lundi 21 septembre 2009

Parole toujours vivante

Dans la lettre que Paul de TARSE envoie à son disciple TIMOTHEE, ceci toujours actuel (au chapitre 6) :

"De même que nous n'avons rien apporté dans ce monde, nous ne pourrons rien emporter. Si nous avons de quoi manger et nous habiller, sachons nous en contenter. Ceux qui veulent s'enrichir tombent dans le piège de la tentation ; ils se laissent prendre par une foule de désirs absurdes et dangereux, qui précipitent les gens dans la ruine et la perdition. Car la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent."
En regard de ce constat prophétique, lus dans les journaux, entendus à la radio, vus à la télévision ou sur les placards publicitaires du métro, ces propos :
La Société Générale diminue les provisions pour bonus de 1 milliard d'euros à 500 millions (seulement ?!). Argent.
Les syndicats réclament une hausse du pouvoir d'achat. Argent.
Si vous ne faites pas pour l'environnement, faites-le pour l'argent (publicité !). Argent.
Devenez radin, vendez sur... (suit le nom d'un site internet). Argent.
L'Etat met tant de milliards d'euros pour sauver les banques. Argent.
Bien sûr qu'il en faut de l'argent. Mais il est fondamentalement TROMPEUR. Il n'est donc pas neutre, comme de bonnes âmes, souvent ecclésiastiques mais pas seulement, essayent de nous faire accroire. Il est TROMPEUR, et c'est Jésus qui le dit. Peut-on abolir sa parole ?
Quand tout se ramène à des questions d'argent, la perte du sens de la vie n'est pas loin. Quand le bonheur se résume à l'épaisseur de son compte en banque, ou au nombre de zéros qui adornent le premier chiffre à gauche en bas de la colonne, la violence n'est pas loin. Nous allons payer très cher ce matérialisme de bas étage.
Oh, certes, il m'est facile de vilipender l'argent. Je ne suis pas dans le besoin. Cependant je peux me regarder sur ce point dans une glace sans avoir à rougir. J'épargne, comme il est nécessaire de le faire pour ne pas offenser l'avenir, mais sans excès et je n'ai jamais spéculé. Voilà bien une chose que je trouve basse, ordurière, animale, fondamentalement immorale. Je m'efforce de partager, sans doute insuffisamment, et je ne trouverais pas anormal d'avoir une retraite un peu moins confortable pour que d'autres compatriotes puissent en avoir une meilleure. Je l'ai déjà dit et je le redis. Et quand je vois la simplicité de vie des laïcs engagés dans des communautés de vie fraternelle, comme celle que je fréquente à STRASBOURG, je me dis qu'ils ont choisi la meilleure part et qu'elle ne la leur sera pas ôtée. Sans doute n'ai-je pas le courage, et surtout pas la latitude de partager leur choix. Et ça me fait peine.
La parole de Paul de TARSE est toujours vivante. Il n'est pas trop tard pour la mettre en pratique. En aurons-nous la sagesse ?

7 commentaires:

olibrius a dit…

Allons PP vous exagérez... dans votre avant-dernier paragraphe.

Philippe POINDRON a dit…

Non, je n'exagère pas, cher Olibrius. Et comme je suis heureux de vous réentendre. Heureux n'est pas un mot excessif.
Je suis las d'un monde qui fuit l'esprit, la vie intérieure, tout ce qui fait sens, relève de la qualité. Je suis encore bien trop encombré de bien trop de choses. Et je puis me passer de beaucoup d'entre elles. Il faut simplement en avoir le courage.
A très bientôt. Et avec toute mon amitié. Permettez que je signe :
Philippe

Geneviève CRIDLIG a dit…

J’étais hier à Domrémy.
Bon.
Un rassemblement – une grande réflexion : 500 personnes et Fourmi toute seule avec sa charge sur le dos, comme d’hab.
Bon et alors ?
Elle s’est dit : « j’ai vu ce que faisaient les autres c’est à dire au moins 499 » – qui pour un parent – qui pour un ami – qui pour une bonne cause - qui pour une situation désespérée – qui rien que pour soi, parce qu’après tout on a une valeur unique, non monnayable...
Et je me suis dit : « c’est pas mon genre mais enfin dans faisons la même chose, allumons une bougie ».

J’ai regardé cette jolie jeune fille sur son cheval et je lui ai dit : « Jeanne, du haut de ton cheval, écoute ma supplique... » Et j’ai déposé une belle lumière toute rouge.
[NB. pour avoir plus de chance, j’ai même pris le grand format. On ne sait jamais : peut-être que, dans ce là-bas tout proche, les anciens humains sont restés sensibles aux égards...]

‘Ben’, vous me croirez si vous voulez : je viens d’ouvrir le blog et que vois-je ?

Philippe POINDRON a dit…

Oui, chère Fourmi, vous avez bien vu. Mes voeux, comme vos souhaits sont exaucés.
J'aurai beaucoup de choses à dire sur l'argent. J'y reviendrai.
Bien amicalement.

olibrius a dit…

je crois qu'un jour olibrius voudrait rencontrer fourmi (avec sa charge sur le dos c'est plutôt un escargot)pour essayer de comprendre ce qu'elle sous-entend et qu'a bien compris PP.

Pourquoi fourmi se sent-elle toute seule? Même si cela peut arriver au milieu de^plein de monde.

Geneviève CRIDLIG a dit…

* Je répondrai à votre premier questionnement, le seul qui importe dans ce cadre:

Lisez bien ce que j’ai écrit.
Je le reprends autrement.
Il n’y a aucun sous-entendu dans mes paroles ni de compréhension particulièrement réservée à Philippe Poindron.
J’ai dit que j’étais à Domrémy - j’ai évoqué quelques intentions générales exprimées par le geste un peu rituel qui se retrouve dans de nombreuses religions de part le monde.
J’ai dit en avoir déposée une avec une intention précise. J’ai enfin dit : « je viens d’ouvrir le blog et que vois-je ? »
Réponse : votre intervention après une annonce de retrait.

Point c’est tout.

Sur ce sujet, P. Poindron s’est exprimé à 2 reprises :
° « je suis heureux de vous réentendre ».
° et la deuxième en regroupant l’expression de la réalisation de notre souhait commun :
« mes vœux comme vos souhaits sont exaucés. »

Pour vos deux autres interpellations, je vous dis simplement ceci: rassurez-vous- j’appartiens, en tant que Fourmi, aux insectes sociaux parmi les plus extraordinaires, ainsi que le prouve mon mode de vie - qui se nomme, je l’ai appris récemment au cours de mes pérégrinations linguistiques, « la eusocialité »
→ Je vous invite à vous y référer.

Philippe POINDRON a dit…

Chère Fourmi,
Cher Olibrius,

Vous avez été formidables. Je vous dis ici ma joie très réelle de vous voir communiquer. Rien d'autre, mais si nous pouvons un jour nous rencontrer en chair et en os, ma foi, j'en serai bien heureux. Je vous dis mon amitié.