dimanche 16 octobre 2016

16 octobre 2016. Nouvelles de la Résistance. Un portrait de l'imposture

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Selon l’étymologie latine, telle que la comprend le Larousse du XIXe siècle, l’imposteur est celui qui veut, en langage familier, nous mettre dedans. L’imposture, au sens le plus général, est une espèce particulière de mensonge qui se caractérise par la volonté de tromper dans le but d’être imposant, d’en imposer. L’imposteur par excellence est donc celui qui, accaparant une identité étrangère, fait de son existence un mensonge afin d’acquérir un pouvoir sur autrui. La politique ― tous les exemples d’imposteurs célèbres cités par LAROUSSE en témoignent ― est son champ d’exercice idéal : l’imposteur est un usurpateur qui tente d’exercer illégitimement le pouvoir. Quand la société est suffisamment bien constituée pour qu’une telle visée soit impossible, il doit se contenter d’un champ plus restreint et prendre, comme nous avons vu TARTUFFE le faire, le pouvoir au sein d’une famille. Mais quel que soit son objet, l’imposture ne peut s’identifier à une simple escroquerie où la falsification d’identité n’est qu’un moyen d’acquérir des biens matériels, elle est un mensonge qui concerne l’être. La problématique morale se révèle alors dans sa profondeur métapsychologique : la visée de l’imposteur est nécessairement narcissique."
In
Fabrice WILHELM.
L’envie, une passion démocratique du XIXe siècle.
Presse de l’Université Paris-Sorbonne, Paris, 2013, p. 252.
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2. COMMENTAIRES.
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Béni soit Fabrice WILHELM, et son livre sur l’Envie, un livre qui est une source inépuisable de réflexions, de citations et d’analyses profondes. Le passage cité est tiré du chapitre consacré à une étude du sentiment de l’envie dans le Ruy BLAS, mais il ne vise pas particulièrement ce personnage, pas plus que celui de Don SALLUSTE ; il se trouve revêtu d’une portée générale. Il décrit, en fait, ce qu’est l’imposture et l’imposteur et il a le mérite de montrer que le champ politique est un lieu idéal pour le déploiement de ce vice.
Il faut bien se demander si les hommes politiques en général et le premier d’entre eux en particulier, surtout le premier d’entre eux, ne sont pas précisément des imposteurs. Le livre consacré aux entretiens qu’ont eu deux journalistes du monde avec monsieur HOLLANDE – je ne l’ai pas lu – de l’avis de nombre de critique reflète le côté profondément narcissique des confidences qu’il leur a faites si imprudemment.
Il me semble que le bon sens populaire a percé l’imposture de l’actuel locataire de l’Élysée, ainsi du reste que celle de nombreux autres candidats potentiels ou déclarés à la magistrature suprême. J’affirme donc qu’il est impossible de conduire une politique au service du bien commun, si la morale n’est pas le fondement suprême de l’action. Par morale, j’entends la réponse à la question : que dois-je faire pour avoir la vie bonne ? Par immorales, je qualifie toutes les décisions qui privent les citoyens d’un bien qui leur est dû. Est immorale la politique qui vise à soustraire les enfants à l’autorité des parents ; est immorale une politique qui prive l’être humain de sa dignité d’homme ou de femme ; est immorale une politique qui légitime la location de ventres pour porter l’enfant d’autrui. Mais il n’est pas immoral de demander une plus grande contribution fiscale à ceux de nous qui avons des revenus plus élevés que la moyenne, à la condition que l’effort soit justement réparti et que le prélèvement ne devienne pas confiscatoire.
Il y a une étroite corrélation entre l’action revêtue de moralité et la reconnaissance d’un droit, c’est-à-dire la reconnaissance de ce qui est dû. Le mariage n’est pas dû aux homosexuels, la GPA ne l’est pas davantage, et il y a bien d’autres domaines où l’on pourrait appliquer cette règle essentielle du discernement (ainsi l’accueil inconditionnel n’est pas dû à tous les migrants ; ce qui est dû c’est l’accueil de l’étranger persécuté dans son pays, ou dont la vie familiale est menacée par la guerre. Le migrant économique n’a pas ce droit. Nous avons la licence ou la possibilité de l’accueillir, à condition que ce ne soit pas au détriment de nos propres compatriotes).
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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A propos de l’imposture, une belle illustration de la citation de Fabrice WILHELM (site du Salon beige).

"De son côté, dans sa chronique "Vu de ma fenêtre", le journaliste et essayiste Denis Tillinac énonce, sous l’intitulé L’imposture des valeurs "républicaines", ces quelques vérités incontournables :
« Depuis les attentats du mois dernier à Paris, l’invocation aux "valeurs républicaines" tourne au moulin à prières. Gauche et droite s’en gargarisent pour légitimer leur mise au rebut du FN, mais Marine Le Pen ne s’en réclame pas moins. (…) Or, n’en déplaise à la gens prédicatrice, les "valeurs républicaines", ça n’existe pas. On confond indûment valeur et principe. L’honneur, la liberté, le courage, la probité, la pudeur, l’équité, le respect de soi et d’autrui, la bonté, le discernement, la générosité, sont des valeurs, et il serait opportun qu’on les inculquât à l’école. Universelles (…) elles ne sauraient être l’apanage d’un régime politique déterminé. Elles sont aussi enracinées dans les monarchies européennes que dans notre République. Les sujets de Sa Majesté la reine d’Angleterre jouissent de la même liberté que les citoyens français. Ceux des républiques d’Iran, du Soudan, du Pakistan ou de l’ancien empire soviétique en sont privés. Bref, le mot "république" ne recèle en soi aucune valeur et en conséquence il n’a pas la moindre vertu morale. »"
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Il est légitime de réguler l’immigration (publié par le site du Salon beige).

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Honneur aux Bellifontains !

Bien entendu, j'arpenterai le bitume manifestationnel aujourd'hui et d'autres jours encore s'il est nécessaire ! 


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In memoriam

Il y a 224 ans jour pour jour, on assassinait la reine Marie-Antoinette. Il n'y a pas de quoi en être fier ! Ses derniers jours furent d'une dignité royale, et les pantins qui la jugèrent font bien pâle figure à côté de cette femme qui, sans les mépriser, révéla par ses réponses son sens politique, sa sensibilité exceptionnelle, et sa courtoisie (jusques et y compris sur l'échafaud où, heurtant le pied du bourreau, elle lui présenta ses excuses, et les renvoya à leurs propres ténèbres !

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