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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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(a) "LES LETTRÉS. — « Quand on ne parle pas le même langage, on
peut difficilement discuter ensemble de politique ; ceux qui se réclament
d’idéologies opposées ne peuvent élaborer des plans en commun », a dit
CONFUCIUS. Aujourd’hui, vous suivez une ligne politique bien précise ;
nous ne pouvons vous être d’aucun conseil."
In
[CHINE AN
-81. DISPUTE SUR LE SEL ET LE FER.]
Présentation
par Georges WALTER. Traduit du chinois par Delphine BAUDRY-WEULERSSE, Jean
LEVI, Pierre BAUDRY. Collaboration de Georges WALTER. ("Mots".
Collection dirigée par Paul FOURNEL.)
Seghers,
Paris, 1991, p. 91.
(b) "LES LETTRÉS. — […]. Seul l’homme qui pratique la charité sait
supporter sans faillir la gêne comme l’abondance. L’homme de peu est arrogant
quand il est riche, cupide quand il est pauvre. YANG ZI a dit : « L'homme charitable n’est pas riche, l’homme
riche n’est pas charitable. » Dans une société où l’argent prime tout,
on ne songe qu’à amasser et à dépouiller autrui. […]"
Ibidem, p. 117
(c) "LES
LETTRÉS. — Nous n’avons pas encore constaté les effets mirifiques des avantages
dont vous parlez, en revanche nous voyons clairement les dommages de votre
politique. Le « profit » ne tombe pas du ciel, pas plus qu’il ne
jaillit spontanément des entrailles de la terre ; il est entièrement tiré
de la sueur et du sang du peuple. Si une année les prunes sont abondantes,
elles seront rares l’année suivante. Le grain nouveau ne mûrit qu’au détriment
de l’ancien. Car le ciel et la terre ne peuvent atteindre leur plénitude en
même temps ; il en va de même des activités humaines. Ce qu’on gagne d’un
côté on le père nécessairement de l’autre, ainsi le Yin et Yang ne peuvent
briller simultanément, et le jour et la nuit alternent.
[…].
"La célébration du profit au détriment du
sens moral, l’exaltation de la force et de l’efficacité pratique, ont certes
permis au TS’IN d’étendre ses possessions et d’annexer des territoires. Mais
c’est comme prétendre guérir un hydropique en lui administrant de l’eau. La
manière dont le prince de SHANG a posé les fondations de l’Empire, vous la
connaissez, Monsieur le Grand Secrétaire, mais vous semblez ignorer comment il
a par la même causé sa perte. L’œuvre du prince de SHANG fut comme la feuille
d’automne qui, flétrie par la gelée, est emportée au moindre souffle de vent.
Ibidem, p. 130
(d) C’est pourquoi MOZI a dit : Si
les souverains et les gentilshommes de par le monde désirent vraiment suivre la
voie et faire du bien au peuple, ils n’ont qu’à obéir à la volonté du Ciel,
source de la magnanimité et de la droiture. L’obéissance à la volonté du Ciel
est le principe de la rectitude."
In
MOZI. (MÒZǏ ; 墨 子)
Œuvres choisies. Traduit de l’anglais par
Pierre de LAUBIER d’après la traduction du chinois de Yi-Pao MEI.
Avant-propos de Patrick de LAUBIER.
Introduction de Léon WIEGER.
Desclée de Brouwer, Paris, 2008, p. 184
是故子墨子曰:「今天下之王公大人士君子,中實將欲遵道利民,本察仁義之本,天之意不可不順也。順天之意者,義之法也。」
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2. COMMENTAIRES.
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Les bobos veulent MACRON. Nous l’aurons
et dans cinq ans, nous aurons la Révolution. Avant de commenter ces quatre
citations, je voudrais faire un petit rappel ; on voit se rallier au
sémillant candidat, outre des Gérard COLLOMB et Ségolène ROYAL, des grossiums
comme P. DRAHI ou P. BERGÉ, des arrogants comme J. ATTALI, des méprisants comme
A. MINC, et, pire encore, quatre anciens ministres ou proches de Jacques CHIRAC :
Madame Anne-Marie IDRAC qui a dirigé la RATP, monsieur Serge LEPELTIER, Monsieur Renaud DUTREIL (ce
qui m’étonne, car j’en ai entendu dire le plus grand bien) et l’inénarrable Jean-Paul
DELEVOYE, ci-devant Président du CESE qui a eu l’audace de ne pas recevoir les
700 000 pétitions citoyennes relatives à la loi TAUBIRA, (ce sur la
pression de monsieur HOLLANDE à qui il avait téléphoné pour avis). Je ne serais
pas étonné que monsieur BAYROU se joigne à la troupe disparate des soutiens de
monsieur MACRON. N'oublions pas la part que monsieur BAYROU a pris dans l'élection de monsieur HOLLANDE. Bon sang ne saurait donc mentir.
