ce qui concerne l'humanité de monsieur VALLS. Nous verrons bien quand la toxique Christiane TAUBIRA reparaîtra sur la scène médiatique avec ses projets.
Ah ! j'ai oublié de parler de GAMBETTA (j'ai l'impression que ça signifie petite jambe. Pas vous ? Sa famille avait des origines italiennes, ligures très exactement) grand aérostier devant l'éternel. Soyons juste, il a défendu la patrie contre les Prussiens. Mais comme promoteur de la République, il a agi plutôt curieusement ; il fut un révolutionnaire à froid et a agi dans la plus parfaite illégalité.
Pourquoi parler de MIRABEAU ? Il a un pont à son nom sur la Seine et une station de métro qui ne fonctionne que dans un sens. Tout un symbole. Qu'il repose en paix.
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3. Informations diverses.
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Il n'y a rien à se mettre sous la dent, qui serait susceptible la rubrique de la résistance. Tant pis. A demain
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