lundi 20 avril 2009

Petites nouvelles d'Asie et d'Afrique

Pendant que les médias continuent de se gausser des propos de Benoît XVI, en les déformant, en les caricaturant, en exultant devant les ravages qu'ils sont censés avoir produits dans l'opinion catholique mondiale (confondue avec l'opinion hexagonale), des hommes et des femmes sont à l'oeuvre dans le monde entier pour aider, soutenir, soigner ceux qui souffrent, notamment du SIDA.
J'apprends ainsi qu'au Népal, on fête la mémoire du Père Thomas GAFNEY sj, assassiné dans des conditions troubles en 1997. Ce jésuite, d'origine américaine, avait pris la nationalité népalaise. C'est le père du travail social au Népal. Dès les années 1960, il s'occupait des enfants de la rue à KATMANDOU et avait construit un centre d'accueil pour venir en aide aux handicapés, aux victimes de l'alcool et de la drogue, puis aux malades du SIDA et aux enfants orphelins de parents victimes de cette maladie. Il y a au Népal une soixantaine de jésuites, une centaine de religieuses et 7000 catholiques. Cette Eglise locale est engagée dans l'enseignement des castes inférieures (le pays est hindouiste à 80 % et bouddhiste à 11 %). Elle compte 30 établissements éducatifs, et plus de 40 programmes sociaux.
Au Burkina Faso, l'Eglise locale a créé l'ASVS (Association Solidarité Vie et Santé). C'est une petite ONG, animée par une infirmière burkinabé, qui prend en charge une soixantaine de personnes atteintes du SIDA. Des bénévoles visitent chaque mois les malades. On leur assure des soins quotidiens au local de la permanence ainsi que la distribution de médicaments et de vivres. Le Père Jacques FEDRY sj, est conseiller de cette association catholique.
Je tiens ces informations de la très bonne revue La Lettre du Service Jésuite International (N°13, avril-juin 2009) qui fourmille de nouvelles sur les actions que conduisent dans le silence, le labeur et la prière des milliers de chrétiens, au service des malades. Ceux-là, on ne les a pas interrogés. Et monsieur DRUCKER peut se répandre, régulièrement, en compagnie de ses invités de Vivement Dimanche (tout n'est pas inintéressant dans cette émission), en sarcasmes sur Benoît XVI. Ces messieurs et ces dames discutent en rigolant de questions qu'ils ne connaissent pas et gagnent leur vie à rire de tout, y compris des choix (que personne ne leur impose de partager) pour lesquels des hommes et des femmes ont donné joyeusement leur vie. Flottant à la surface du réel, effleurant les drames qu'ils feignent de vouloir prévenir par un vain ministère du discours creux, ils arriveront, comme tout le monde, au seuil du grand passage et peut-être se rendront-ils compte alors du mal qu'ils ont fait, de la douleur qu'ils ont infligée à nombre de leurs semblables en brocardant leur espérance, leur foi et leur charité.
Voici l'adresse où l'on peut s'abonner à cette revue :
La Lettre du Service Jésuite International,
42 rue de Grenelle,
75343 PARIS Cedex 07.

2 commentaires:

olibrius a dit…

eh oui, il faudrait quand même que "sa sainteté" ait un autre language, plus compréhensible pour les gens de petite et moyenne intelligence (dont je suis) afin d'éviter que les médias lui coupent la tête et que l'église n'en pâtisse!!!
Quant à l'engagement des jésuites, c'est vrai, mais d'autres congrégations et/ou laïcs s'engagent autant sinon plus.
Mais, cher ami, ne seriez-vous pas un peu trop "jésuite" vous-même? Ce n'est pas une attaque contre votre personne, mais un petit malaise de temps à autre, sur des attitudes trop certaines!

Philippe POINDRON a dit…

Cher Olibrius,

Encore une fois, il ne faut pas confondre le fond et la forme. Que le langage de Benoît XVI soit une peu raide, cela est juste. Mais la question n'est pas là. Elle est de savoir s'il dit vrai ou non. Je crois avoir apporté des arguments scientifiques à la question si controversée du préservatif.
Si j'ai parlé des jésuites, c'est parce que le hasard de mes lectures m'a fait tomber sur cette revue et que son contenu m'a paru riche et informatif.
Pourquoi, à supposer que je le sois, serait-il honteux d'être jésuite. Je lis en ce moment l'histoire du Christianisme en Chine du Père HUC. Quant on voit le zèle, l'intelligence, l'humanité, la bienveillance des membres de cette compagnie, et quand on considère les affreuses persécutions dont ils ont fait l'objet, on ne peut qu'admirer le désintéressement de ces hommes. Plût au ciel que j'ai le millième de leur foi, et millionième de leur formation !
Mes attitudes ne sont pas certaines ; je ne donne que des opinions que je m'efforce d'argumenter, et il est rare que je ne parte pas de faits avérés (pour autant qu'ils puissentl'être). Je prends toujours soin d'indiquer "me semble-t-il" et je reste toujours très prudent. Une seule personnalité m'horripile, car je la crois perverse, ennemie de sa patrie, boursoufflée d'ego, insupportable et mensongère : madame ROYAL.
Vous avez le droit de contester mon point de vue, mais il vous faut argumenter.
Bien amicalement.