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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L’humanisme est, pour
commencer, une conception de l’homme, une anthropologie. Le contenu de celle-ci
n’est pas riche. Il se limite à trois traits : l’appartenance de tous les
hommes, et d’eux seulement, à la même espèce biologique ; leur
sociabilité, c’est-à-dire non seulement leur dépendance mutuelle pour se
nourrir ou se reproduire, mais aussi pour devenir des êtres conscients et
parlants ; enfin leur relative indétermination, donc la possibilité pour
eux de s’engager dans des choix différents, constitutifs de leur histoire
collective ou de leur biographie, responsables de leur identité culturelle ou
individuelle. Ces traits — cette « nature humaine » si l’on veut — ne
sont pas en eux-mêmes valorisés ; mais lorsque les humanistes ajoutent à
cette anthropologie minimale une morale et une politique, ils optent pour des
valeurs qui seraient en conformité avec cette « nature », plutôt que
d’être purement artificielle, produits d’une volonté arbitraire. Ici, nature et
liberté ne s’opposent plus. C’est le cas de l’universalité des ils, de la finalité du tu, de l’autonomie du je. Les trois piliers de la morale
humaniste sont, en effet, la reconnaissance d’une dignité égale à tous les
membres de l’espèce ; l’élévation de l’être humain particulier autre que
moi en but ultime de mon action ; enfin la préférence pour l’acte
librement choisi sur celui accompli sous la contrainte."
In
Tzvetan
TODOROV.
Le
Jardin imparfait. La pensée humaniste en France. (Collection dirigée par
Jean-Paul ENTHOVEN ; Biblio essais ; Le Livre de Poche N°4297.)
[Le
Livre de Poche], Grasset, Paris, 2006, p. 392.
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2. COMMENTAIRES.
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Je
vous laisse méditer cette citation dont l’intérêt est qu’elle reconnaît à l’homme
une nature particulière qui le distingue des animaux, qu’elle nie l’introduction
de valeurs purement artificielles en contradiction avec l’humanisme, et qu’elle
implique, par conséquent, des choix moraux et politiques spécifiques. Aucune de
ces conditions ne semble remplie par l’idéologie dominante qui met l’autoconstruction
de soi au centre de sa conception de l’homme.
Je
n’ai aucune illusion sur la portée que pourraient avoir ces propos. Et, vous l’avouerais-je,
il m’arrive parfois d’être pris d’une sorte de désespoir en considérant la profondeur
du précipice vers lequel nous sommes en train de nous précipiter.
Je
ne crois plus aujourd’hui qu’à une Parole et elle est celle de JESUS : « La
vérité vous rendra libre ». Et la liberté est pour moi le plus grand des biens auquel un homme peut prétendre. D'où l'exigence absolue de suivre sa conscience, quand elle est éclairée par cette parole, plutôt que des lois humaines.
Il
n’y a pas d’informations diverses.
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