-
Ce
n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
-
1. LE
RÉCIT DU JOUR : LA MANIF POUR TOUS DU 16 OCTOBRE 2016.
-
J’ai
donc quitté la Porte de Saint-Cloud hier, vers 12 h 30, pour me rendre, à
pieds, par les Boulevards des Maréchaux à la Porte Dauphine, d’où devait partir
la manifestation. J’y suis arrivé à 13 h 05, après avoir été obligé par la
police de faire un détour par le Boulevard Flandrin, pour accéder au paradis
des manifestants. En partant de derrière l’église Sainte-Jeanne Chantal, je
vois six femmes d’une cinquantaine d’années, assise sur les marches d’un
immeuble pour un petit pique-nique roboratif. L’une d’elle me dit (je portais
un drapeau bleu de la LMPT) : « Vous y allez aussi ? Savez-vous
d’où nous venons ? ». Et de m’avouer en riant, comme une collégienne
en goguette, qu’elles viennent des Sables-d’Olonne, qu’elles sont parties en
covoiturage très tôt ce matin, et que la Providence est avec elles, puisqu’elles
ont pu garer leur voiture en une place parfaitement adaptée à la dimension de
ladite ! Ce qui est effectivement miraculeux !
Je
les laisse. En chemin, je croise une dame qui promène un gros chien roux et qui
m’affirme qu’il est possible de prendre un bus (ce qui est partiellement vrai)
pour rejoindre le lieu de rassemblement, et qu’elle-même, après avoir rentré
son chien, rejoindra le cortège. Un peu plus loin, j’engage la conversation
avec une famille venue la veille de TOULOUSE et dont les deux enfants agitent
des drapeaux français et des drapeaux de la LMPT. Les boulevards des maréchaux
sont interdits à la circulation à la hauteur du square Léon TOLSTOI et d’un
autre square dont j’ai oublié le nom. Au fur et à mesure que j’avance, je vois
grossir le nombre de gens qui, munis de drapeaux français et de drapeaux de la
LMPT, se dirigent vers la Porte Dauphine.
La
foule y est dense, et il est impossible d’accéder au lieu de rassemblement, sans
avoir été filtré au préalable, à hauteur de barrières savamment disposés, par
des responsables de la LMPT et des policiers et gendarmes.
Plusieurs
choses me frappent : le nombre de jeunes gens et de jeunes filles, le
nombre de familles venus avec leurs enfants (souvent très jeunes), le nombre de
porteurs de drapeaux des provinces (Bretagne, Anjou, Dauphiné, Normandie,
Lyonnais, etc.) et de blasons des villes (Nantes ou Saint-Etienne par exemple),
voire des départements (Vendée). Je vois aussi un drapeau allemand et un petit
fanion polonais au bout d’une hampe. Je retiens trois allocutions remarquable :
celle d’une élue du 93, celle du responsable des Gavroches, celle de Charles
BEDBEIGER. Vers 14 h 10, le cortège s’ébranle.
Je
n’ai pas vérifié l’heure à laquelle nous sommes arrivés sur la Place du
Trocadéro. Ceux qui y sont déjà peuvent entendre deux remarquables
interventions. Je retiendrai surtout celle de Joseph THOUVENEL. Les oreilles de
Pierre BERGÉ ont dû siffler s’il a entendu la triple apostrophe que lui a
lancée le responsable syndical. Une vidéo expliquant factuellement ce qu’est la
Gestation par et pour autrui, est projetée sur au moins deux écrans géants. En
tant que scientifique (qui a suivi de très près les travaux de la Clinique de
la Souris à STRASBOURG, et la production de lignées de souris transgéniques par
l’usage de souris porteuses) je puis dire que la vidéo est à la fois
didactique, juste et dépourvue de tout jugement moral. Elle explique notamment
ce que sont des « parents d’intention ». En rentrant chez moi, par le
Métro, j’apprends que la station Rue de la Pompe est fermée, ce qui signifie qu’il
y a encore du monde qui défile en cet endroit (à plusieurs centaines de mètres
de la Place du Trocadéro). La bouche de métro dans laquelle je m’engouffre vers
17 h est gardée par trois gendarmes. Je remercie l’un d’eux de la protection qu’il
nous apporte, et il en est touché. Je n’ai aucune idée du nombre de
manifestants. Mais à raison d’une dizaine de personnes par rang, et de deux
rangs par mètre, il est loisible de conclure que la Place du Trocadéro étant
déjà noire de monde, et la queue du cortège étant très au-delà de la mairie du
seizième, il y a plusieurs dizaines de milliers de personnes.
