jeudi 2 février 2017

01er février 2017. Les bobos veulent Macron, ils l'auront et nous aurons la Révolution dans cinq ans

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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(a) "LES LETTRÉS. — « Quand on ne parle pas le même langage, on peut difficilement discuter ensemble de politique ; ceux qui se réclament d’idéologies opposées ne peuvent élaborer des plans en commun », a dit CONFUCIUS. Aujourd’hui, vous suivez une ligne politique bien précise ; nous ne pouvons vous être d’aucun conseil."
In
[CHINE AN -81. DISPUTE SUR LE SEL ET LE FER.]
Présentation par Georges WALTER. Traduit du chinois par Delphine BAUDRY-WEULERSSE, Jean LEVI, Pierre BAUDRY. Collaboration de Georges WALTER. ("Mots". Collection dirigée par Paul FOURNEL.)
Seghers, Paris, 1991, p. 91.

(b) "LES LETTRÉS. — […]. Seul l’homme qui pratique la charité sait supporter sans faillir la gêne comme l’abondance. L’homme de peu est arrogant quand il est riche, cupide quand il est pauvre. YANG ZI a dit : « L'homme charitable n’est pas riche, l’homme riche n’est pas charitable. » Dans une société où l’argent prime tout, on ne songe qu’à amasser et à dépouiller autrui. […]"
Ibidem, p. 117

(c) "LES LETTRÉS. — Nous n’avons pas encore constaté les effets mirifiques des avantages dont vous parlez, en revanche nous voyons clairement les dommages de votre politique. Le « profit » ne tombe pas du ciel, pas plus qu’il ne jaillit spontanément des entrailles de la terre ; il est entièrement tiré de la sueur et du sang du peuple. Si une année les prunes sont abondantes, elles seront rares l’année suivante. Le grain nouveau ne mûrit qu’au détriment de l’ancien. Car le ciel et la terre ne peuvent atteindre leur plénitude en même temps ; il en va de même des activités humaines. Ce qu’on gagne d’un côté on le père nécessairement de l’autre, ainsi le Yin et Yang ne peuvent briller simultanément, et le jour et la nuit alternent.
[…].
"La célébration du profit au détriment du sens moral, l’exaltation de la force et de l’efficacité pratique, ont certes permis au TS’IN d’étendre ses possessions et d’annexer des territoires. Mais c’est comme prétendre guérir un hydropique en lui administrant de l’eau. La manière dont le prince de SHANG a posé les fondations de l’Empire, vous la connaissez, Monsieur le Grand Secrétaire, mais vous semblez ignorer comment il a par la même causé sa perte. L’œuvre du prince de SHANG fut comme la feuille d’automne qui, flétrie par la gelée, est emportée au moindre souffle de vent.
Ibidem, p. 130

(d) C’est pourquoi MOZI a dit : Si les souverains et les gentilshommes de par le monde désirent vraiment suivre la voie et faire du bien au peuple, ils n’ont qu’à obéir à la volonté du Ciel, source de la magnanimité et de la droiture. L’obéissance à la volonté du Ciel est le principe de la rectitude."
In
MOZI. (MÒZǏ ; )
Œuvres choisies. Traduit de l’anglais par Pierre de LAUBIER d’après la traduction du chinois de Yi-Pao MEI.
Avant-propos de Patrick de LAUBIER. Introduction de Léon WIEGER.
Desclée de Brouwer, Paris, 2008, p. 184

