jeudi 24 mai 2007

Ils continuent...

Monsieur FILLON disait récemment : "François HOLLANDE est pathétique. Ce qu'on attend de lui c'est qu'il nous dise quel est le projet du Parti Socialiste, pas les pitreries auxquelles on a assisté depuis quelques jours." Monsieur REBSAMEN, le numéro deux du PS, juge ces propos "insultants et inadmissibles" et dénonce "une conception arrogante et méprisante du pouvoir." Je trouve, moi, que ce sont les propos de monsieur REBSAMEN qui sont arrogants. Monsieur FILLON énonce uné évidence : les électeurs du parti socialiste attendent que leurs responsables proposent des solutions aternatives à celles du gouvernement, et non des flots de paroles sans aucune portée politique, ni aucune prise sur le concret. Il est du reste assez symptomatique qu'au meeting de Bordeaux censé lancer la campagne électorale du PS, ni monsieur FABIUS, ni monsieur STRAUSS-KAHN n'étaient présents. Ils étaient retenus, l'un dans l'Isère, l'autre dans la Sarthe et ont prétexté que la direction du parti les avait prévenus trop tardivement pour qu'ils puissent modifier leur emploi du temps. C'est dire l'ampleur des vues politiques qui ont été exprimées dans ce meeting et l'intérêt qu'il a suscité chez des personnalités qui, au PS, ont un poids éléphantesque. Monsieur HOLLANDE continue sur la lancée de ces derniers jours. Il vitupérait hier soir sur France Info :"Tout est fait aujourd'hui au niveau de la communication présidentielle et gouvernementale pour anesthésier les Français". Moi, j'attends de monsieur HOLLANDE qu'il réveille les endormis, si tant est que les Français soient anesthésiés. Chiche ?
Pour comprendre le drame - car c'en est un - idéologique du PS, je vous recommande la lecture d'une interview (intitulée : "Cette élection est une revanche du réel") de Marcel GAUCHET dans Le POINT du jeudi 24 mai. Vous verrez que ce je vous serine depuis 5 semaines n'est pas si faux que cela. Que dit que ce grand politologue et philosophe politique ? Ceci qui est tout simple : "[Ségolène ROYAL] n'était pas de taille à nous protéger d'un parti qui ne s'est pas guéri du mitterandisme et se refuse A REGARDER LA SOCIETE TELLE QU'ELLE EST. Le sens de cette élection est donc à la fois infra-politique - retour au réel - et métapolitique - au-delà du clivage droite-gauche." Et ceci encore "Le PS n'a rien à dire sur le nouvel état du monde sinon que 'ce n'est pas bien'..." Et il conclut son interview par cette phrase qui dit tout : "Les demi-habiles qui se croient malins se prennent les pieds dans leurs subtilités tandis que le peuple, qui ne sait pas tout, ne se trompe pas sur l'essentiel. La politique est restée pascalienne. C'est assez rassurant."
Politis-philippe alias philipepoindron@hotmail.fr

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