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Non, une fois de plus non, ce n’est
pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L'absurdité, le gribouillisme
qui résultent, va comme je te pousse, de l'enrôlement dans les partis, sont
incomparablement plus manifestes aujourd'hui que jamais. Il suffit, d'ailleurs,
que l'un d'eux se soit fait une spécialité des tournants en épingle à cheveux
pour mettre en détestable condition tous les autres. N'y a aurait-il pas, dans
la structure de tout parti politique, une anomalie rédhibitoire, un vice
fondamentalement préjudiciable à l'homme ? C'est ce dont des esprits divers,
mais qu'on peut tenir pour éclairer, se sont avisés tour à tour. Au meeting qui
se tint l'an dernier à Pleyel sur le thème « Internationalisme de l'esprit» ,
l'occasion me fut donnée en sa présence de rappeler qu'Albert CAMUS voyait dans
la non-appartenance à toute espèce de parti la première caution que devraient
appelés à fournir ceux qui, d'un large et passionné échange de vues et d'idées,
croient encore possible d'attendre un remède au mal actuel. On conçoit, en
effet, que plus la discipline est forte à l'intérieur d'un parti, plus les
idées qui le mènent tendent à se stéréotyper, à se scléroser. Qu'on se reporte
aux maîtresses pages où Jules MONNEROT dans sa très importante Sociologie du communisme, montre comment
un tel parti s'empare de «l'idéal du moi» pour le faire servir à sa propre
socialisation."
André
BRETON [Préface au livre de Simone WEIL « Note sur la suppression générale
des partis politiques. »]
Climats/'Editions
Flammarion, Paris, 2006 (date du dépôt légal). parue d'abord dans Combat,
N°1803, daté du 21 avril 1950), p. 17.
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2. COMMENTAIRES.
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Le spectacle qu’offre aux yeux des
citoyens médusés le petit monde clos des partis politiques justifie amplement
le constat et le souhait que notre grande philosophe Simone WEIL (celle qui est
morte à Londres an 1942) a utilisé comme titre pour un ouvrage absolument
fondamental. Nous voyons des hommes et des femmes qui se déchirent au sein même
des partis qui prétendent à nos suffrages. Marine interdit Marion de
télévision, Claude Bartolone tourne les talons à François Hollande et Manuel
Valls ne décolère pas contre celui qui l’a trahi en laissant paraître dans "le
livre" des propos tenus en privé, Jean-Luc Mélanchon est en délicatesse
avec le parti communiste. Jean-François Coppé déteste Fillon qui le lui rend
bien, et Nicolas Sarkozy dézingue à tout va son adversaire à l’identité sans
doute heureuse, j’ai nommé monsieur Juppé.
Un seul échappe à mon réquisitoire :
Jean-Frédéric Poisson. Écoutez-le et concluez.
Ainsi, ces gens qui prétendent introduire
de l’harmonie dans notre patrie, sont incapables de s’entendre entre eux. Vous pourriez
croire que c’est pour des raisons de programme et d’idées ? Que nenni, c’est
pour des raisons de pouvoir. Comment capter les voix des électeurs en les
manipulant ? Avez-vous entendu parler de France, de patrie, de sécurité,
de travail ? Que nenni ! On se bat pour des chocolatines à 15 centimes
ou des footballeurs qui auraient besoin de muscler leur cerveau.
Tout cela est dérisoire. Aussi
bizarre que va vous paraître mon opinion, le seul qui à gôôôche ait une
certaine cohérence est monsieur Mélanchon. Outre qu’il est un orateur politique
de la taille d’un Jaurès ou d’un Barrès, il a pris quelques initiatives
intéressantes, comme celle de tirer au sort un certain nombre de participants
se réclamant de ses principes, pour participer à ses conventions et congrès. C’est
un bon début !
En vérité, je puis partager
certaines idées de la droite qualifiée d’extrême, en matière de patriotisme et
d’attribution de la nationalité française, trouver normal que la nouvelle
gauche réclame une plus juste répartition des richesses (à condition qu’elle
frappe à la bonne adresse !), admettre la nécessité d’aider ceux de nos compatriotes
qui vivent dans le dénuement, vouloir que les délinquants soient effectivement
punis, ne pas salir systématiquement les syndicats qui sont souvent utiles
(monsieur Poisson du reste l’a dit), mais encourager le renouvellement de leurs
méthodes et de leurs cadres, et par-dessus tout réclamer que l’on attribue aux
corps intermédiaires des pouvoirs politiques réels et des franchises contre
quoi l’État ne pourrait rien.
D’où la nécessité d’expulser ces
nuisibles qui détruisent la France, parce qu’ils prétendent mieux la connaître
que les Français eux-mêmes, et de voter pour des gens qui ont une pensée
politique large, une compréhension profonde de nos problèmes, et une absence
totale de préjugés. Celui qui correspond le mieux à ce profil idéal est monsieur
Poisson. C’est pourquoi je convie mes quelques lecteurs à lui apporter leur
suffrage aux élections primaires.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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La carotte et le bâton de monsieur
GAZNEUVE, euh CAZENEUVE !
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Un bon livre et de bonnes idées :
mettre fin aux règnes des partis.
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Les propositions de Jean-Frédéric
Poisson.
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Une religieuse qui doute malgré son
immersion dans la foi.
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