Revenons aux commentaires des
citations. La première, mise dans la bouche de Lettrés confucéens, lors de la
fameuse dispute sur le sel et le fer, se passe de commentaires. Il n’y a rien
de commun entre les idées, et surtout les références de l'ensemble de ces ralliés, si ce n'est une conception mondialiste de l'économie, un soutien sans faille au grand machin qu'est devenue l'Union européenne, et un aveuglement honteux sur la pauvreté de nombre de nos compatriotes. Les Lettrés ont la sagesse de dire au Grand Secrétaire qu’ils ne sauraient lui
donner aucun conseil.
La seconde, d’une manière limpide
et forte, discrédite moralement les hommes politiques qui subordonne la
politique à l’économie, conçue comme un moyen d’accumuler des richesses de
manière indéfinie.
La troisième citation devrait
faire réfléchir les bobos qui soutiennent la mondialisation en la parant du
cache-sexe de l’ouverture à l’autre, tout simplement parce qu’elle les favorise.
Ils oublient la sueur et le sang du peuple, et quand ils se tapent un bon gueuleton
dans un trois étoiles, en dégustant une côte de bœuf par exemple, ils ne
songent nullement à l’éleveur qui ne prend jamais de vacances, est étranglé par
les normes et les contrôles, et mourra prématurément usé par le labeur, en
ayant joui pendant deux ou trois ans d’une retraite de 350 euros par mois. Leur
économisme n’a pas produit de résultats mirifiques ou en tout cas, ils se font
attendre.
Enfin le grand MOZI nous dit le rôle du Ciel –
mais il nous faut être honnête et ne pas plaquer sur ce que MOZI appelle le
Ciel – notre conception occidentale. Il n’empêche. MOZI fait appel à une
transcendance qui dépasse le vouloir humain et la loi positive. Monsieur
DELEVOYE comme monsieur BERGÉ semblent bien ne pas comprendre ou connaître ou
recevoir cette aspiration de tout être humain sain d’esprit et plein de sens
commun. Les ritournelles dites populaires, en faisant rimer amour avec toujours
traduisaient de manière plaisante et vivante cette aspiration universelle à l’infini
et à l’éternité.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Mon information portera sur l’incroyable
traitement réservé par monsieur Gilles BOULEAU au candidat MACRON. On avait l’impression
de voir un animal journalistique fasciné par un serpent. Je le dis tout net. J’aime
assez monsieur BOULEAU. Je n’ignore pas qu’il est soumis à la pression
éditoriale des actionnaires de TF1. Mais de là à laisser pérorer le
candidat sans l’interrompre quand il le fallait, et pendant de longues minutes, là vraiment je m’interroge.
Donc, après avoir posé au commencement
de son interview, des questions qui se voulaient embarrassantes à notre
Emmanuel, monsieur BOULEAU s’est vu complètement débordé par le jeunot aux dents
longues qui a pu présenter, comme à un meeting électoral, ses idées, son
programme, ses commentaires du genre « ma vie et mes œuvres par moi ».
Le pauvre Gilles essayait de reprendre la main, mais il était pétrifié (on ne sait pas si c'est le culot du candidat, l'enthousiasme qu'il suscitait, ou la sidération devant cette situation inédite). Il s’agit
là du dernier volet de la manipulation conduite de très haut par la France d’en-haut
dont le déclin est inéluctable, tant elle est aveugle, immorale et tout
simplement ignoble.
Chers, très chers lecteurs, ne
tombez pas dans le piège que tendent les prébendiers qui se drapent dans le
refus du clivage entre la droite et la gauche, alors qu’il n’a jamais été plus
virulent, plus incisif et plus justifié.
Les bobos veulent MACRON. Ils l’auront.
Et, retenez bien ce que je prophétise, nous aurons la Révolution le jour où les
sans-dents comprendront que les idéologues se moquent d’eux.
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