Il n’y a rien à rajouter, ou
presque rien, à l’article 5 de la déclaration du Conseil permanent de la
Conférence des Évêques de France publiée en cette année électorale.
"5. Migrants.
Dans une époque où les distances
et les frontières s’effacent devant la mondialisation économique et culturelle,
notre volonté de solidarité ne peut pas s’enferme dans le cadre restreint de
notre pays. Les événements dramatiques qui frappent les populations du
Moyen-Orient ou d’Afrique jettent sur les routes et sur la mer des centaines de
milliers de réfugiés, véritables naufragés humains. Quand la Jordanie et le
Liban reçoivent des millions de réfugiés, comment notre pays pourrait-il
reculer devant la perspective d’accueillir et d’intégrer quelques dizaines de
milliers de ces victimes ?
Mais plus largement que l’accueil
des réfugiés, nous devons nous interroger sur la manière dont nous traitons les
migrants arrivés dans notre pays depuis plusieurs années. Est-il aujourd’hui
tolérable que des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vivent sur notre
territoire dans des conditions trop souvent inhumaines ?
Une volonté d’intégration ne peut
se réaliser sans accompagnement des ruptures culturelles. La seule recherche de
solutions économiques est vouée à l’échec si rien n’est entrepris pour la promotion
culturelle, promotion d’une culture enracinée, qui donne ou redonne le sens d’une
vie collective nationale."
Il me paraît très important de
lire la totalité de cette article, très équilibré et très juste, et notamment
de prendre toute la mesure de ce que dit le dernier paragraphe sur l’accompagnement
des ruptures culturelles et la question du sens d’une vie collective nationale.
Résumons :
(a) Accueillir est un
devoir.
(b) Traiter humainement les
réfugiés est un devoir qui exige un effort de tous les Français. Non à
Paris-Plage ou au Nuits blanches, ou à je ne sais quelle Rock en Seine, quand des dizaines de familles vivent sous la
tente et dans la boue. Nos impôts ne doivent pas servir d’abord aux plaisirs,
mais à l’entretien d’une vie digne pour tous ceux qui vivent chez nous.
(c) Intégrer les nouveaux
arrivants, ce qui exclut toute promotion du communautarisme ou le maintien d’une
culture étrangère à nos traditions : il s’agit bien d’accompagner UNE
RUPTURE CULTURELLE.
(d) Le texte parle de
familles. La seule critique que je pourrais lui faire en tant que citoyen est
qu’il ne fait pas la différence entre réfugiés en raison de la guerre et
migrants économiques dont l’afflux soulève un réel problème et qu’il est vain
de sous-estimer.
(e) Je vais sans doute
étonner plus d’un lecteur. Mais puisque la puissance publique a décidé de
ventiler dans différents lieux de notre pays (Corse exceptée) les migrants de
Calais, dont nombre ont le statut de réfugiés politiques, puisqu’il est
impossible de s’opposer à une mesure qui est de bon sens pour l’essentiel,
mieux vaut accueillir dignement dans ces centres, villages et bourgs les
personnes déplacées, leur apprendre notre langue, leur faire aimer la France et
leur montrer que nous désirons les INTEGRER. Une expérience réussie a eu lieu à
AVRANCHES, si ma mémoire est bonne. En revanche, il est hors de question d’accepter
des revendications alimentaires ou culturelles de ceux qui viennent chez nous,
et il convient de renvoyer dans leur patrie les migrants clandestins qui n’ont
pas vocations à rester en France, notamment les jeunes hommes isolées qui y seraient
plus utiles. Le critère est donc l’accueil des familles.
Je ne puis m'empêcher de penser à ce logion évangélique : "Un homme montait de Jéricho à Jérusalem..." et à la parabole du bon Samaritain.
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