-
2. COMMENTAIRES.
-
En
rentrant chez moi, je m’informe du compte-rendu que donnent les médias de cette
manifestation. Je tombe d’abord sur quelques tweets et une photo prise par
monsieur Adrien PECOUT, journaliste dépêché par le journal Le Monde pour rendre compte de la manifestation. Monsieur PECOUT souffre
de myopie, car la seule photo, qu’à ce moment (vers 17 h 45) il publie est
celle de la manche d’un manifestant qui arbore le blason des camelots du roi.
Monsieur PECOUT, qui est très drôle, se fend d’un commentaire très ironique pour
s’étonner qu’un ennemi de la République participe à ce genre de manifestation
républicaine. Il n’a pas cru utile de prendre une photo panoramique de la foule
des manifestants brandissant des drapeaux (dont de très nombreux drapeaux
français, ce qui est tout à fait révélateur). Ah, monsieur PECOUT, on voit bien
que vous tirez votre pitance d’un journal qui est piloté par monsieur BERGE et
qu’il ne vous est guère possible d’être plus objectif que la plupart de vos
confrères. C’est alors qu’il me revient en tête la devise des stoïciens : ἀνέχου
καὶ ἀπέχου, anekhou kai apekhou, sustine
et abstine, supporte et abstiens-toi ! APEKHOU !
Abstiens-toi. À défaut d’être courageux, vous pouviez, monsieur, rester
silencieux ou mieux (mais plus difficile) impartial ! C’eût été à votre
honneur.
Autre
fausse information. Un journal nous apprend que des femen ont été interpellées. En lisant la brève, on a l’impression
que ce sont les manifestants qui les ont traînées par terre. Il n’en est rien,
bien sûr. Ces dames ont été interpellées par la police. Les médias sont
également restés très silencieux sur l’agression commise par des « antifas »
contre un père de famille manifestant. Sous les yeux de sa femme et de ses
enfants, il a été jeté à terre par ces ignobles dont le courage ne va pas jusqu’à
révéler qui ils sont, puisque leur visage reste dissimulé.
Le
soir, j’écoute le compte-rendu que fait madame Audrey CRESPO-MARA qui se fend d’un
commentaire extrêmement connoté puisqu’à l’entendre les interventions étaient
très orientées, et de montrer en fond d’écran, une petite partie de la vidéo
sur la GPA. Bien entendu, elle n’était pas à la manifestation, n’a entendu
aucune des intervention, mais se donne le droit d’avoir un avis, lequel n’est
qu’un préjugé !
La
cerise sur le gâteau est l’évaluation du nombre de manifestants par la
Préfecture de Police. L’un vaut l’autre ! 24 000 ! dit l’actuel
Préfet de Police, dépassant en fantaisie la fantaisie du sinistre (du latin sinister : situé à gauche) Bernard
BOUCAULT.
Non,
nous étions très exactement 24376,789 manifestants !
Nous
baignons dans le mensonge, nous pataugeons dans l’approximation voulue par
Pépère, qui, cependant, a des opinions très tranchées et pour une fois assez
juste, puisqu’il avoue à messieurs DAVET et L’HOMME (dans le livre qui vient de
sortir) que Najat la Belle Carnassière manie très bien la langue de bois !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire