mardi 22 mai 2007

L'honneur de la Fance

Son portrait figure en couverture du Point. Même ses adversaires les plus acharnés ne pourront contester l'élégance et la beauté de cette femme au souriant visage. Madame Rachida DATI, notre nouveau Garde des sceaux, vient de nous donner en moins de 24 heures deux leçons de morale. Son premier geste, après sa nomination comme ministre, a été de rendre visite à monsieur Albin CHALANDON qui fut son mentor politique. Le second, passé peut-être inaperçu, mais à la fois juste et touchant, a été de dire à un journaliste qui lui demandait ses impressions "je pense d'abord à mes parents". D'origine algéro-marocaine, ils ont élevé douze enfants. Aucun n'a tourné à la délinquance ou au dénigrement de sa patrie. Sans rien renier de leurs origines, ils ont fait leur chemin. Par ces deux gestes simples et forts, madame DATI indique que nous ne nous faisons pas nous-même, mais que nous recevons et que nous devons transmettre. Tout naturellement, elle insère sa vie dans le grand flux du temps et de l'histoire. Madame DATI est non seulement belle et intelligente, elle est tout simplement juste et profonde. Elle est l'honneur de la France. Monsieur LE PEN doit enrager.
De son côté, monsieur HOLLANDE poursuit ses méditations politiques et philosophiques. Son dernier trait, publié par Libération (livraison datée du 8 mai) est tout un programme : "Ce serait une erreur fondamentale, dit ce grand stratège, que de faire vivre François BAYROU par quelque moyen que ce soit". En voilà une grande et belle pensée, positive, ouverte, aimable, et tout et tout. Comment s'y prendre ? Là est toute la question. Je suggère le recours à quelques hommes de main qui pourraient aller mitrailler nuitamment monsieur BAYROU dans sa maison béarnaise. Ou bien d'avoir recours à un pharmacien malintentionné pour qu'il mette dans une sauce du même nom, un subtil poison (nitrate d'aconitine, 50 mg, ça suffit : quasiment indécelable). Disposée dans un pot en faiënce que l'on offrirait à ce dangereux rival, cette sauce viendrait mettre fin à la carrière d'un indésirable, d'un fâcheux, d'un trouble-fête, en un mot d'un emmerdeur. On attribuerait la mort de ce pauvre François au surmenage de la campagne. Je réfléchis à d'autres moyens.
Cette simple comparaison de deux personnalités politiques permet de comprendre à quelles valeurs l'une et l'autre font référence pour leur vie. Elle explique les succès de celle-là et l'échec de celui-ci.

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