mercredi 12 août 2009

Silence

Le silence a des vertus que l'on ne peut connaître, tant que l'on ne les a pas expérimentées. Dix jours à ne dire que le strict nécessaire à ses voisins, voilà qui est décapant ; j'ai été faire le service d'une retraite spirituelle dans ma chère Alsace. [Et surtout qu'Olibrius ne vienne pas dire que c'était inutile. (Du reste il en parle dans un commentaire de mon dernier billet).] J'ai vu là de véritables résurrections, chez des pauvres : telle personne, amputée de sa jambe gauche il y a vingt ans en raison d'un cancer des os trop tard diagnostiqué ; telle autre, malmenée pendant son enfance, ou violée, qui repartent guéries psychiquement et spirituellement, quand ce n'est pas physiquement (au moins pour l'une d'entre elle). Personnellement, je sais maintenant où est mon bonheur. Toute ma vie, j'ai été sur le devant de la scène, sur le ridicule théâtre d'ombre qu'offre notre monde sans Dieu, ce monde autosuffisant, satisfait de lui-même et de son péché. J'en suis revenu. Mon bonheur est dans le service, et dans le service des plus pauvres. Je vais donc essayer de m'y appliquer, comme je le peux.
Il me semble que notre monde a besoin de connaître le salut, pas n'importe lequel, pas celui que nous promettent les faiseurs, les politiciens, les "philosophes", les gourous, les "coaches", les tenanciers d'institut de thalassothérapie. Non ! Le monde a besoin d'un bonheur que le malin ne puisse lui ravir.
Bien entendu, cela ne m'empêchera pas de continuer à diffuser mes petits billets. Je mesure leur vanité. Mais enfin il faut bien que la vérité soit quelquefois dite, même par des pécheurs !

3 commentaires:

olibrius a dit…

mais mon cher Philippe Poindron. Olibrius, cet âne bâté,n'a jamais dit ou même sous-entendu que votre dévotion aux pauvres n'atait pas ajustée, bonne ou...
Il dit que ce n'est pa sen allant sur la colline de sion, ou sur le mont garhizim (?) que l'on trouve son prochain, c'est en regardant en soi, tout autour de soi (sa famille ou sa ville)que...

Philippe POINDRON a dit…

Ah, merveilleux Olibrius.Il est impossible de vous inventer ; vous êtes trop (im)pertinent ! Merci pour ce joli commentaire.
Bien amicalement.

olibrius a dit…

n'oubliez pas de voir votre billet précédent....