是故子墨子曰:「今天下之王公大人士君子,中實將欲遵道利民,本察仁義之本,天之意不可不順也。順天之意者,義之法也。」
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2. COMMENTAIRES.
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Les bobos veulent MACRON. Nous l’aurons et dans cinq ans, nous aurons la Révolution. Avant de commenter ces quatre citations, je voudrais faire un petit rappel ; on voit se rallier au sémillant candidat, outre des Gérard COLLOMB et Ségolène ROYAL, des grossiums comme P. DRAHI ou P. BERGÉ, des arrogants comme J. ATTALI, des méprisants comme A. MINC, et, pire encore, quatre anciens ministres ou proches de Jacques CHIRAC : Madame Anne-Marie IDRAC qui a dirigé la RATP, monsieur  Serge LEPELTIER, Monsieur Renaud DUTREIL (ce qui m’étonne, car j’en ai entendu dire le plus grand bien) et l’inénarrable Jean-Paul DELEVOYE, ci-devant Président du CESE qui a eu l’audace de ne pas recevoir les 700 000 pétitions citoyennes relatives à la loi TAUBIRA, (ce sur la pression de monsieur HOLLANDE à qui il avait téléphoné pour avis). Je ne serais pas étonné que monsieur BAYROU se joigne à la troupe disparate des soutiens de monsieur MACRON. N'oublions pas la part que monsieur BAYROU a pris dans l'élection de monsieur HOLLANDE. Bon sang ne saurait donc mentir.
Revenons aux commentaires des citations. La première, mise dans la bouche de Lettrés confucéens, lors de la fameuse dispute sur le sel et le fer, se passe de commentaires. Il n’y a rien de commun entre les idées, et surtout les références de l'ensemble de ces ralliés, si ce n'est une conception mondialiste de l'économie, un soutien sans faille au grand machin qu'est devenue l'Union européenne, et un aveuglement honteux sur la pauvreté de nombre de nos compatriotes. Les Lettrés ont la sagesse de dire au Grand Secrétaire qu’ils ne sauraient lui donner aucun conseil. 
La seconde, d’une manière limpide et forte, discrédite moralement les hommes politiques qui subordonne la politique à l’économie, conçue comme un moyen d’accumuler des richesses de manière indéfinie.
La troisième citation devrait faire réfléchir les bobos qui soutiennent la mondialisation en la parant du cache-sexe de l’ouverture à l’autre, tout simplement parce qu’elle les favorise. Ils oublient la sueur et le sang du peuple, et quand ils se tapent un bon gueuleton dans un trois étoiles, en dégustant une côte de bœuf par exemple, ils ne songent nullement à l’éleveur qui ne prend jamais de vacances, est étranglé par les normes et les contrôles, et mourra prématurément usé par le labeur, en ayant joui pendant deux ou trois ans d’une retraite de 350 euros par mois. Leur économisme n’a pas produit de résultats mirifiques ou en tout cas, ils se font attendre.
Enfin le grand MOZI nous dit le rôle du Ciel – mais il nous faut être honnête et ne pas plaquer sur ce que MOZI appelle le Ciel – notre conception occidentale. Il n’empêche. MOZI fait appel à une transcendance qui dépasse le vouloir humain et la loi positive. Monsieur DELEVOYE comme monsieur BERGÉ semblent bien ne pas comprendre ou connaître ou recevoir cette aspiration de tout être humain sain d’esprit et plein de sens commun. Les ritournelles dites populaires, en faisant rimer amour avec toujours traduisaient de manière plaisante et vivante cette aspiration universelle à l’infini et à l’éternité.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Mon information portera sur l’incroyable traitement réservé par monsieur Gilles BOULEAU au candidat MACRON. On avait l’impression de voir un animal journalistique fasciné par un serpent. Je le dis tout net. J’aime assez monsieur BOULEAU. Je n’ignore pas qu’il est soumis à la pression éditoriale des actionnaires de TF1. Mais de là à laisser pérorer le candidat sans l’interrompre quand il le fallait, et pendant de longues minutes, là vraiment je m’interroge.
Donc, après avoir posé au commencement de son interview, des questions qui se voulaient embarrassantes à notre Emmanuel, monsieur BOULEAU s’est vu complètement débordé par le jeunot aux dents longues qui a pu présenter, comme à un meeting électoral, ses idées, son programme, ses commentaires du genre « ma vie et mes œuvres par moi ». Le pauvre Gilles essayait de reprendre la main, mais il était pétrifié (on ne sait pas si c'est le culot du candidat, l'enthousiasme qu'il suscitait, ou la sidération devant cette situation inédite). Il s’agit là du dernier volet de la manipulation conduite de très haut par la France d’en-haut dont le déclin est inéluctable, tant elle est aveugle, immorale et tout simplement ignoble.
Chers, très chers lecteurs, ne tombez pas dans le piège que tendent les prébendiers qui se drapent dans le refus du clivage entre la droite et la gauche, alors qu’il n’a jamais été plus virulent, plus incisif et plus justifié.
Les bobos veulent MACRON. Ils l’auront. Et, retenez bien ce que je prophétise, nous aurons la Révolution le jour où les sans-dents comprendront que les idéologues se moquent d’eux.


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