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Au lieu d’un château
fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée
dans le ciel !
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1. ROD DREHER DRESSE UN CONSTAT.
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"[…]. Si nous devons être au monde
comme le Christ l’a voulu pour nous, il va nous falloir apprendre, nous former
spirituellement, prier, passer plus de temps hors du monde, comme Jésus se
retirant pour prier au désert avant d’exercer son ministère. Nous ne pouvons
donner au monde ce que nous n’avons pas. Si Israël avait été assimilé par le
monde de l’Orient antique, il aurait cessé d’être une lumière pour le monde.
C’est la même chose pour l’Église."
In
Rod DREHER. Ouvrage déjà cité. (Page
45.)
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2. CONTREPOINT HARMONIQUE DE CLAUDE
TRESMONTANT.
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"Nous abordons maintenant l’une des
doctrines caractéristiques de l’enseignement évangélique, et l’une des plus
terribles : le risque de perdition enseigné formellement par le rabbi
Ieschoua, et le fait d’une sélection.
"Nous n’avons pas à nous occuper
ici de la question de savoir si cet enseignement est populaire ou non, agréable
ou non à la mentalité contemporaine. Nous nous sommes proposé la tâche d’exposer
le contenu de l’enseignement du rabbi Ieschoua de Nazareth. Or, le fait est
qu’il enseigne, à plusieurs reprises, la possibilité d’une perdition, et la
possibilité d’une sélection étroite et rigoureuse.
"Ici, avec la vision hébraïque du
monde et avec cet enseignement du rabbi Ieschoua, la vie est unique. Il n’y a
pas de réincarnation. Il n’y a pas d’éternel retour. L’histoire est un
processus unique et irréversible qui tend et se hâte vers son terme. Il n’y
aura pas de recommencement. Si l’histoire humaine est la durée accordée pour
que l’humanité fasse son apprentissage, pour que l’homme fasse son
apprentissage de dieu, pour chacun de nous, au terme de cet apprentissage, il y
a un résultat acquis, positif ou négatif, un bilan. Nous sommes aptes à rentrer
dans l’économie de la vie divine, ou bien nous n’y sommes pas aptes. Il ne
s’agit pas d’une sanction extrinsèque. Il ne s’agit pas d’une punition. Nous ne
sommes pas au jardin d’enfants. Il s’agit d’un problème d’ontologie. N’importe
qui, n’importe comment, n’est pas apte à prendre part à la vie divine, à
supporter ce feu dévorant qu’est la vie divine, car pour y prendre part, il
faut y consentir activement et d’une manière créatrice. Si l’on est un arbre
stérile ou une branche sèche, on est coupé et jeté au feu, car on ne sert à
rien. On est inutilisable. C’est un problème d’être, encore une fois, et non
pas de morale. Personne ne peut éluder les conditions de l’être. Ieschoua est
venu enseigner quelles sont les conditions définitives de l’être et de la vie.
Nul n’est obligé, contraint, d’écouter cet enseignement ni de l’accepter ni de
s’y conformer. Les conséquences, les sanctions sont ontologiques et non
juridiques. Il n’est pas nécessaire de rassembler un tribunal ni un juge pour
constater qu’une branche sèche, dans laquelle la sève ne circule plus, est
morte. C’est une question de fait et non de droit."
Claude TRESMONTANT.
L’enseignement de Ieschoua de Nazareth.
Éditions du Seuil, Paris, 1970. (Pages
189 et 191.)
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3. COMMENTAIRES.
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Comme le dit si bien TRESMONTANT, il ne
s’agit pas de savoir si ce que dit Jésus-Ieschoua plaît ou non au monde. Il s’agit
de savoir si son enseignement est juste ou non et s’il conduit l’homme à sa fin
qui est la vie éternelle. Si Israël avait voulu plaire au monde en se
soustrayant aux exigences du Créateur, proclamées par les prophètes au risque
de leur vie, il aurait disparu. Si nous ne restons point greffé sur le cep qui
est Jésus, nous devenons des sarments secs, incapables de vivre, nous devenons
du bois mort et nous passons définitivement à côté de la vie éternelle :
question de fait, et non de droit ; question d’ontologie et non pas de
morale (ce qui explique du reste pourquoi les publicains et les prostituées précéderont
les « pieux », les « vertueux », les « moralistes
moraux » dans le royaume de Dieu).
Les disciples ont le devoir absolu d’annoncer
aux hommes le salut, qui a un nom, est une personne : Jésus. Ils ne peuvent
pas le faire seulement à coup de démonstrations publiques, de bonnes œuvres (car en ce
domaine, bien des hommes qui ne sont pas chrétiens en font de très belles et
qui sont bénies) ; ils peuvent, ils doivent le faire comme Jésus l’indique, en se
nourrissant de son enseignement, en portant du fruit (exigence absolue), en
aimant au risque de leur vie, comme les prophètes. C’est ce que nous dit DREHER. C'est ce qu'a fait Arnaud BELTRAME.
On va me dire que je parle comme les
curés. Je m’en moque. Que dis-je ? Je m'en fous ! Je dis ce que je crois juste. Il n’y a pas d’éternel
retour (quel que soit les sens nietzschéen ou grecs que l'on donne à ce concept ) ; l’histoire n’est pas cyclique ; la flèche du temps est bien
irréversible et le temps de l'humanité est bien compté.
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4. LIENS UTILES.
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Superbe méditation qui illustre le
billet de ce jour.
Jugement qui interpelle et scandalise.
Les choses qui vont sans dire vont
encore mieux en les disant.
Inqualifiable lâcheté !
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