mardi 18 août 2009

Aidez-moi !

Monsieur Luc CHATEL, ministre de l'Education Nationale a pris la décision de faire fermer les classes des écoles dont plus de trois élèves auraient présenté les signes de la grippe au cours d'une semaine. Sur le plan strictement scientifique, c'est une mesure tout-à-fait propre à contenir l'extension de l'épidémie. Il est prouvé, par les enquêtes épidémiologiques notamment, que les communautés scolaires ou enfantines sont des lieux propices à la contamination. On ne peut certes en déduire que l'épidémie sera jugulée, mais on peut espérer qu'elle progressera plus lentement et atteindra un moins grand nombre de sujets.
C'est pourquoi j'ai été absolument stupéfié d'entendre que le Président de la Fédération des Parents d'Elèves de l'École Publique, dont je crois savoir qu'elle a une sensibilité de gôôôôche, se demandait comment les parents allaient faire pour garder les enfants, en cas de fermeture de l'école. Nous aurions aimé que cette fédération eût la même réaction quand les pouvoirs publics ont instauré le service d'accueil obligatoire des enfants, en cas de grève des enseignants. Mais il paraît qu'il s'agit là d'un cas différent aux yeux des responsables de cette fédération. Il faut être aveugle pour ne pas comprendre (a) que la mesure de fermeture des classes en cas de risque d'épidémie scolaire est une mesure de bon sens ; (b) qu'elle suscite bien des difficultés aux parents des enfants qui ne peuvent aller à l'école ; (c) que le service d'accueil en cas de grève des enseignants, lui aussi est une mesure de bon sens ; (d) que l'école n'est pas une garderie, mais un lieu où se transmettent des savoirs et des comportements de sociabilité.
Je proposerais volontiers que les responsables de la Fédération des Parents d'Elèves de l'École Publique, qui par bonheur n'auraient pas été atteints par ce méchant virus, organisent eux-mêmes l'accueil des enfants exempts de signes de grippe, en prenant sur leurs RTT ou leurs vacances. COLUCHE eût été encore de ce monde, qu'il aurait dit : "En voilà une idée qu'elle est bonne !"
Il me paraît, en effet, qu'il y a grande incohérence dans les propos de ces responsables. Comme je ne comprends pas bien, je crie : "Aidez-moi".

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